
Patrimoine Online à Bordeaux avec Yves Mazin (CNCGP & Version Patrimoine)
Yves Mazin est CGP à Bordeaux. Il y a co-fondé en 2004 son cabinet, Version Patrimoine, avec son associé Pierre Laurent. Depuis le 12 juin dernier, il est également le nouveau président de la CNCGP.
Au sommaire de cette émission de rentrée :
- Les 3 actus d’Yves Mazin : inquiétudes sur l’indépendance de la Fed, guerre commerciale de Donald Trump contre le monde entier et un contexte politique français sous tension…Cette rentrée 2025 s’annonce explosive ! Yves Mazin décrypte l’impact de tous ces événements sur le patrimoine des ménages.
- En studio : Une SCPI à capital fixe, avec une durée de 7 ans et exclusivement investie au Royaume-Uni… David Seksig, co-fondateur de Remake AM est venu expliquer la genèse de Remake UK, leur dernière SCPI.
- En déplacement : A contexte inédit, émission inédite ! Pour la première fois dans Patrimoine Online, vous retrouverez à nouveau notre CGP du mois. Le 12 juin dernier, Yves Mazin a en effet pris la tête de la CNCGP, l’une des principales associations professionnelles des conseillers en gestion de patrimoine. Nous l’avons interrogé sur ses projets pour la Chambre, mais aussi sur son rôle en cas de conflits entre adhérents et partenaires.
Patrimoine Online est l'émission de L’Agefi par les CGP, pour les CGP, chez les CGP.
Retrouvez les précédentes émissions ici !
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En Ukraine, une plateforme permet aux soldats d'obtenir des points et de donner leurs avis sur les armes
Undisclosed - Cela fait des semaines que Roubik, le nom de guerre d’un droniste ukrainien, traque les moindres mouvements d’un soldat russe. S’il le tue, il gagnera au moins six points. Une fois accumulés, ils permettront à sa brigade de reconstituer ses stocks de drones, grâce à un nouveau système tout droit sorti de l’univers des jeux vidéo. «C’est l’infanterie qui rapporte le plus de points, donc tout le monde se concentre sur la destruction de ses effectifs», reprend Roubik, 22 ans, rencontré par l’AFP sur les lieux d’une école détruite dans l’est de l’Ukraine, utilisée par son groupe de reconnaissance du 3e corps d’armée. Le marché où sont dépensés les points, appelé Brave1, est une initiative du ministère ukrainien de la Transformation numérique. Ses créateurs l’ont surnommé «le premier Amazon militaire du monde» car il permet aux brigades de choisir les armes qu’elles veulent - et même de laisser des avis, comme sur le célèbre site d’achats en ligne. «Une décentralisation complète» Ce programme de points, lancé en août 2024, permet depuis quelques semaines de choisir des drones, dont le prix varie entre deux et plusieurs dizaines de points, suivant les modèles. «C’est une décentralisation complète», affirme à l’AFP le directeur de la plateforme, Andriï Hrytseniouk. Pour lui, Brave1 encourage une «saine compétition» entre les unités de dronistes et pousse les entreprises à produire les meilleures armes possibles. De nombreux soldats qui combattent aux côtés de Roubik sont, comme lui, issus d’une génération qui a grandi un smartphone à la main et les yeux rivés sur des jeux vidéo. Cela en fait des candidats parfaits pour le pilotage de drones, qui partage certains des codes du «gaming». Ces petits engins volants souvent bon marché, qui s'écrasent sur leurs cibles ou larguent des explosifs, sont incontournables sur le front ukrainien, une révolution qui transforme la façon dont les armées combattent. Quand leurs pilotes, qui dirigent leur drone à l’aide de manettes via un écran, téléchargent les preuves de leurs attaques réussies sur Brave1, elles sont vérifiées par la plateforme puis tout cela est converti en points. Rigidités soviétiques Le programme s’inscrit dans une tendance plus globale, celle où la technologie influence la façon de faire la guerre, explique Matthew Ford, un expert de l’université suédoise de Défense. Le ministère ukrainien de la Transformation numérique, qui supervise l’initiative, tente de moderniser l’armée nationale, critiquée pour ses rigidités héritées de l'époque soviétique. Avec Brave1, les coordinateurs peuvent augmenter le nombre des points correspondant à chaque cible russe, en fonction des principales menaces dans chaque zone du front. Mais le programme n’a pas pour but de remplacer les commandes d’armement centralisées, ni de contourner les ordres de la hiérarchie militaire, selon les soldats. «Notre mission est toujours la priorité, pas les points ou les classements», dit un officier du régiment Achilles, qui se fait appeler Foma. «Un peu gênant» Les brigades ukrainiennes ont beau servir sous le même commandement, elles cultivent leur identité propre pour attirer les meilleures recrues et les financements. Brave1 alimente cette compétition en publiant chaque mois un classement des dix unités ayant obtenu les meilleurs scores. «Lafayette», un pilote de drones au sein d’Achilles, explique avoir été extrêmement fier de voir le nom de son régiment dans le dernier classement en date. Mais cet homme de 37 ans, qui travaillait dans l’informatique avant le début de la guerre, comprend que ce mélange entre jeux et guerre puisse mettre mal à l’aise. «Quand j’essaie de me remettre dans la peau d’un civil et d’y réfléchir, c’est un peu gênant», admet-il. Mais les pilotes sont aussi les premiers témoins des horreurs du champ de bataille, où les drones sont responsables de la plupart des pertes humaines. Roubik, qui traquait un soldat russe, explique avoir tout entendu des détails de sa vie personnelle en surveillant les transmissions radio. Finalement, «on l’a tué», dit-il. «J’ai ressenti un peu de vide dans mon âme». Mais Roubik assure avoir gardé à l’esprit l’enjeu de cette guerre pour son pays et les points que l’attaque fournirait à son unité. «Si les gens étaient à notre place, ils comprendraient de quoi il s’agit. Notre pays est en guerre. Il ne peut y avoir aucune pitié». Barbara WOJAZER et Daria ANDRIIEVSKA © Agence France-Presse -
Commerce Chine-UE : Pékin va imposer des droits antidumping provisoires sur les importations de porc
Pékin - La Chine a annoncé vendredi l’imposition de droits antidumping provisoires sur les importations de porc en provenance de l’Union européenne (UE), nouvelle épisode en date des frictions commerciales et politiques entre les deux puissances économiques. La Commission européenne prendra «toutes les mesures nécessaires pour défendre ses producteurs et ses industriels», a réagi dans la foulée l’un de ses porte-paroles. Pékin et Bruxelles entretiennent depuis plusieurs années des rapports difficiles, aggravés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, car le géant asiatique est un partenaire économique et diplomatique clé de Moscou. Les autorités chinoises avaient lancé une enquête antidumping sur le porc européen en juin 2024, peu de temps après l’annonce par l’UE de sa volonté d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. «L’autorité responsable de l’enquête a déterminé, de manière préliminaire, que les importations de porc et de sous-produits porcins en provenance de l’Union européenne font l’objet de dumping», a indiqué vendredi le ministère chinois du Commerce. L’industrie chinoise «a subi un préjudice important», a-t-il ajouté. Les autorités ont donc décidé de mettre en place «des mesures antidumping provisoires sous forme de cautions» à déposer auprès des Douanes, a annoncé le ministère du Commerce. Ces droits, compris entre 15,6% et 62,4%, entreront en vigueur le 10 septembre. Les mesures annoncées restent «provisoires» car l’enquête du ministère du Commerce doit se prolonger jusqu’en décembre. Des conclusions finales devraient alors être rendues. «Très mauvaise nouvelle» La Chine est la première consommatrice mondiale de porc, une viande très utilisée dans la cuisine locale. A titre d’exemple, elle a importé l’année dernière pour 4,3 milliards de yuans (516 millions d’euros) de produits porcins en provenance d’Espagne, l’un des principaux producteurs européens, selon les Douanes chinoises. «C’est une très mauvaise nouvelle pour la filière porc dans son ensemble, et pas seulement à l’export, car cela aura sûrement un impact baissier sur le prix à la production en Europe», a indiqué à l’AFP Thierry Meyer, vice-président d’Inaporc, l’interprofession du porc en France. «Il n’y a jamais eu de pratiques européennes de dumping en Chine car si on les vend là-bas, c’est parce que les prix sont bons. Cette enquête est venue suite au problème des taxes (de l’UE) sur les voitures électriques», a-t-il ajouté. La France a exporté en 2024 un total de 115.000 tonnes en Chine. «La Chine est notre premier pays d’exportation, nous y exportons des morceaux non consommés en Europe, pieds, oreilles. Donc, pour nous, c’est un marché important», explique Anne Richard, directrice d’Inaporc. Cette annonce intervient après une intense séquence diplomatique chinoise au cours de laquelle le président Xi Jinping a reçu des dizaines de dignitaires étrangers - dont les dirigeants russe Vladimir Poutine et nord-coréen Kim Jong Un. Ukraine MM. Xi, Poutine et Kim ont assisté ensemble à Pékin à un grand défilé militaire marquant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a vu dans cette rencontre «un défi direct» à l’ordre international. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié ces propos d’"irresponsables». A la grande irritation des Européens, Pékin n’a jamais condamné la guerre en Ukraine. La Chine se présente officiellement comme partie neutre et médiatrice potentielle dans le conflit. Mais les alliés de Kiev accusent Pékin d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales, notamment en lui permettant d’acquérir les composants technologiques nécessaires à sa production d’armements. Vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a dit «s’opposer fermement» à toute coercition, après un appel du président américain Donald Trump aux dirigeants européens à faire pression économiquement sur le géant asiatique en raison de son soutien à Moscou. La querelle commerciale entre Pékin et Bruxelles avait éclaté l'été dernier, lorsque l’UE avait pris des mesures en vue d’imposer de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence. La Chine avait rejeté ces accusations et lancé en retour des enquêtes, largement perçues comme des mesures de rétorsion, contre le porc, le cognac et les produits laitiers importés de l’UE. Peter CATTERALL © Agence France-Presse -
L'Europe lance Jupiter, premier ordinateur géant et ultra-rapide, pour booster l'IA face aux américains
Francfort - L’Europe inaugure vendredi en Allemagne Jupiter, son premier ordinateur géant et ultra-rapide, destiné à combler son retard dans l’intelligence artificielle, et à renforcer la recherche scientifique, en particulier sur le climat. - Jupiter, c’est quoi ? - Basé dans la commune de Jülich, à l’ouest de Cologne, Jupiter est le premier supercalculateur «exascale» du Vieux continent, capable d’effectuer au moins un quintillion de calculs par seconde, soit un milliard de milliards. Les États-Unis disposent déjà de trois machines de ce type, toutes exploitées par le Département de l'énergie. Jupiter occupe une surface de près de 3.600 mètres carrés – soit environ la moitié d’un terrain de football – avec des rangées de processeurs et environ 24.000 puces du géant américain Nvidia, prisées par l’industrie de l’intelligence artificielle. Le supercalculateur, élaboré par le groupe français Atos pour un budget de 500 millions euros, financé à parts égales par l’Union européenne et l’Allemagne, est le premier ordinateur exascale d’Europe, et le quatrième dans le monde d’après les données connues. Sa puissance de calcul colossale représente «aujourd’hui ce qui se fait de plus puissant au monde sur des ordinateurs qui permettent de faire des calculs» , commente auprès de l’AFP Emmanuel Le Roux, dirigeant de l’activité Advanced computing d’Atos. Il représente un «bond en avant pour la performance du calcul en Europe ", abonde Thomas Lippert, directeur du centre de Jülich, ajoutant que la machine est vingt fois plus puissante que n’importe quel autre ordinateur en Allemagne. Course à l’IA Jupiter est le premier supercalculateur pouvant être considéré comme compétitif à l’international pour l’entraînement de modèles d’IA en Europe, qui accuse un retard par rapport aux États-Unis et à la Chine, selon M. Lippert. Selon un rapport de l’Université de Stanford publié cette année, les institutions américaines ont produit en 2024 40 modèles d’IA «notables», c’est-à-dire particulièrement influents, contre 15 pour la Chine et trois pour l’Europe. Aussi, le nouveau système est «très significatif» pour les efforts européens dans l’entraînement de modèles d’IA, assure Jose Maria Cela, chercheur au Supercomputing Center à Barcelone. «La performance d’un modèle d’IA dépend directement de la puissance de calcul de l’ordinateur utilisé», déclare-t-il à l’AFP, ajoutant que l’Europe souffre d’un «déficit» de systèmes de cette taille. Jupiter fournit ainsi la puissance de calcul nécessaire pour entraîner efficacement les modèles de langage de grande taille (LLM) produisant d'énormes volumes de textes et utilisés dans des chatbots génératifs comme ChatGPT ou Gemini. Cependant, du fait de ses nombreuses puces Nvidia, Jupiter reste fortement dépendant de la technologie américaine, et cela alors que les sujets de discordes entre les États-Unis et l’Europe se sont multipliés. Quels autres usages ? Les chercheurs souhaitent aussi employer Jupiter pour créer des prévisions climatiques plus détaillées et sur le long terme, afin d’anticiper avec plus de précision des phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur. «Avec les modèles météo d’aujourd’hui, on peut simuler les évolutions du climat dans 10 ans. Avec Jupiter, les scientifiques estiment qu’ils vont pouvoir aller minimum à 30 ans, et sur certains modèles, peut-être même jusqu'à 100 ans ", explique Emmanuel Le Roux. La machine pourra également aider la recherche sur la transition énergétique, par exemple en simulant les flux d’air autour des éoliennes pour optimiser leur conception. Dans la santé, il pourrait servir à simuler les processus cérébraux de manière plus réaliste, pour le développement de médicaments contre des maladies comme Alzheimer. © Agence France-Presse