Les dirigeants de la société d’investissement Wendel n’auront pas fait appel, suite à leur condamnation le 20 avril dernier pour fraude fiscale. Condamnés à trois et quatre ans de prison avec sursis, Ernest-Antoine Seillière, ex-président du directoire, et Jean-Bernard Lafonta, ex-directeur général (photo), avaient dix jours pour le faire mais apparemment, depuis quinze ans que dure l’affaire, ils en auront pris leur parti, de même que la douzaine d’autres cadres et l’avocat également sanctionnés. Au total, les financiers avaient récupéré 315 millions d’euros en titres d’un programme d’investissement savamment assorti d’un sursis à imposition, s’évitant toute taxation. Sourd à leurs protestations de bonne foi, le tribunal a conclu à un schéma financier conçu dans le seul but d’éviter l’impôt. Le profit partagé laisse rêveur quand on apprend que le texte du jugement n’a pas pu être remis aux coupables à l’issue du procès car l’imprimante du tribunal était en panne…