Les investisseurs internationaux ont préféré les stratégies les moins risquées ces derniers jours. Entre le 16 et le 22 février, les flux de collecte se sont principalement dirigés vers les fonds de dettes d’entreprises notées investment grade (+9,9 milliards de dollars nets, soit 9,4 milliards d’euros) et les fonds de dettes souveraines au nominal (+5,7 milliards de dollars), selon le «Flow show», le rapport hebdomadaire des flux dans les fonds d’investissements mondiaux réalisé par BofA Global Research. La catégorie des fonds obligataires a toutefois subi d’importants retraits sur les fonds de dettes high yield (-6,3 milliards), émergentes (-1,4 milliard) et de titres municipaux (-1,6 milliard). Au total, la collecte nette hebdomadaire des fonds obligataires s’élève à 4,9 milliards de dollars. A l’inverse, les fonds actions ont décollecté 7 milliards de dollars. Les retraits ont principalement été effectués sur les véhicules couvrant les actions américaines (-9 milliards de dollars), et plus spécifiquement les stratégies de grandes capitalisations (-6,1 milliards) et croissance (-1,6 milliard). Les fonds d’actions japonaises ont eux aussi enregistré des flux négatifs, de 1,5 milliard de dollars, tandis que la collecte des fonds actions européennes est quasi-nulle. Les fonds d’actions émergentes ont reçu 2,1 milliards de dollars d’argent frais. Enfin, les fonds monétaires ont rendu 3,8 milliards de dollars à leurs porteurs de parts, et les fonds or 0,7 milliard. Les auteurs du Flow Show ont par ailleurs calculé les flux de collecte par classe d’actifs depuis le début de la guerre en Ukraine. Il en ressort une forte préférence pour les fonds monétaires (+354 milliards de dollars nets), et dans une moindre mesure pour les fonds actions (+40 milliards). A l’inverse, les fonds or ont décollecté 12 milliards de dollars, et les fonds obligataires, qui ont connu une année cauchemardesque en termes de performance, ont rendu 135 milliards.