Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'économie japonaise (croissance, politique monétaire, marchés financiers, variation du yen…), son évolution, ses perspectives et son impact sur les principales institutions financières.
Le Japon est pris entre le marteau et l’enclume. L’inflation est à un niveau record depuis 1981, mais toute hausse de taux mettrait en péril l’équilibre des finances. Le ministre des Finances a ainsi rappelé, lundi, qu’une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt ferait passer le service de la dette de 29 milliards de dollars à 251 milliards de dollars sur l’exercice 2025/2026. La dette publique du Japon représente 266% de son PIB, dont 43,3% sont détenus par la banque centrale. Le gouvernement compte réaliser un excédent budgétaire sur l’exercice 2025/2026, même si le Japon n’a pas atteint cet objectif depuis plus d’une dizaine d’années. Toute hausse de taux semble pour le moment encore éloignée : la banque centrale a indiqué a plusieurs reprises attendre l’établissement d’une boucle prix salaires pour durcir sa politique monétaire, une lecture partagée par le Premier ministre, Fumio Kishida. Celui-ci doit annoncer dans les prochaines semaines le prochain gouverneur de la Banque du Japon, qui déterminera la direction de la politique monétaire pour les cinq prochaines années. Ce week-end, le dirigeant a toutefois expliqué ne pas vouloir de changement de cette politique.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré dimanche qu’il nommerait un nouveau gouverneur à la tête de la Banque du Japon (BoJ) le mois prochain, alors que les marchés financiers spéculent depuis des semaines sur un ajustement de la politique monétaire ultra-accommodante menée par l’actuel gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda. Son mandat s’achèvera le 8 avril, alors que celui de ses deux adjoints prend fin le 19 mars. Les trois nominations doivent être approuvées par les deux chambres du Parlement. L’inflation au Japon a atteint 4 % sur un an en décembre 2022, le niveau le plus élevé depuis 31 ans, selon les données publiées vendredi par le ministère des Affaires intérieures. Les prix ont augmenté sur l’ensemble des composantes du panier. L’inflation cœur cœur (qui exclut énergie et aliments frais), devenue la mesure d’inflation favorisée par la banque centrale, a augmenté à 3 % en décembre, contre 2,8 % en novembre 2022.
L’inflation au Japon a atteint 4 % sur un an en décembre, le niveau le plus élevé depuis 31 ans. Les prix ont augmenté sur l’ensemble des composantes du panier. L’inflation cœur (hors énergie) a aussi progressé de 4 % pour le neuvième mois consécutif au-dessus de l’objectif d’inflation de la Banque centrale. L’inflation cœur cœur (qui exclut énergie et aliments frais), qui est devenue la mesure d’inflation favorisée par la banque centrale, a augmenté à 3 % en décembre, contre 2,8 % en novembre 2022.
La croissance des exportations du Japon a fortement ralenti en décembre, progressant de 11,5% en glissement annuel contre +20% en novembre. Il s’agit de la croissance la plus lente depuis le début de 2022, selon les données du ministère des Finances publiées jeudi. Les exportations vers la Chine, son premier partenaire commercial, ont chuté de 6,2% sur un an en valeur et ont baissé de 24% en volume en décembre. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 16,9% sur un an. A l’inverse, les prix des matières premières ont pesé sur les importations qui ont augmenté de 20,6 % en valeur. Le déficit commercial a progressé à 1.450 milliards de yens (10,4 milliards d’euros), le 17ème mois consécutif de déficit.
La croissance des exportations du Japon a fortement ralenti en décembre,progressant de 11,5% en glissement annuel contre 20% en novembre. Il s’agit de la croissance la plus lente depuis le début de 2022, selon les données du ministère des Finances publiées jeudi. Les exportations vers la Chine, premier partenaire commercial, ont chuté de 6,2% sur un an en valeur et ont baissé de 24% en volume en décembre. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 16,9% sur un an. A l’inverse, les prix des matières premières ont pesé sur les importations, qui ont augmenté de 20,6 % en valeur. Le déficit commercial a progressé à 1.450 milliards de yens (10,4 milliards d’euros), le 17e mois consécutif de déficit.
Malgré des mesures techniques destinées à assouplir le fonctionnement des marchés de taux, la banque centrale est loin de durcir sa politique monétaire.
Les marchés continuent de mettre la Banque du Japon (BoJ) sous pression, en amont de sa réunion de politique monétaire de mercredi. Le taux du rendement de l’obligation souveraine à 10 ans est demeuré au-dessus du plafond de 0,5% fixé par la BoJ durant toute la séance de lundi, s’affichant à 0,53% en fin de matinée, lundi. L’institution avait pourtant annoncé des achats d’urgence illimités sur les maturités inférieures à 10 ans, et 11 millions de dollars d’achats sur le reste de la courbe. Même si le scénario favorisé par les économistes reste celui d’un maintien de la politique monétaire japonaise actuelle, les anticipations d’inflation de la banque centrale, qui seront publiées à la fin de la réunion, seront regardées de près.
Les marchés continuent de mettre la Banque du Japon (BoJ) sous pression, en amont de sa réunion de politique monétaire de mercredi. Le taux du rendement de l’obligation souveraine à 10 ans est demeuré au-dessus du plafond de 0,5% fixé par la BoJ durant toute la séance de lundi, s’affichant à 0,53% en fin de matinée, lundi. L’institution avait pourtant annoncé des achats d’urgence illimités sur les maturités inférieures à 10 ans, et 11 millions de dollars d’achats sur le reste de la courbe. Même si le scénario favorisé par les économistes reste celui d’un maintien de la politique monétaire japonaise actuelle, les anticipations d’inflation de la banque centrale, qui seront publiées à la fin de la réunion, seront regardées de près.
La Banque du Japon (BoJ) va se pencher sur les externalités de sa politique monétaire au cours de sa prochaine réunion, prévue les 17 et 18 janvier, selon des informations du journal Yomiuri. L’institution avait expliqué que le mouvement de décembre sur la politique de contrôle de la courbe des taux se justifiait par les distorsions qu’il induisait sur les taux : la courbe est artificiellement plafonnée sur sa partie courte par le contrôle des rendements sur le 10 ans. L’objet de la réunion suggère que ces distorsions n’ont pas disparu et que la banque centrale pourrait de nouveau intervenir sur sa politique monétaire, en adaptant par exemple les volumes d’achats de titres.
La Banque du Japon (BoJ) va se pencher sur les externalités de sa politique monétaire au cours de sa prochaine réunion, prévue les 17 et 18 janvier, selon des informations du journal Yomiuri. L’institution avait expliqué que le mouvement de décembre sur la politique de contrôle de la courbe des taux se justifiait par les distorsions qu’il induisait sur les taux : la courbe est artificiellement plafonnée sur sa partie courte par le contrôle des rendements sur le 10 ans. L’objet de la réunion suggère que ces distorsions n’ont pas disparu et que la banque centrale pourrait de nouveau intervenir sur sa politique monétaire, en adaptant par exemple les volumes d’achats de titres.
Les réserves de change du Japon ont connu en 2022 la plus forte baisse jamais enregistrée, a indiqué mercredi le ministère des Finances, causée par la baisse des marchés et la première intervention de soutien à la devise depuis 24 ans. Ces réserves, les deuxièmes plus importantes après celles de la Chine, s'élevaient à 1.230 milliards de dollars fin de 2022, en baisse de 178 milliards de dollars par rapport à l’année précédente, soit 12,6%. Il s’agit de la plus forte baisse sur un an depuis que ces données sont publiées.
Les réserves de change du Japon ont connu en 2022 la plus forte baisse jamais enregistrée, a indiqué mercredi le ministère des Finances, causée par la baisse des marchés et la première intervention de soutien à la devise depuis 24 ans. Ces réserves, les deuxièmes plus importantes après celles de la Chine, s'élevaient à 1.230 milliards de dollars fin de 2022, en baisse de 178 milliards de dollars par rapport à l’année précédente, soit 12,6%. Il s’agit de la plus forte baisse sur un an depuis que ces données sont publiées.
L’activité industrielle japonaise a enregistré en décembre sa plus forte baisse sur 26 mois, selon une enquête de conjoncture publiée mercredi. L’indice des directeurs d’achat de l’industrie manufacturière a légèrement baissé à 48,9 en décembre, contre 49,0 en novembre. La production et les nouvelles commandes ont poursuivi leur contraction pour un sixième mois en décembre, mais à un rythme plus lent que le mois dernier. Les fabricants s’attendent néanmoins à une nouvelle détérioration de leurs conditions commerciales, le sous-indice de la production future atteignant son plus bas niveau depuis mai, lorsque les fermetures COVID-19 en Chine ont perturbé les chaînes d’approvisionnement des entreprises japonaises.
L’activité industrielle japonaise a enregistré en décembre sa plus forte baisse sur 26 mois, selon une enquête de conjoncture publiée mercredi. L’indice des directeurs d’achat de l’industrie manufacturière a légèrement baissé à 48,9 en décembre, contre 49,0 en novembre. La production et les nouvelles commandes ont poursuivi leur contraction pour un sixième mois en décembre, mais à un rythme plus lent que le mois dernier. Les fabricants s’attendent néanmoins à une nouvelle détérioration de leurs conditions commerciales, le sous-indice de la production future atteignant son plus bas niveau depuis mai, lorsque les fermetures COVID-19 en Chine ont perturbé les chaînes d’approvisionnement des entreprises japonaises.
L’assouplissement annoncé du contrôle de la courbe n’est pas une sortie de cette politique, selon le gouverneur. Mais le gouvernement l’envisage après son départ.
En novembre, l’inflation japonaise a augmenté de 3,8 % sur un an, contre 3,7 % en octobre, montrent les statistiques publiées vendredi. Il s’agit de sa plus forte hausse depuis décembre 1981. L’indice dit «cœur cœur», qui exclut les prix des aliments frais et de l'énergie et qui reflète l’inflation induite par la demande, a augmenté de 2,8 % en novembre sur un an, contre 2,5 % en octobre. «Nous nous attendons à ce que l’inflation atteigne 4% en décembre mais ralentisse à partir de janvier. Le gouvernement va subventionner la consommation d’électricité, ce qui devrait réduire les factures de 20%, la production nucléaire devrait augmenter l’an prochain, le yen rester fort, les prix de l'énergie se stabiliser. Enfin, les négociations salariales ne combleront pas les pertes de salaire réel, tandis que les taux plus élevés freineront l’inflation», résume ING. La banque estime par ailleurs que la Banque du Japon adoptera une position attentiste l’an prochain, afin de mesurer l’impact de son récent ajustement sur les marchés.