L’ESG a fait la une de l’actualité ces derniers mois, en Europe comme aux Etats-Unis, notamment en raison de l’adoption d’une approche axée sur la conformité. Mais ce qui compte, c’est la direction que prend le capital et pourquoi il la prend. La première phase de l’investissement ESG a été façonnée par des règles de transparence, des labels de fonds et des cadres réglementaires. Elle a joué un rôle utile : instaurer de la structure, de la transparence et une prise de conscience. Mais elle a été transitoire. Ce qui émerge aujourd’hui, c’est un passage de la conformité à la crédibilité. Les investisseurs continuent d’exiger de la clarté sur la manière dont les risques liés à la durabilité sont mesurés et gérés. L’ESG reste intégré dans la logique d’investissement. Selon l’enquête mondiale des investisseurs de PwC 2024, 71 % des investisseurs institutionnels estiment que les entreprises doivent intégrer l’ESG à leur stratégie, car ils perçoivent la durabilité comme un levier de gestion des risques, de création de valeur et de positionnement à long terme. Dans notre rapport 2024 sur les fonds ESG Ucits en Europe, nous montrons que les encours sous gestion des fonds ESG ont fortement augmenté. Pour la première fois, via une ventilation des différentes approches mises en œuvre, on voit que les stratégies alignées sur les Objectifs de développement durable de l’ONU sont les plus répandues. Nous prévoyons une croissance régulière des encours ESG Ucits. Le débat sur l’ESG évolue non pas vers une perte de pertinence, mais vers une exigence de résultats. Avec les impacts du changement climatique de plus en plus immédiats et mesurables, les entreprises en subissent déjà les effets sur les chaînes d’approvisionnement, les coûts d’assurance et la valorisation des actifs. L’ESG est devenu un différenciateur de performances.