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En pleine guerre commerciale avec la Chine, les Etats-Unis ont infléchi leur position en exemptant smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes augmentations de droits de douane. Même si de nouvelles taxes sur les semi-conducteurs sont imminentes, les marchés ont salué le sursis accordé aux géants technologiques.
Le président américain a exempté de droits de douane plusieurs produits clés importés de Chine, dont les ordinateurs et les smartphones. Les Bourses rebondissent.
L’indice DXY est repassé sous les 100 points et a perdu plus de 10% depuis l’investiture de Donald Trump, dont 2% sur la semaine écoulée ! Outre les craintes accrues sur la croissance américaine, le sentiment de défiance s’accélère à l’égard des actifs américains, et donc du billet vert.
La banque d’investissement américaine Goldman Sachs a notamment diminué jeudi ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, après que le président Donald Trump a porté à 145% les tarifs douaniers sur les importations en provenance de Chine. Pékin a avancé des pistes pour y remédier, mais ne semble pas près de reculer sur les droits de douane.
Pour Pékin, les pertes de débouchés vers les Etats-Unis pourraient représenter environ 2,7% de son PIB, relève Julien Marcilly. Avec près de la moitié de cet effet concentré sur deux secteurs seulement, les machines et équipements électriques et les ordinateurs portables.
Alors qu'elle avait été jusque-là épargnée par les droits de douane américains, l'industrie de la santé pourrait se trouver dans le collimateur du président des Etats-Unis. Sanofi, AstraZeneca, Roche ou Novartis ont été pénalisés en Bourse.
Exepté aux Etats-Unis, où la chute des marchés s'est poursuivie, les autres places mondiales ont repris temporairement des couleurs après un plongeon boursier de l’ordre de 10%. L’environnement reste hautement incertain.
En dehors du Mexique et du Canada, dont le sort n'est pas scellé, les économies d’Asie, d’Allemagne et d’Italie semblent celles qui se révèlent les plus à risques après la hausse des tarifs douaniers décidée par Donald Trump.
Les prix des obligations souveraines peu risquées bondissent depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump. Quelques devises ont aussi profité de la fuite vers la qualité.
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les marchés américains se montrent particulièrement volatils.
Le cours de l’or noir a chuté de plus de 10% en deux jours. Alors que les droits de douane américains risquent de peser sur la demande, le cartel des pays exportateurs a annoncé une hausse surprise de sa production en mai.
Les annonces de mercredi soir ne permettent toujours pas d’avoir une vision très claire des tarifs douaniers qui seront réellement appliqués à partir du 9 avril. Les négociations risquent d’être compliquées.
Les géants technologiques, tels Apple, Meta, Nvidia, et même HP et Dell, chutaient à Wall Street au lendemain de l'annonce par Donald Trump des nouveaux tarifs douaniers. Ceux-ci sont particulièrement lourds envers les pays asiatiques, où tous ont d'importantes chaînes d'approvisionnement et bases de production. Ils anticipent déjà des effets sur leurs marges. L’Union européenne, de son côté, ajuste sa stratégie.
Les Etats-Unis ont annoncé l’application de droits de douane particulièrement élevés contre la plupart des pays du monde. Présentés comme «réciproques», ces «tariffs» découlent en réalité de l’application d’une formule mathématique basique.