L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Les bonnes nouvelles sur le front de l’inflation américaine ont affaibli la probabilité de nouvelles hausses de taux de la Fed et donc le billet vert. Mais de bonnes nouvelles sur la croissance pourraient rapidement réenclencher un mouvement inverse.
L’accélération de la réduction du bilan de la BCE par non-réinvestissement des titres du programme d’achats d’urgence pandémique début 2024 pourrait avoir l’effet de plusieurs hausses de taux.
Si la politique monétaire met davantage de temps que prévu à produire ses effets, c’est peut-être parce que le soutien budgétaire a été trop généreux, estime Didier Borowski, responsable recherche politiques macroéconomiques chez Amundi Institute.
La normalisation monétaire de la Fed et de la BCE implique aussi, à côté des hausses de taux courts, une diminution de leurs bilans, gonflés durant la crise par les achats d’actifs. Une étude présentée au Forum de Sintra chiffre jusqu’à 90% la baisse des réserves induite. D’autres observateurs estiment que le processus serait rapidement contraint par des risques liés à la stabilité financière et à la liquidité.
Richard Clarida, conseiller économique global de Pimco et ancien vice-président de la Réserve Fédérale, en charge de la politique monétaire (2018-2022), revient pour L’Agefi sur les conclusions du dernier «Forum séculaire» de la société de gestion.
Vivien Levy-Garboua, professeur à Sciences Po, s’interroge sur les mérites d’un éventuel rétablissement de l’escompte tel qu’il était pratiqué dans les années 1960.
Pimco se prépare à un « atterrissage plus difficile » de l’économie mondiale alors que les patrons des banques centrales se préparent à poursuivre leur campagne de hausse des taux d’intérêt, a déclaré Daniel Ivascyn, directeur des investissements du gestionnaire obligataire américain, dans une interview publiée dimanche par le Financial Times.
Les prévisionnistes sondés par L’Agefi ont davantage relevé leurs vues sur les taux directeurs en juin, portés autant par le ton restrictif des décideurs que par les bonnes nouvelles.
Du 26 au 28 juin, les banquiers centraux se sont réunis au Portugal à Sintra sous l’égide de la Banque centrale européenne. Cet événement a été l’occasion pour eux de réaffirmer la politique restrictive dans laquelle ils se sont engagés. Le lieu a aussi été le théâtre d’âpres discussions entre les «faucons», prônant le resserrement, et des chercheurs académiques, parfois davantage «colombes», et inquiets pour la croissance.
La Commission européenne a proposé, mercredi, un règlement visant à introduire l’euro numérique pour les particuliers. L’Europe compte bien s’en servir pour ne pas se laisser distancer dans d’autres domaines, même si un grand flou règne autour de son utilité.