Le Ghana a conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars sur trois ans. Ce programme de soutien est un élément clé pour restructurer une dette devenue insoutenable. Les investisseurs s’inquiètent de l’envolée de la dette publique qui devrait dépasser 100% du produit intérieur brut cette année, alors que le pays n’a plus accès aux marchés financiers. «Le programme économique vise à restaurer la stabilité et la viabilité de la dette tout en jetant les bases pour une croissance plus forte et plus inclusive», a déclaré le responsable de la mission du FMI au Ghana. L’accord est également soumis à la la réception des assurances de financement nécessaires par les partenaires et créanciers, précise-t--il. Le cedi, la devise ghanéenne, s'échangeait en hausse de 1,2% à 12,15 pour un dollar ce mardi matin. Le rendement de l’obligation à 10 ans en dollars cotait à 29,22%. Le Ghana a obtenu l’accord du FMI après avoir demandé aux obligataires locaux d’accepter des pertes sur les paiements d’intérêts, tout en excluant une décote sur leur principal. Les détenteurs d’obligations externes pourraient devoir accepter des pertes allant jusqu'à 30 % sur leur principal et renoncer à une partie des intérêts. La dette du pays à fin juin s’élevait à 393,4 milliards de cedis (28,1 milliards de dollars), avec des intérêts équivalant à 68 % des recettes fiscales. L’accord doit encore être approuvé par le conseil d’administration du FMI.