En Europe, le nombre de votes pour les résolutions "say-on-climate", qui demandent aux actionnaires d'approuver les politiques climatiques des entreprises, a plus que triplé au cours des deux dernières saisons d'assemblées générales...
Les autorités européennes et la Banque Centrale Européenne (BCE) souhaitent introduire de nouvelles obligations de publication d’information liées au changement climatique pour les produits structurés.
L’Autorité bancaire européenne examine la possibilité de calibrer les exigences de capital en fonction des impacts ESG. La Banque d’Angleterre refuse un traitement dédié.
Une cinquantaine de sociétés de gestion, fédérées par le Forum pour l’investissement responsable (FIR), demandent des informations claires et complètes, afin de pouvoir juger de la crédibilité des engagements climatiques des entreprises.
L’application de la future directive CSRD sur le reporting extra-financier s’anticipe dès maintenant. Toutes les sociétés ont besoin de se faire aider pour mettre en œuvre cette transition.
Si près de la moitié des entreprises européennes déclarent avoir des plans de transition climatique aligné à +1,5 degré, moins de 5 % d’entre elles montrent des progrès, selon le rapport annuel du CDP et d’Oliver Wyman. Seulement un quart des entreprises évaluent dans quelle mesure leurs achats ou leurs revenus sont alignés sur l’objectif de 1,5 degré, et moins de 40% intègrent les questions climatiques dans les échanges avec leurs fournisseurs. Les entreprises françaises sont sous la moyenne, avec seulement 2 % des entreprises considérées comme « avancées », et 40 % « en développement », autrement dit avec des objectifs alignés sur +2 degrés. Moins d´un tiers des entreprises lient la rémunération de l´exécutif aux performances en matière de climat, d’eau et de déforestation.
L’ONG de défense de l’environnement ClientEarth a annoncé dans un communiqué avoir déposé jeudi devant la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles une action « contre le conseil d’administration de Shell pour ne pas avoir géré les risques matériels et prévisibles posés à l’entreprise par le changement climatique ». L’organisation, qui entame cette procédure en tant qu’actionnaire de Shell, estime que les onze administrateurs du groupe ont manqué à leurs obligations légales en omettant d’adopter et de mettre en oeuvre une stratégie de transition énergétique conforme à l’Accord de Paris, ce que conteste l’entreprise.
Le chimiste belge Solvay a annoncé mardi des investissements en Europe et en Amérique du Nord dans des sites de production de silice hautement dispersible (SHD) bio-circulaire, sans donner de montant pour ces projets. En Italie, sur son site de Livourne, Solvay va lancer sa première unité de production de silice fabriquée à partir de silicate de sodium biosourcé dérivé de cendre de balles de riz. Couplé à l’intégration d'énergies renouvelables dans l’usine, ce procédé permettra «de réduire d’environ 50% les émissions de CO2 par tonne de silice produite», a souligné le groupe, qui prévoit le démarrage de la production fin 2024.
Le fabricant français de yaourts et d’eau en bouteille Danone a annoncé mardi viser d’ici à 2030 une réduction de 30% en valeur absolue des émissions de méthane de sa chaîne d’approvisionnement en lait frais, soit l'équivalent de 1,2 million de tonnes de dioxyde de carbone.
La banque américaine a annoncé jeudi de nouveaux objectifs climatiques liés à ses activités de financement aux entreprises fortement émettrices de carbone dans les secteurs de la métallurgie/sidérurgie, du ciment et du transport aérien. Elle avait déjà publié l’an dernier ses objectifs pour l’industrie des hydrocarbures, l’électricité et l’automobile. Concernant le fer et l’acier, la banque souhaite réduire de 31 % les émissions par tonne d’acier brut produite d’ici 2030. Pour le ciment, elle vise une réduction de 29 % et pour l’aviation, la réduction ciblée atteint 36 %. Elle a souligné que tous les objectifs étaient conformes au scénario «Net Zero Emissions» de l’Agence internationale de l'énergie à l’horizon 2050. JPMorgan a ajouté que si les émissions liées à la performance opérationnelle de ses clients étaient inchangées, celles liées à l’utilisation du pétrole et du gaz avaient augmenté de 1 % au 30 juin 2022.
La COP15 de Montréal a accouché d'un compromis prévoyant 200 milliards de dollars de financement par an pour préserver la nature et les espèces. Reste à tenir les engagements pris.
Plus de 190 Etats réunis à Montréal ont approuvé un texte pour la préservation de la biodiversité, prévoyant un objectif de 200 milliards de dollars de financements annuels d'ici à 2030 et une aide de 30 milliards par an aux pays en développement
Voici un an, BDO France était le premier cabinet d’audit et de conseil à adopter le statut d’entreprise à mission. Depuis lors, la société a mis en place des actions nombreuses pour rendre durables tous les versants de son activité : formations des équipes au développement durable, mobilité durable pour venir travailler et télétravail, achats à 80% auprès de fournisseurs français, actions d’inclusion et d’insertion, mesures favorables à la santé et au bien-être au travail. En parallèle, les offres aux clients prennent en compte les impératifs de protection de la planète, avec le lancement prévu en 2023 d’un outil pour faire le bilan carbone des entreprises, en plus d’un investissement important dans une offre de reporting extra-financier et dans un dialogue avec les clients sur la durabilité.