Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
Les places asiatiques hors Japon ont terminé en hausse. La Reserve Bank of Australia (RBA) n’a toujours pas baissé son taux directeur, et les prix de l’énergie ont évolué en hausse, grâce aux bonnes nouvelles venues des Etats-Unis pour le pétrole, à cause du froid et du risque d’approvisionnement pour le gaz naturel européen.
En France et en Allemagne, les indicateurs avancés d'activité PMI composites se sont légèrement redressés tout en restant nettement sous le seuil de 50.
Le Conseil des gouverneurs a comme prévu poursuivi son assouplissement monétaire, de 25 points de base jeudi, et recherche des compromis pour continuer sur le même chemin.
Les taux sont au plus bas depuis janvier en Allemagne et depuis avril en France, malgré le risque politique. Une détente davantage influencée par les perspectives économiques que par la politique monétaire.
Le rapprochement entre les taux d’emprunt de la France et ceux des pays autrefois surnommés les PIGS - Portugal, Italie, Grèce et Espagne - interroge sur un éventuel déclassement de la dette française auprès des investisseurs. Or, comparaison n'est pas raison.
L’institution devrait choisir la continuité jeudi, et réduire ses taux directeurs de 25 points de base (pb) comme en septembre et en octobre. Une accélération de l’assouplissement n’est pas exclue pour 2025, mais dépendra aussi des décisions de l’administration Trump.
Les députés ont voté mercredi soir la censure. L’écart de taux OAT-Bund, remonté au-dessus de 80 pb depuis la dissolution, n'intégrait déjà plus de prime de liquidité. Tout dérapage politique ou budgétaire pourrait sanctionner la France bien davantage sur les marchés.
L'indice PMI du secteur manufacturier a baissé de 46 en octobre à 45,2 le mois dernier. En France et en Allemagne, il est inférieur à la première estimation.
Le gouverneur français François Villeroy de Galhau a répondu jeudi «mot pour mot» à une interview de l’Allemande Isabel Schnabel, publiée mercredi, sur la direction et la destination que doivent prendre les baisses de taux.
Sur un mois, les prix ont même diminué de 0,7% outre-Rhin alors que les économistes anticipaient une baisse plus limitée, à -0,5%. Les taux souverains reculent.
L’Europe a réduit ses stocks plus rapidement qu’en 2023 à cause des conditions météorologiques. Certains s’inquiètent d’une possible réduction des exportations russes, et d’une hausse de la demande en provenance d’Asie.
L'indicateur IFO du climat des affaires, dans la lignée d'autres indicateurs publiés quelques jours avant, a été principalement affecté par les services.
Certains gouverneurs plus restrictifs regardent encore davantage les salaires et les prix des services que les risques pour la croissance de la zone euro.
Malgré les premières baisses de taux de la BCE, les fonds monétaires ont pu proposer en 2024 des rendements presque aussi bons qu’en 2023. Les besoins de financement à court terme restent importants. Au point que les opérations de prise en pension (reverse repo) apportent de la diversification dans les placements courts, en plus d’une petite prime sur les prêts interbancaires non garantis.
L'inversion des «swap-spreads», mesurant le risque de contrepartie lors de la conclusion d'un contrat swap, s'est accentuée depuis le 6 novembre sur les maturités 10 ans et plus. Cela s’explique par la conjonction d’une réduction massive du bilan de la BCE, synonyme de fin de la rareté du collatéral, et d’une défiance soudaine par rapport à la zone euro.