
Crédit: la hausse des taux ralentit

Ils ont chauffé pendant l'été mais semblent marquer le pas en cette rentrée. Les courtiers Cafpi et Pretto disent tous deux constater un ralentissement de la tendance haussière des taux d’intérêt des crédits immobiliers dans les barèmes bancaires de septembre.
«Les emprunteurs peuvent encore saisir l’opportunité de se financer en-dessous de 2%, écrit même Cafpi dans une note. Ainsi, pour les meilleurs profils, les taux les plus bas affichés par nos partenaires bancaires restent très attractifs : 1,30% sur 15 ans, 1,60% sur 20 ans et 1,80% sur 25 ans». Une attractivité réservée aux plus hauts revenus. En août, la moyenne obtenue sur sa production de crédit est de 1,67% sur 15 ans, 1,78% sur 20 ans et 1,94% sur 25 ans.
Chez Pretto, on dit avoir reçu des barèmes «stables ou en hausse contenue (+10 à 15 points de base max)», comme il l’écrit dans une note. Les taux pour le mois de septembre sont ainsi de 1,76% sur 15 ans, 1,94% sur 20 ans et 2,07% sur 25 ans.
Une pause bienvenue synonyme pour lui de perspectives de reprise. «Des établissements affichent en effet de nouvelles ambitions de conquête : reprise de l’étude des dossiers, barèmes de taux en baisse dans de rares cas, propositions en taux variables ou mixtes, ouverture des outils informatiques pour ne pas bloquer les dossiers légèrement usuraires en anticipation de la future hausse du taux d’usure», écrit le courtier en ligne.
Cafpi prédit une accalmie de courte durée, car avec l’inflation, il faut s’attendre à ce que la courbe des taux d’intérêt reparte à la hausse «dans les semaines qui viennent». En prévision, les courtiers misent sur des solutions alternatives pour faire passer les dossiers de leurs clients. Au premier rang desquelles les prêts à taux variables se taillent une belle place. «Emprunter à taux révisable permet d’accéder à un taux initialement plus bas tout en restant protégé par un plafond en cas de hausses trop importantes des taux», explique Cafpi. Le réseau évoque aussi la délégation d’assurance emprunteur pour accéder à des contrats plus compétitifs et repasser sous la barre de l’usure. Des techniques plus sophistiquées, comme la structuration de l’acquisition via une Société civile immobilière (SCI), sont également envisageables.
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