Toute l’actualité du secteur de la réassurance, les grandes dynamiques à l'œuvre, le développement des captives de réassurance au sein des entreprises et les principaux acteurs du marché (Scor, Munich Re, Hannover Re etc.)
Interrogation. Alors que se clôturent à Monte Carlo les « Rendez-vous de Septembre », le grand rassemblement de la réassurance où se négocie le renouvellement des traités, les tarifs s’annoncent en nette augmentation après une année 2022 particulièrement difficile. La forte hausse des catastrophes naturelles et une appréhension accrue du risque dans le sillage de la pandémie ont fait monter la demande, tandis que le secteur tend désormais à réduire ses capacités face aux pertes sur sinistres enregistrées. Selon un sondage réalisé par Moody’s, 40 % des interrogés prévoient une augmentation de plus de 7,5 % en assurances de biens, contre seulement 3 % du panel un an auparavant. Malgré cela, « tout le monde se demande aujourd’hui si les hausses de tarifs seront suffisantes pour faire face aux vents contraires qui secouent les réassureurs et mettent leurs revenus sous pression depuis des années », pointe Standard & Poor’s, qui conserve sa perspective négative sur le secteur.
Dans un communiqué publié dimanche, le groupe allemand a déclaré que la capacité de réassurance, ou la capacité financière du secteur à assumer des risques, était en baisse alors que la demande de contrats augmentait. Ceci entraîne une tendance à la hausse des tarifs dans un contexte d’inflation élevée et de diminution des capitaux pour soutenir l’activité de souscription. Le réassureur a ajouté être en bonne voie pour atteindre ses objectifs stratégiques à l’horizon 2025.
Le groupe helvétique de réassurance Swiss Re a annoncé jeudi le lancement d’une nouvelle filiale de conseil, détenue à 100%, baptisée Swiss Re Insurance-Linked Investment Advisors Corporation (SRILIAC). Celle-ci offre des services de gestion d’investissement aux investisseurs institutionnels qualifiés, en se concentrant principalement sur les titres en relation avec les obligations catastrophes. MariaGiovanna Guatteri, ancienne responsable de la gestion du portefeuille ILS chez Swiss Re, a été nommée PDG de la nouvelle société.
Le réassureur Scor a annoncé mardi soir que la sécheresse extrême qui a frappé le sud du Brésil cette année aurait un impact sur son résultat technique net du premier semestre qui devrait être légèrement inférieur à 200 millions d’euros. Scor publiera ses résultats semestriels le 28 juillet.
Le réassureur Scor a annoncé mardi soir que la sécheresse extrême qui a frappé le sud du Brésil cette année aurait un impact sur son résultat technique net du premier semestre qui devrait être légèrement inférieur à 200 millions d’euros.
Après le rachat finalisé de PartnerRe, l’assureur fait évoluer sa gouvernance. Thierry Derez se concentre sur l’opérationnel. Michel Gougnard prend la présidence.
Au premier trimestre, le spécialiste de la réassurance a provisionné 85 millions d'euros au titre du conflit en Ukraine. En Bourse, l'action a ouvert en hausse ce vendredi.
Les conséquences économiques du conflit en Ukraine se font déjà sentir pour les (ré)assureurs. «Scor prévoit d’enregistrer au premier trimestre 2022 une charge à deux chiffres en millions d’euros pour les sinistres potentiels liés au conflit pour les traités de réassurance et pour l’assurance de spécialités», a annoncé le groupe de réassurance français dans un communiqué. « Le conflit se poursuivant, cette estimation évoluera », précise-t-il. Le conflit touche en particulier les lignes d’affaires telles que les risques politiques, le crédit caution et l’aviation. Sa filiale russe Scor Po a aussi cessé de souscrire des affaires nouvelles. Outre le conflit, le groupe souligne que la série de catastrophes naturelles au premier trimestre et la poursuite de la pandémie aux Etats-Unis. « Ces développements auront un impact défavorable sur le ratio combiné de Scor P&C ainsi que sur la marge technique de Scor L&H, et devraient se traduire par une perte trimestrielle », prévient-il. Scor, qui a déjà été contraint à déplacer sa journée investisseurs initialement prévue le 29 mars, présentera ses résultats du premier trimestre le 6 mai.
Les conséquences économiques du conflit en Ukraine se font déjà sentir pour les (ré)assureurs. « Scor prévoit d’enregistrer au premier trimestre 2022 une charge à deux chiffres en millions d’euros pour les sinistres potentiels liés au conflit pour les traités de réassurance et pour l’assurance de spécialités », a annoncé le groupe de réassurance français dans un communiqué.
Lors d’une journée investisseurs, le réassureur a confirmé qu’il visait un objectif de rendement sur capitaux propres de 14% à horizon 2024, contre 11,6% fin 2021. Pour atteindre ce niveau, il compte augmenter la contribution de sa division santé (L&H Re), profiter de «marges attrayantes» dans les activités d’assurance dommage (IARD) et appliquer «une discipline continue en matière de coûts». Le groupe a déclaré que ses priorités concernant la gestion de son capital restaient inchangées, et qu’il prévoyait une augmentation de son dividende ordinaire en ligne avec les bénéfices à long terme et le déploiement de capitaux vers «des opportunités de croissance rentables».
Lors d’une journée investisseurs, le réassureur a confirmé qu’il visait un objectif de rendement sur capitaux propres de 14% à horizon 2024, contre 11,6% fin 2021. Pour atteindre ce niveau, il compte augmenter la contribution de sa division santé (L&H Re), profiter de «marges attrayantes» dans les activités d’assurance dommage (IARD) et appliquer «une discipline continue en matière de coûts». Le groupe a déclaré que ses priorités concernant la gestion de son capital restaient inchangées, et qu’il prévoyait une augmentation de son dividende ordinaire en ligne avec les bénéfices à long terme et le déploiement de capitaux vers «des opportunités de croissance rentables».
... soit 74 milliards d’euros, c’est le coût des inondations à l’échelle mondiale, selon Swiss Re. Les inondations de juillet en Europe ont constitué la catastrophe naturelle la plus coûteuse jamais enregistrée dans la région, totalisant plus de 40 milliards de dollars de pertes économiques (dont 13 milliards pris en charge par les assureurs). « Les inondations touchent près d’un tiers de la population mondiale, soit plus que toutes les autres catastrophes », a déploré Martin Bertogg, responsable périls et catastrophes du réassureur. Pour autant, 75 % des risques d’inondation ne sont toujours pas assurés.
Le réassureur Scor a décidé de reporter sa journée investisseurs prévue le 29 mars, en raison de l’impact de la guerre en Ukraine, selon un communiqué. L’entreprise tiendra sa présentation aux investisseurs «d’ici à la fin du mois de juillet 2022. La nouvelle date de la journée investisseurs sera communiquée lorsque la situation actuelle sera stabilisée.» «Le groupe étudie avec attention l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur son activité. Les conséquences macroéconomiques de la situation (...) incluent une hausse des prix de l’énergie et des répercussions sur l’inflation, les taux d’intérêt et la croissance», explique Scor, qui anticipe un impact direct «limité».
Le réassureur Scor a décidé de reporter sa journée investisseurs prévue le 29 mars, en raison de la situation géopolitique et des répercussions humanitaires et mondiales de la guerre en Ukraine, selon un communiqué.