Les actionnaires de Wirecard ont déjà quasiment tout perdu (-96% en une semaine). Les créanciers du groupe allemand de paiements risquent également de perdre gros. Wirecard a annoncé ce matin avoir demandé l’ouverture d’une procédure de dépôt de bilan. Le groupe explique avoir entamé cette procédure devant un tribunal de Munich «en raison d’une insolvabilité imminente et d’un surendettement». La société ajoute étudier l’opportunité de lancer des procédures similaires pour ses filiales.
Un complet désastre et une honte. Voilà comment Felix Hufeld, le patron de la BaFin, qualifie désormais l’affaire Wirecard. L’exercice de contrition du régulateur financier allemand est bienvenu, mais un rien tardif. Oui, la déconfiture du spécialiste des paiements est désastreuse pour l’image de la place financière de Francfort, tant elle consacre l’aveuglement de ceux qui auraient pu empêcher le scandale mais ont délibérément ignoré les alertes, dont les premières avaient pourtant été lancées il y a plus de quatre ans.
Le Financial Reporting Council (FRC), le gendarme comptable britannique, a annoncé mercredi l’ouverture de trois enquêtes sur la certification des comptes de London Capital & Finance, une société d’investissement ayant fait faillite en 2019. La société vendait des mini-bonds, des dettes non cotées et non notées, à des particuliers. Son effondrement a fait perdre à 11.600 investisseurs 237 millions de livres. Mis en cause pour son manque de vigilance dans plusieurs scandales comptables, le FRC va scruter les travaux des cabinets Oliver Clive, PwC et EY, qui ont audité les comptes de London Capital & Finance sur ses derniers exercices. Le scandale a conduit la Financial Conduct Authority à interdire la vente de mini-bonds auprès des particuliers.
Le parquet de Munich va réclamer un mandat d’arrêt contre Jan Marsalek, ancien directeur général adjoint de Wirecard, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de traitement des opérations de paiement, rapporte mercredi le journal Handelsblatt. Jan Marsalek a été limogé par Wirecard lundi après que le groupe de paiements eut reconnu que les 1,9 milliard d’euros de trésorerie censés être dans des comptes séquestres de deux banques philippines n’existaient probablement pas. Pour cette raison, les auditeurs d’EY ont refusé la semaine dernière de certifier les comptes annuels du groupe, provoquant la chute du cours de l’action, le départ et l’arrestation du directeur général, Markus Braun, et l’ouverture de plusieurs enquêtes en Allemagne. Markus Braun a été libéré après s'être rendu aux autorités lundi.
Le parquet de Munich va réclamer un mandat d’arrêt contre Jan Marsalek, ancien directeur général adjoint de Wirecard, dans le cadre de l’enquête sur le scandale comptable entourant l’entreprise allemande de traitement des opérations de paiement, rapporte mercredi le journal Handelsblatt.
Le Financial Reporting Council (FRC), le gendarme comptable britannique, a annoncé mercredi l’ouverture de trois enquêtes sur la certification des comptes de London Capital & Finance, une société d’investissement ayant fait faillite en 2019. La société vendait des mini-bonds, des dettes non cotées et non notées, à une clientèle de particuliers alléchés par les rendements promis. Son effondrement a laissé 11.600 investisseurs sur le carreau, perdants à hauteur de 237 millions de livres.
Markus Braun, ancien président du directoire de Wirecard, va être libéré contre le paiement d’une caution de 5 millions d’euros, a indiqué mardi le parquet de Munich. Le mandat d’arrêt délivré contre Markus Braun, qui avait démissionné de ses fonctions vendredi et s'était livré lui-même aux autorités lundi soir, va être levé contre le versement de cette caution, a annoncé le parquet. Le groupe allemand a averti lundi que les 1,9 milliard d’euros de trésorerie manquant à son bilan n’ont en fait jamais existé. Wirecard a repoussé jeudi dernier la publication de ses comptes 2019 faute de leur validation par le cabinet EY, ainsi que ses résultats préliminaires 2019, du premier trimestre 2020, et ses prévisions.
Markus Braun, ancien président du directoire de Wirecard, va être libéré contre le paiement d’une caution de 5 millions d’euros, a indiqué mardi après-midi le parquet de Munich.
La justice allemande a annoncé mardi matin l’arrestation de l’ancien président du directoire du groupe de paiements allemand, Markus Braun. Ce dernier, qui avait démissionné vendredi, s’est livré de lui même lundi soir aux autorités après le lancement d’un mandat d’arrêt à son encontre. Le parquet de Munich le suspecte d’avoir gonflé artificiellement le bilan de l’entreprise en vue de la rendre « plus attractive pour les investisseurs et les clients ».
Wirecard a dit craindre lundi qu’une somme totale de 1,9 milliard d’euros comptabilisée dans son bilan financier n’ait en fait jamais correspondu à rien, un trou énorme qui menace d’emporter l’entreprise et place aussi dans la tourmente l’autorité des marchés financiers en Allemagne, accusée d’inaction. Le spécialiste allemand des paiements a ouvert des négociations en urgence avec ses banques créancières, auxquelles il doit environ 1,75 milliard d’euros, pour tenter d'éviter une crise de liquidités déclenchée par ce trou dans ses comptes, qui représente environ un quart de son bilan. Wirecard a aussi déclaré réfléchir à une vente ou à une fermeture de certaines de ses activités mais ses banques ne sont pas intéressées par des cessions effectuées dans la panique, selon Reuters. Plus d’une dizaine de banques, dont ABN Amro et Commerzbank, ont entrepris de se regrouper au sein d’un comité de créanciers et ont confié le dossier au cabinet juridique Allen & Overy. Wirecard a pour sa part sollicité l’aide de la banque d’investissement Houlihan Lokey.
Le cours de l’action Wirecard continue sa chute ce lundi à la Bouse de Francfort. Le titre perd 34% en fin de matinée, après avoir déjà plongé de 75% en deux jours la semaine dernière.
Les doutes sur la gouvernance du spécialiste des paiements avaient poussé certains gestionnaires à vendre la valeur. D'autres, notamment en Allemagne, sont pris de court.
De nombreuses institutions australiennes ont été les cibles depuis plusieurs mois de tentatives de piratage «d’un acteur étatique sophistiqué au vu de l’ampleur et de la nature des cibles» - institutions gouvernementales, organisations politiques, fournisseurs de services essentiels et opérateurs d’infrastructures essentielles - a annoncé vendredi le Premier ministre australien Scott Morrison, sans nommer de pays précisément. La ministre de la Défense ne déplore aucune fuite de données massive. Reuters avait rapporté à l’automne dernier que l’Australie avait établi en mars 2019 que la Chine était derrière une attaque informatique ayant ciblé le Parlement australien. Ce qu’avait démenti la Chine.
La crise Wirecard prend de l’ampleur. Le groupe de paiements allemand a annoncé vendredi en fin de matinée la démission du président du directoire, Markus Braun. James Freis le remplace à titre intérimaire. Le départ de Markus Braun était réclamé par de nombreux investisseurs depuis des mois mais sa position était devenue intenable hier à la suite du refus d’EY de valider les comptes annuels du groupe allemand. Le cours de Bourse avait plongé de 62% hier. Il chutait encore de 50% vendredi matin après de nouvelles révélations sur de possibles manipulations comptables.
De nombreuses institutions australiennes ont été les cibles depuis plusieurs mois de tentatives de piratage « émanant d’un acteur étatique sophistiqué au vu de l’ampleur et de la nature des cibles » - institutions gouvernementales, organisations politiques, fournisseurs de services essentiels et opérateurs d’infrastructures essentielles - a annoncé aujourd’hui le Premier ministre australien Scott Morrison, soulignant une récente intensification de ces attaques. S’il ne nomme pas de pays précisément, il ajoute que les Etats susceptibles de lancer de telles attaques n'étaient pas très nombreux.
Le groupe allemand de services financiers Wirecard a de nouveau repoussé la publication de ses résultats annuels 2019, arguant que le cabinet d’audit EY avait besoin de plus de temps pour lever les doutes qui pèsent sur ses comptes. L’action chutait de près de 50% à Francfort en fin de matinée, après avoir perdu jusqu'à 66% en séance.