Pour le nouveau Starbucks, on repassera. Luckin Coffee, qui comptait détrôner dans son pays, la Chine, la célèbre chaîne américaine, avait vendu monts et merveilles lors de sa cotation à New York l’an dernier. Elle affichait des parrains de premier ordre, comme Louis Dreyfus et le fonds souverain GIC. Pas de chance, en guise de café, Luckin Coffee a servi un ersatz à ses investisseurs. Une manipulation comptable a gonflé artificiellement les revenus du groupe, pour l’équivalent de 310 millions de dollars. De quoi faire plonger l’action de 80 % et pousser les banques, Goldman Sachs en tête, à saisir les parts que le fondateur de Luckin, Lu Zhengyao, avait apportées en garantie de ses prêts. Finalement, en Chine, le thé reste une valeur sûre.
Le régulateur de la Bourse (AMF) et celui du secteur de la banque et de l’assurance (ACPR) ont mis en garde jeudi le public dans un communiqué commun, contre les risques d’escroqueries dans le contexte de l'épidémie de coronavirus et de repli des marchés financiers. «Par exemple, des propositions de placements présentés comme une valeur refuge au travers de biens tangibles (tels que l’or, les métaux précieux, etc.)» ou «de faux produits bancaires ou d’assurance cumulant des caractéristiques très attractives (rendement élevé et absence de risque, rapidité de souscription et absence de vérification du profil de l’emprunteur, etc.)», détaillent-ils.
Le régulateur financier suédois a soumis une amende record à la banque Swedbank, de 4 milliards de couronnes (362 millions d’euros) jeudi pour des manquements graves dans ses mesures contre le blanchiment d’argent, et a indiqué que la banque avait fait de la rétention d’information auprès des autorités. Le régulateur a estimé que cette sanction, qui représente environ 90% du bénéfice net de Swedbank au 4e trimestre 2019, ne mettait ni la banque ni ses clients en danger. La plus ancienne banque de détail suédoise a vu son cours secoué pour la troisième année consécutive après le scandale de blanchiment d’argent dont il a fait l’objet, apparu fin 2018, l’obligeant à licencier son directeur général et une bonne partie de son conseil d’administration.
Le cours de la société de paiements Finablr plongeait de 55% à la mi-journée à la Bourse de Londres, et clôturait jeudi soir en chute de 80%, après l’annonce d’une enquête interne sur sa situation financière et de «mesures urgentes» pour éviter une crise de liquidité dans le contexte du coronavirus. Le groupe n’a pas donné de détails chiffrés sur sa situation, mais évoque «une crise de liquidités à la fois au niveau du groupe et des activités opérationnelles». Sa filiale Travelex, spécialiste du change de devises, a récemment été victime d’un logiciel malveillant et souffre également des difficultés du secteur du tourisme en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie. Le titre Finablr a chuté de 95% depuis décembre.
Le cours de la société de paiements Finablr plongeait de 55% à la mi-journée à la Bourse de Londres, après l’annonce d’une enquête interne sur sa situation financière et de «mesures urgentes» pour éviter une crise de liquidité dans le contexte du coronavirus. Le groupe n’a pas donné de détails chiffrés sur sa situation, mais évoque «une crise de liquidité à la fois au niveau du groupe et des activités opérationnelles.»
Swedbank a hébergé 4,8 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) d’opérations violant potentiellement les sanctions américaines, selon un rapport du cabinet d’avocats Clifford Chance révélé mercredi par la banque suédoise. L'établissement va communiquer ses conclusions à l’Ofac (Office of Foreign Asset Control) et s’engage à coopérer dans cette affaire, en lien avec le scandale de blanchiment d’argent dans les pays baltes, qui touche plusieurs banques scandinaves.
Swedbank a hébergé 4,8 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) d’opérations violant potentiellement les sanctions américaines, selon un rapport du cabinet d’avocats Clifford Chance révélé ce mercredi par la banque suédoise. L'établissement va communiquer ses conclusions à l’OFAC (Office of Foreign Asset Control) et s’engage à coopérer dans cette affaire, en lien avec le scandale de blanchiment d’argent dans les pays baltes qui touche plusieurs banques scandinaves.
Wells Fargo & Co a indiqué lundi que deux administrateurs, la présidente Elizabeth Duke, et James Quigley, avaient démissionné, ce qui est effectif depuis le 8 mars, alors qu’ils étaient censés se présenter mercredi devant le Congrès américain, dans le cadre d’une enquête sur les pratiques de ventes de la banque. La banque fait l’objet d’une enquête sur ses relations avec les régulateurs après les débuts du scandale sur ses pratiques de ventes, qui a démarré en 2016 : il avait été révélé que la banque avait potentiellement ouvert des millions de comptes non autorisés. La banque avait payé plus de 7 milliards de dollars (6,12 milliards d’euros) de pénalités et de frais.
La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers a infligé à la société Forever Winner International Development Ltd ainsi qu’à Guoliang Yao, son directeur général, des sanctions pécuniaires respectives de 800.000 euros et un million d’euros. Elle a également sanctionné Yan Lin, à l’époque des faits vice-présidente et directrice financière de la société chinoise de services financiers Tebon Securities, filiale du groupe Fosun, à concurrence de 600.000 euros. Les manquements dont était saisie la Commission sont tous relatifs à l’offre publique d’acquisition (OPA), en avril 2013, lancée par Fosun et Axa Private Equity sur les titres Club Med.
La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers a infligé à la société Forever Winner International Development Ltd ainsi qu’à Guoliang Yao, son directeur général, des sanctions pécuniaires respectives de 800.000 euros et un million d’euros. Elle a également sanctionné Yan Lin, à l’époque des faits vice-présidente et directrice financière de la société chinoise de services financiers Tebon Securities, filiale du groupe Fosun, à concurrence de 600.000 euros.
Trois anciens dirigeants de Barclays ont été blanchis vendredi à Londres des soupçons de fraude formulées après la levée de fonds auprès du Qatar qui avait permis à la banque britannique d'échapper à une nationalisation en 2008. Robert Jenkins, patron du Moyen-Orient, Tom Kalaris, en charge de la gestion de fortune, et Richard Boath, responsable des institutions financières en Europe, étaient accusés d’avoir versé 322 millions de livres au Qatar pour sécuriser en retour une injection de fonds de 4 milliards au capital de la banque. L’ancien directeur général de Barclays, John Varley, avait déjà été acquitté en juin dernier.
Trois anciens dirgieants de Barclays ont été blanchis ce vendredi à Londres des soupçons de fraude formulées après la levée de fonds auprès du Qatar qui avait permis à la banque britannique d'échapper à une nationalisation en 2008. Robert Jenkins, patron du Moyen-Orient, Tom Kalaris, en charge de la gestion de fortune, et Richard Boath, responsable des institutions financières en Europe, étaient accusés d’avoir versé 322 millions de livres au Qatar pour sécuriser en retour une injection de fonds de 4 milliards au capital de la banque. En les déclarant non-coupables, le jury a contredit le Serious Fraud Office, le service britannique de lutte contre les fraudes financières.
Le constructeur automobile Renault a annoncé lundi s'être constitué partie civile dans l’enquête pour abus de biens sociaux qui vise son ancien patron Carlos Ghosn en France. Le Parquet de Nanterre avait annoncé la semaine dernière avoir confié à un juge d’instruction le soin de mener l’information judiciaire ouverte «pour abus de biens sociaux, abus de confiance aggravés, faux et usage de faux, blanchiment aggravé d’abus de biens sociaux» contre l’ancien dirigeant. Dans un communiqué publié lundi, le groupe a précisé qu’il envisageait la possibilité de réclamer des dommages et intérêts en fonction des résultats de l’enquête.
La start-up lilloise Clic & Walk a été condamnée pour «travail dissimulé» dans un arrêt de la cour d’appel de Douai (Nord), publié le 10 février et révélé vendredi par Europe 1. Ce texte requalifie les 700.000 membres de la communauté de consommateurs en «salariés», avec aussi une amende de 50.000 euros. La start-up propose a ses contributeurs d’envoyer les photos et une évaluation des produits qui sont dans les magasins, pour 6 euros par an. Clic &Walk a décidé de porter l’affaire en cassation.
Le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annoncé mercredi l’ouverture d’une information judiciaire contre X visant entre autres des dépenses événementielles susceptibles d'être d’ordre privé. Cette information judiciaire concerne notamment l’utilisation par l’ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn du château de Versailles, a précisé une source judiciaire, citée par Reuters. «Ces infractions visent d’une part des flux financiers suspects entre la société SAS Renault et un distributeur de véhicules à Oman, la société SBA, et d’autre part, des prestations dont des dépenses évènementielles et des voyages susceptibles d'être d’ordre privé, réglés par une filiale néerlandaise, RNBV, au détriment du groupe Renault», ajoute le parquet dans un communiqué
Le gouvernement présentait hier les résultats de la lutte contre la fraude fiscale en 2019. Les sommes récupérées grâce au data mining ont explosé, en hausse de 130 % sur les 9 milliards d'euros recouvrés l'an passé.
La semaine dernière, fondateur, salariés et associés de Baring Vostok, fonds d’investissement en Russie, ont vu leur détention préventive prolongée dans l’attente du procès, rapporte Le Monde. Parmi les sept prévenus figurent deux Occidentaux, dont le Français Philippe Delpal, chargé des services financiers de Baring Vostok. Comme Michael Calvey, le fondateur américain du fonds, il a été arrêté le 14 février 2019 et, après six mois en prison, vit en résidence surveillée dans le cadre de poursuites dénoncées par les milieux libéraux. Baring Vostok aurait été rattrapé par ce qui est souvent le quotidien des entreprises en Russie : un actionnaire se débarrasse d’un autre en le faisant mettre en prison grâce à des contacts policiers. L’inquiétude est d’autant plus vive que le directeur adjoint du comité d’enquête, Igor Krasnov, qui a lancé cette affaire, vient d’être nommé procureur général.
La Banque centrale américaine (Fed) a sanctionné, mardi, Andrea Vella, ancien co-président de la division de banque d’investissement de Goldman Sachs, impliqué dans le scandale de blanchiment d’argent en Malaisie impliquant le fonds souverain 1MDB, en lui interdisant de travailler dans le secteur bancaire. Il avait été mis à pied en octobre 2018 par la société. Il lui est reproché d’avoir violé, avec deux autres anciens collègues, les lois anti-corruption américaines en versant ou en promettant des pots-de-vin à des officiels malaisiens et d’Abou Dhabi pour qu’ils retiennent Goldman Sachs comme banque conseil dans des transactions «lucratives». Mais Tim Leissner, qui a dirigé Goldman Sachs en Asie du sud-est, et son collègue malaisien Ng Chong Hw sont considérés comme les principaux responsables de l’escroquerie.
Wells Fargo va payer 79 millions de dollars (71,4 millions d’euros) pour mettre fin à une action de groupe qui couvre plus de 1.000 anciens conseillers financiers, qui ont déclaré avoir été forcés à tort à renoncer à une rémunération différée quand ils ont quitté la société, ont indiqué les parties à un juge fédéral de Caroline du Sud, selon Bloomberg. L’accord trouvé le 31 janvier règle une affaire de poursuite lancée par l’ancien conseiller financier Robert Berry, qui a déclaré avoir abandonné près de 200.000 dollars de rémunération différée lorsqu’il a démissionné de la banque en 2014.
Alors que l’intelligence artificielle continue à faire couler beaucoup d’encre, ses applications concrètes en termes de lutte contre la fraude restent pour le moment limitées au sein des entreprises. Pour franchir le pas technologique, c’est sur l’expérience client que la bataille se jouera.,