Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'économie japonaise (croissance, politique monétaire, marchés financiers, variation du yen…), son évolution, ses perspectives et son impact sur les principales institutions financières.
Auditionné pendant près de trois heures devant le Parlement japonais qui doit approuver sa nomination, Kazuo Ueda, le candidat au poste de gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) a mis en garde contre toute solution magique pour produire une inflation stable et normaliser la politique tout en se tenant au scénario actuellement avancé par l’institution.
Le déficit commercial du Japon s’est creusé pour atteindre un niveau record de 3.497 milliards de yens en janvier (24,4 milliards d’euros), après 2.199 milliards de yens le même mois un an plus tôt (+59%), alors que le consensus craignait un écart de 3.871 milliards.
La croissance japonaise a rebondi au dernier trimestre 2022, comme prévu, mais moins fortement qu’attendu. D’un trimestre sur l’autre, la croissance a progressé de 0,2 %, le consensus tablant sur 0,5 %. Les facteurs domestiques ont peu joué : la consommation (+0,5 %) a certes tiré la croissance, mais l’investissement résidentiel (-0,1 %) et non résidentiel (-0,5 %) ont baissé. Les exportations, en hausse de 1,4 %, ont contribué de 0,3 % à la croissance, un chiffre en hausse grâce au renforcement du yen et à la baisse des prix des intrants.
Le choix du prochain gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) éclaire la difficulté de la tâche qui attend le successeur de Haruhiko Kuroda, encore en poste jusqu’au 8 avril. Deux des trois favoris (Hiroshi Nakaso et Masayoshi Amamiya) ont décliné l’offre du gouvernement japonais, qui doit proposer un candidat à l’approbation des deux chambres du Parlement dans les prochains jours. Le choix s’est finalement porté sur Kazuo Ueda, un chercheur qui a siégé au conseil de la Banque du Japon de 1995 à 2005. Il ne faisait pas partie des favoris. «Les informations sont rares sur la position de Kazuo Ueda sur le contrôle de la courbe des taux», écrivent les stratégistes de Société Générale, qui rappellent que «dans un article paru dans les médias japonais l’année dernière, Kazuo Ueda avait mis en garde contre une augmentation prématurée des taux après l'échec des précédentes hausses de taux par le passé».
Le gouvernement japonais a sondé Masayoshi Amamiya, membre du conseil des gouverneurs de la Banque du Japon (BOJ), pour prendre la tête de l’institution, a rapporté lundi le journal Nikkei. Masayoshi Amamiya est considéré par les marchés comme le plus accommodant des candidats au poste de gouverneur de la BOJ. Le Premier ministre a laissé entendre qu’aucune décision définitive n’avait été prise mais les marchés n’ont pas apporté beaucoup de crédit au démenti : le yen s’est ainsi affaibli face au dollar, perdant 2,9% à 132,2 lundi, en fin de matinée.
Les membres du conseil de la Banque du Japon sont divisés sur les perspectives d’atteindre leur objectif d’inflation de 2 %, certains avertissant qu’il faudra du temps pour que les salaires augmentent de manière durable, selon les minutes publiées jeudi de la réunion de janvier. Les gouverneurs se sont entendus sur la nécessité de maintenir une politique monétaire ultra-accommodante pour soutenir l'économie et aider les entreprises à augmenter les salaires. Les débats ont porté sur la nécessité de maintenir les taux d’intérêt à long terme à un niveau bas, ce qui suggère que la BoJ n’est pas pressée de mettre fin à son programme de relance massif. Jeudi, le Fonds Monétaire International (FMI) a déclaré que la politique monétaire japonaise restait appropriée. Toutefois, la BoJ devrait relâcher son contrôle des rendements à long terme, en relevant le plafond de son contrôle de la courbe, en visant des maturités inférieures à 10 ans, ou en supprimant ce contrôle.
Les membres du conseil de la Banque du Japon sont divisés sur les perspectives d’atteindre leur objectif d’inflation de 2 %, certains avertissant qu’il faudra du temps pour que les salaires augmentent de manière durable, selon les minutes publiées jeudi de la réunion de janvier.
Le Japon est pris entre le marteau et l’enclume. L’inflation est à un niveau record depuis 1981, mais toute hausse de taux mettrait en péril l’équilibre des finances. Le ministre des Finances a ainsi rappelé, lundi, qu’une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt ferait passer le service de la dette de 29 milliards de dollars à 251 milliards de dollars sur l’exercice 2025/2026. La dette publique du Japon représente 266% de son PIB, dont 43,3% sont détenus par la banque centrale. Le gouvernement compte réaliser un excédent budgétaire sur l’exercice 2025/2026, même si le Japon n’a pas atteint cet objectif depuis plus d’une dizaine d’années.
Le Japon est pris entre le marteau et l’enclume. L’inflation est à un niveau record depuis 1981, mais toute hausse de taux mettrait en péril l’équilibre des finances. Le ministre des Finances a ainsi rappelé, lundi, qu’une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt ferait passer le service de la dette de 29 milliards de dollars à 251 milliards de dollars sur l’exercice 2025/2026. La dette publique du Japon représente 266% de son PIB, dont 43,3% sont détenus par la banque centrale. Le gouvernement compte réaliser un excédent budgétaire sur l’exercice 2025/2026, même si le Japon n’a pas atteint cet objectif depuis plus d’une dizaine d’années. Toute hausse de taux semble pour le moment encore éloignée : la banque centrale a indiqué a plusieurs reprises attendre l’établissement d’une boucle prix salaires pour durcir sa politique monétaire, une lecture partagée par le Premier ministre, Fumio Kishida. Celui-ci doit annoncer dans les prochaines semaines le prochain gouverneur de la Banque du Japon, qui déterminera la direction de la politique monétaire pour les cinq prochaines années. Ce week-end, le dirigeant a toutefois expliqué ne pas vouloir de changement de cette politique.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré dimanche qu’il nommerait un nouveau gouverneur à la tête de la Banque du Japon (BoJ) le mois prochain, alors que les marchés financiers spéculent depuis des semaines sur un ajustement de la politique monétaire ultra-accommodante menée par l’actuel gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda. Son mandat s’achèvera le 8 avril, alors que celui de ses deux adjoints prend fin le 19 mars. Les trois nominations doivent être approuvées par les deux chambres du Parlement. L’inflation au Japon a atteint 4 % sur un an en décembre 2022, le niveau le plus élevé depuis 31 ans, selon les données publiées vendredi par le ministère des Affaires intérieures. Les prix ont augmenté sur l’ensemble des composantes du panier. L’inflation cœur cœur (qui exclut énergie et aliments frais), devenue la mesure d’inflation favorisée par la banque centrale, a augmenté à 3 % en décembre, contre 2,8 % en novembre 2022.
L’inflation au Japon a atteint 4 % sur un an en décembre, le niveau le plus élevé depuis 31 ans. Les prix ont augmenté sur l’ensemble des composantes du panier. L’inflation cœur (hors énergie) a aussi progressé de 4 % pour le neuvième mois consécutif au-dessus de l’objectif d’inflation de la Banque centrale. L’inflation cœur cœur (qui exclut énergie et aliments frais), qui est devenue la mesure d’inflation favorisée par la banque centrale, a augmenté à 3 % en décembre, contre 2,8 % en novembre 2022.
La croissance des exportations du Japon a fortement ralenti en décembre, progressant de 11,5% en glissement annuel contre +20% en novembre. Il s’agit de la croissance la plus lente depuis le début de 2022, selon les données du ministère des Finances publiées jeudi. Les exportations vers la Chine, son premier partenaire commercial, ont chuté de 6,2% sur un an en valeur et ont baissé de 24% en volume en décembre. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 16,9% sur un an. A l’inverse, les prix des matières premières ont pesé sur les importations qui ont augmenté de 20,6 % en valeur. Le déficit commercial a progressé à 1.450 milliards de yens (10,4 milliards d’euros), le 17ème mois consécutif de déficit.
La croissance des exportations du Japon a fortement ralenti en décembre,progressant de 11,5% en glissement annuel contre 20% en novembre. Il s’agit de la croissance la plus lente depuis le début de 2022, selon les données du ministère des Finances publiées jeudi. Les exportations vers la Chine, premier partenaire commercial, ont chuté de 6,2% sur un an en valeur et ont baissé de 24% en volume en décembre. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 16,9% sur un an. A l’inverse, les prix des matières premières ont pesé sur les importations, qui ont augmenté de 20,6 % en valeur. Le déficit commercial a progressé à 1.450 milliards de yens (10,4 milliards d’euros), le 17e mois consécutif de déficit.
Malgré des mesures techniques destinées à assouplir le fonctionnement des marchés de taux, la banque centrale est loin de durcir sa politique monétaire.