L’accord américain avec le Royaume-Uni jeudi, le premier depuis le Liberation Day du 2 avril, a ravivé l’espoir des marchés autour des droits de douane imposés par les Etats-Unis. A Genève, Washington rencontrait Pékin ce week-end. La Maison-Blanche annonce un «accord», mais n'en donne pas les détails.
La publication de la croissance des Etats-Unis au premier trimestre a affiché un ralentissement plutôt inattendu, un coup de frein surtout lié aux effets d’anticipation sur les importations. Mais il ne présage pas vraiment de la suite, pleine d’incertitudes. Un retour rapide à la situation d’avant février serait certes rationnel, mais semble impossible.
La banque centrale américaine a conservé ses taux entre 4,25% et 4,5%, dans l'attente d'avoir une meilleure vision de l'impact des droits de douane sur l'inflation.
Après s'être imposés mutuellement des droits de douane dissuasifs, les deux premières économies de la planète vont initier des discussions qui pourraient mener à une désescalade.
L’endettement mondial a atteint au premier trimestre un nouveau record à près de 325.000 milliards de dollars. Et cette accumulation n’est pas près de s’arrêter, notamment outre-Atlantique.
Depuis la mi-mars, le risque de récession américaine a fait son retour. Ce scénario n'est pas le plus probable, mais il faudra attendre le 8 juillet et la fin du moratoire de 90 jours accordé par le président américain sur les droits de douane pour être davantage fixé.
Alors que le président Donald Trump ne cesse de réclamer des baisses de taux, les traders obligataires se sont plutôt rangés du côté de Jerome Powell et d’un discours d’attente face au risque d’inflation.
Les données publiées vendredi avec 177.000 créations d’emplois sont encore bonnes de prime abord. Mais elles devraient se détériorer une fois que les biais statistiques auront fini de les déformer.
Le ministère du Commerce chinois a indiqué que son pays avait été approché par les Américains en vue de débuter des discussions. Une perspective de désescalade sur le front commercial qui profite aux marchés.
La publication du PIB négatif à -0,3% en rythme trimestriel annualisé a pu surprendre. Mais elle résulte surtout des importations massives par anticipation des droits de douane. Les effets négatifs de la politique de l’administration Trump sur l’inflation et sur l’emploi se verront à bien plus long terme. Ou peut-être pas.
La publication mercredi de la croissance trimestrielle aux Etats-Unis devrait afficher un ralentissement, mais ne présage pas vraiment de la suite, pleine d’incertitudes. Un retour rapide à la situation d’avant février 2025 semble cependant difficile.
Le mot d’ordre «sell-America» est dans toutes les bouches, mais les investisseurs n'ont opéré jusqu’à présent que des réajustements plus ou moins mineurs liés à leur surpondération de longue date sur les actifs américains. Des changements plus structurels seraient plus lents, ne serait-ce que pour des questions de liquidité.
Pour le métal orange, les dynamiques micro et macro évoluent dans des directions opposées, mais pour la même raison liée aux droits de douane à venir sur les importations américaines. Les flux accélérés vers les Etats-Unis par anticipation de ces mesures créent des tensions sur les prix globaux, tandis que les craintes de ralentissement économique devraient calmer la demande à terme.
Les mesures douanières aux Etats-Unis se traduisent pour l'heure par un effet limité pour les participations du capital-investissement. In fine, l'instabilité pourrait bien offrir à l’Europe une opportunité stratégique inédite.
Le président Donald Trump a annoncé coup sur coup qu’il ne renverrait pas le président de la Fed, après avoir laissé entendre le contraire, et qu’il voulait une désescalade sur les droits de douane avec la Chine. Pas suffisant toutefois pour rétablir une pleine confiance internationale vis-à-vis des Etats-Unis et des actifs américains.
En imposant des droits de douane élevés, le nouveau président des Etats-Unis a proposé une politique en rupture avec le passé. De quoi inquiéter les marchés passés en peu de temps d’un sentiment d’«exceptionnalisme américain» à des préoccupations croissantes concernant le risque de récession aux Etats-Unis et un ralentissement notable de la croissance mondiale.
Le président américain a annoncé qu’il ne renverrait pas le président de la Fed après avoir laissé entendre le contraire. Une désescalade semble également se profiler avec la Chine.
L'institution révise sévèrement sa projection de croissance. Les droits de douane de Donald Trump devraient coûter un point de croissance aux Etats-Unis, et un demi-point au niveau mondial.
Le «Liberation Day» du 2 avril a altéré le statut des Treasuries et du dollar. Pour la Maison-Blanche, le Trésor et la Fed, l'enjeu est de contenir tout dérapage des taux longs alors que le pays a d'énormes besoins de refinancement.