
ACP utilise les rouages de l’interprofessionalité

L’interprofessionnalité, cela fonctionne aussi dans l’univers de la protection sociale. Le groupement Assistance Courtage Partenaire (ACP) en fait le pari pour jouer plus particulièrement les synergies avec les professions comptables. ACP a été fondé en 2009 par Olivier Renard et Serge Ferrand.
«A l’époque, j’étais moi-même courtier en assurance au sein du cabinet OR Conseils que j’avais lancé en 2005 au Cannet (Alpes-Maritimes), après avoir exercé chez plusieurs assureurs – UAP, Abeille Vie et La Mondiale. En 2008, j’ai décidé de rejoindre un GIE composé de cabinets d’indépendants animé par d’anciens experts de La Mondiale. Cette forme de regroupement était très souple mais inadaptée au développement de partenariats avec les fournisseurs assureurs. A mon initiative, il a été créé un vrai groupement, sous forme de SARL, avec le cabinet SF2P dirigé par Serge Ferrand», explique Olivier Renard (1).
Serge Ferrand, de son côté, a débuté sa carrière dans la grande distribution pour intégrer ensuite, lui aussi, le réseau de La Mondiale.
Pas de prise de participation et d’exclusivité produits...
Les deux associés consacrent aujourd’hui la majeure partie de leur temps au développement du groupement. Quatre ans après sa création, ACP rassemble 62 adhérents, majoritairement situés dans le sud de la France sur l’arc méditerranéen, et communique sur le suivi d’environ 8.000clients, surtout chefs d’entreprise, salariés comme non salariés.
La structure du groupement s’appuie sur des cabinets indépendants sans prise de participation capitalistique de la part d’ACP –leurs dirigeants détiennent 100% du capital social et conservent la propriété de leur clientèle. «Les adhérents peuvent continuer à fonctionner comme ils l’entendent et, par exemple, mettre en place des contrats avec une compagnie non référencée chez ACP. Aucune pénalité n’est réclamée en cas de sortie du groupement», soulignent les dirigeants d’ACP.
… mais un minimum de chiffre d’affaires.
La rémunération de la société, quant à elle, correspond à 10% des commissions et sur-commissions perçues sur les offres référencées par ACP. Des règles de minoration de rétrocessions sont prévues en fonction des volumes de production des cabinets.
«Aujourd’hui, nous fixons comme minimum de collaboration avec nos adhérents un flux annuel de 50.000euros de commissions brutes. Si cet objectif n’est pas respecté au-delà de deux années d’activité, nous conservons la possibilité de réviser le partenariat. Notre objectif est de travailler avec des partenaires qui s’engagent sur notre mode de fonctionnement», explique Olivier Renard. La société a négocié plusieurs partenariats auprès d’organismes assureurs et de courtiers grossistes: April, Aviva, BNP Paribas Cardif, Ciprés Vie, Generali et SwissLife.
Les protocoles établis en accord avec les fournisseurs sont accessibles aux adhérents afin de garantir la mise en commun de toutes les formes de rémunération, précise le groupement.
Ingénierie sociale.
Les solutions proposées en retraite, prévoyance et santé sont aussi bien collectives qu’individuelles. Elles accompagnent le conseil en ingénierie sociale et en optimisation du statut et rémunération des dirigeants développées par les cabinets membres.
Les adhérents bénéficient également d’un service premium chez chaque fournisseur et d’un processus de souscription simplifié. «La protection sociale réclame de gros développements informatiques, sous forme de tarificateurs, ce que nous avons négocié avec les organismes assureurs. Nous avons cherché aussi à faciliter la formalisation du devoir de conseil en sécurisant notamment la prise d’information à distance avec un système d’horodatage et de traçabilité», poursuit Olivier Renard.
Un tarif a aussi été négocié pour une licence du logiciel Futuris, partie sociale du logiciel Big d’Harvest. «Un droit d’entrée unique de 3.000euros donne accès aux services, formations, et logiciels», indique ACP.
En complément des informations régulières, ACP organise également, au moins deux fois par an, des formations effectuées par des consultants extérieurs (Factorielles, Fidal…) et met en avant l’aide qu’elle apporte au cabinet au moment de leur constitution.
L’activité en 2013 atteint les 4,5millions de primes en retraite, 2 millions de primes en prévoyance et santé et 15 millions de collecte en épargne, avance ACP.
(1) Olivier Renard, avant d’intégrer le secteur de l’assurance, a été joueur de tennis professionnel.
Plus d'articles du même thème
-
Ses projets pour la CNCGP, les critiques contre les Chambres... les réponses d'Yves Mazin
Le nouveau président de l'association a répondu aux questions de la rédaction dans le dernier Patrimoine Online. -
Ardian s'ancre comme l'actionnaire financier de référence de Diot-Siaci
Annoncées en mars dernier, les négociations entre le fonds de capital-investissement et les actionnaires du courtier ont abouti. Une «co-gouvernance» entre Ardian et le groupe Burrus, autre actionnaire de poids, est mise en place. -
Aon affiche une bonne croissance depuis le début de l’année
Au deuxième trimestre, le courtier américano-britannique enregistre une hausse de son chiffre d’affaires de près de 400 millions de dollars et voit son bénéfice net ajusté croître de 22%.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le logement en France : une crise durable
- L’outil fiscal a un effet marginal sur l'expatriation des hauts patrimoines
- Andera officialise la cession de Patrimmofi à Vyv
- Le Médiateur de l’assurance alerte sur les «trous de garanties» lors des substitutions des couvertures emprunteurs
- Les ménages face au nouveau paradigme immobilier
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street recule face au ralentissement de l'emploi malgré la perspective de baisses de taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi après la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, l’inquiétude d’un ralentissement économique prenant le pas sur l’optimisme quant à une baisse des taux de la Fed. Le Dow Jones a reculé de 0,48% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,32%. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a terminé proche de l'équilibre (-0,03%). La place américaine se montre quelque peu «angoissée» face à un possible «ralentissement économique» aux Etats-Unis, a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers. Le marché du travail a continué à se dégrader en août aux Etats-Unis, avec un taux de chômage en progression, à 4,3%, selon les données officielles publiées vendredi par le ministère du Travail américain. La première économie mondiale a créé seulement 22.000 emplois le mois dernier, un niveau bien inférieur à ceux auxquels les Etats-Unis étaient habitués. Les analystes s’attendaient à 75.000 créations d’emploi, selon le consensus publié par MarketWatch. Les investisseurs demeurent prudents, ne connaissant pour le moment pas encore «toutes les implications de cette faiblesse persistante du marché du travail», notent les analystes de Briefing.com. Le flou autour des droits de douane de Donald Trump risque de continuer à freiner les embauches, a relevé par ailleurs Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management. Mais ce rapport sur l’emploi donne aussi le feu vert à un assouplissement monétaire de la part de la banque centrale américaine (Fed) lors de sa réunion de septembre, avec la possibilité d’un futur coup de fouet pour l'économie. Il «laisse également entendre que d’autres mesures seront nécessaires pour stabiliser le marché du travail avant la fin de l’année», a noté Samuel Tombs, analyste de Pantheon Macroeconomics. Les acteurs du marché s’attendaient déjà à ce que le Fed réduise ses taux dans une fourchette de 4,00% à 4,25% lors de sa prochaine réunion. Désormais, ils sont aussi une majorité à anticiper d’autres baisses lors des réunions d’octobre et de décembre, selon l’outil de veille FedWatch CME. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, les taux d’intérêt ont nettement reculé. Vers 20H15, le rendement de l’obligation d’Etat américaine à échéance 10 ans tombait à 4,09%, contre 4,16% jeudi en clôture. A deux ans, il reculait à 3,52% contre 3,59%. Au tableau des valeurs, le géant des semi-conducteurs Broadcom a brillé (+9,41% à 334,89 dollars) après l’annonce de résultats supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre de son exercice décalé, tant au niveau de son chiffre d’affaires que de son bénéfice net par action. Le groupe pharmaceutique Kenvue a chuté (-9,15% à 18,66 dollars) après parution d’informations de presse assurant que le ministre américain de la Santé pourrait lier son médicament phare, le Tylenol, au développement de l’autisme chez l’enfant. Selon le Wall Street Journal, le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr, contesté pour ses positions antivaccins, s’apprêterait à lier la prise d’acétaminophène (ou paracétamol) - principe actif du Tylenol aux Etats-Unis ou Doliprane en France - chez les femmes enceintes au développement de troubles neurodéveloppementaux chez l’enfant, dont l’autisme. Le spécialiste des véhicules électriques Tesla (+3,64% à 350,84 dollars) a été recherché après que son conseil d’administration a proposé un plan de rémunération inédit sur dix ans pour son patron Elon Musk, qui pourrait lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise. L'équipementier sportif Lululemon Athletica a plongé (-18,58% à 167,80 dollars) en raison de prévisions ne convainquant pas les analystes. L’entreprise s’attend à un bénéfice net par action compris entre 12,77 et 12,97 dollars pour l’année complète, alors que les anticipations étaient de 14,15 dollars. Nasdaq © Agence France-Presse -
Wall Street clôture en baisse après des chiffres décevants de l'emploi américain
Washington - La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi après la dégradation du marché du travail en août aux Etats-Unis, l’inquiétude d’un ralentissement économique prenant le pas sur l’optimisme quant à une baisse des taux de la Fed. Le Dow Jones a reculé de 0,48% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,32%. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a terminé proche de l'équilibre (-0,03%). Nasdaq © Agence France-Presse -
Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse