Grand Prix des Jeunes Diplômés : excellence et récompenses

Des études de cas jugées coriaces n’ont pas freiné les étudiants, dont certains, lors de l’épreuve orale du Grand Prix des Jeunes Diplômés 2023, ont bien su mettre en évidence leur maîtrise et la qualité de leur formation.
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Place aux jeunes ! Comme chaque année aux prémices de l’été, les résultats du Grand Prix des Jeunes Diplômés ont été dévoilés, mettant un terme à une compétition qui s’est étalée sur plus de six mois. Un événement survenu il y a quelques jours donc et qui, s’agissant de sa 21e édition, est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable. Parce qu’il met en relation le monde universitaire avec celui de la gestion de patrimoine au sens large, il permet aux étudiants, dans le cadre de leur master, de se mesurer entre eux au cœur d’un environnement professionnel auquel ils se destinent. Mais auparavant, les étudiants qui avaient décidé de relever le défi ont dû croiser le fer durant de longues semaines. Retour sur un parcours studieux avant, pour les meilleurs, la consécration…

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A l’origine destiné aux étudiants de master 2 en Gestion de patrimoine, le Grand Prix des Jeunes Diplômés a pris de l’ampleur en s’ouvrant pour la troisième année aux étudiants traitant des sujets d’allocations et de gestion d’actifs. Un élargissement qui coïncide avec l’arrivée de Société Générale Private Banking (SGPB) comme partenaire aux côtés d’Actifs et de la Compagnie des conseils et experts financiers (CCEF), à la manœuvre depuis 21 ans. La création de ce prix de la gestion d’actifs a pour ambition d’ouvrir la compétition à un pan de la gestion de patrimoine en fort développement dans la banque privée. Dont acte ! En couvrant l’ingénierie patrimoniale et la gestion d’actifs, ce sont pas moins de 16 masters et 84 étudiants qui, cette année, se sont pliés aux exercices imposés.

16 masters et 84 étudiants cette année

En pratique, le Grand Prix débute par une épreuve écrite – l’étude d’un cas pratique – sur laquelle doivent plancher cinq étudiants maximum par master. En ingénierie patrimoniale, l’étude a été élaborée par Maître Silvestre Tandeau de Marsac, associé cofondateur du cabinet FTMS et vice-président de la CCEF, et en gestion d’actifs, par Grégory Krespine, directeur adjoint de l’offre et responsable du conseil en investissement chez SGPB. Au terme de cette épreuve collective, les étudiants des cinq meilleurs masters par la note obtenue en ingénierie patrimoniale et des trois meilleurs en gestion d’actifs étaient invités à se rendre à Paris pour y passer une épreuve individuelle à l’oral, le Prix du Conseil. Pour ce dernier qui s’est déroulé dans les locaux de SGPB, la feuille de route des étudiants était simple. Face au(x) client(s) dont la problématique en matière patrimoniale ou de gestion avait été exposée dans le cas pratique, il convenait à chaque étudiant de rapporter le fruit de son étude. Ainsi, les jurys pouvaient apprécier la clarté de l’exposé, la qualité de la préconisation, l’argumentation, la technicité dans le langage et la gestion du temps, comme du stress…

Si les deux cas pratiques – ingénierie patrimoniale et gestion d’actifs – avaient été corrigés quelques semaines auparavant par des membres de la CCEF pour le premier et les équipes de SGPB pour le second – et tenus secrets jusqu’à la soirée de remise des prix –, il restait à déterminer les vainqueurs des deux prix du conseil après leurs passages devant leur jury correspondant. Puis, en agrégeant les notes des deux épreuves – épreuve écrite et moyenne des notes orales obtenues par les étudiants d’un même master –, révéler les vainqueurs des prix des Masters.

Redoutable épreuve s’il en est, l’oral en 2023 aura rebattu les cartes par rapport au classement de l’écrit. En ce qui concerne la résolution du cas pratique en ingénierie patrimoniale, la première place est revenue aux étudiants du MSc International Wealth Management de l’ESCP Business School. Avec une note de 16/20, ces derniers devancent les étudiants de l’Université Jean Moulin et l’IAE Lyon 3 gratifiés d’un 15/20. Enfin à la troisième place du podium, deux masters ont fini ex aequo : l’Université d’Angers Esemap et Paris Dauphine 223 avec une note de 14/20. Finalement, les trois premiers se sont tenus en deux points, attestant le niveau élevé de cette 21e édition.

En ce qui concerne la gestion d’actifs, sur les trois masters en compétition, c’est Paris Panthéon Assas M2 Finance qui remporte l’épreuve écrite avec une note élevée de 16,25/20. L’équipe parisienne bat celle de l’IAE Lyon 3 qui, via son master 2 Gestion de patrimoine, a glané un 15/20. A la troisième place, les étudiants du master Gestion de patrimoine de l’Université d’Angers Esemap ont obtenu la note de 12,25/20.

Changement de décor en revanche dans le cadre du Prix du Conseil. En ingénierie patrimoniale, au terme des 22 oraux passés devant les deux jurys dédiés à l’ingénierie patrimoniale, le premier prix est revenu à Lucien Leroy de l’Université Paris Dauphine, étudiant du master 223 Droit du patrimoine professionnel. Il a devancé deux étudiants de l’IAE Lyon 3, Théo Imbert et Iris Gouterelle, respectivement à la deuxième et troisième place.

Du côté de la gestion d’actifs, au terme des 12 oraux, la première place a été attribuée à Mathis Gachet, étudiant de l’Université d’Angers Esemap, devant deux étudiants du master 2 Gestion de patrimoine de l’IAE Lyon, Thibaut Figard et Mathilde Boggia en deuxième et troisième position respectivement.

Il restait à réaliser la moyenne des oraux de chaque étudiant d’un même master et d’y ajouter la note de leur cas pratique pour établir le classement du Prix du Master. En ingénierie patrimoniale, par les notes obtenues à l’oral, la première place est revenue à l’IAE Lyon 3 devant l’Esemap Angers et la troisième position à Paris-Dauphine PSL 223. En gestion d’actifs, l’IAE Lyon 3 a une nouvelle fois occupé la plus haute marche du podium devant l’université Paris Panthéon Assas et l’Université d’Angers Esemap.

Invités à venir prendre leur prix dans les salons du Park Hyatt à Paris à l’occasion d’une cérémonie qui leur était dédiée, les lauréats et autres talents récompensés n’ont pas manqué de rappeler l’intérêt qu’ils avaient trouvé à se confronter à leurs pairs. Quand bien même les sujets ont pu leur donner du fil à retordre. Le soir de la remise, ils ont été vivement encouragés par les experts à la manœuvre dans la tenue de ce Grand Prix des Jeunes Diplômés. Tour à tour, Grégory Krespine, Alexandra Muller, directrice adjointe de l’ingénierie patrimoniale de Société Générale Private Banking, Maud Bodin-Veraldi, présidente de la CCEF, ainsi que Silvestre Tandeau de Marsac sont venus leur prodiguer d’utiles conseils pour poursuivre leur carrière sur d’aussi bons rails. Quant aux directeurs de master, ils n’ont pas été oubliés au moment des remerciements de leurs élèves et l’on peut sans trop se tromper, parier que ceux-là relèveront une nouvelle fois le gant l’an prochain.

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CATÉGORIE GESTION D’ACTIFS

Un jury à la manœuvre :
Prix de la gestion d’actifs : Grégory KRESPINE, Société Générale Private Banking ; Julie NADAL, Société Générale Private Banking ; Réjane REIBAUD, L’Agefi ; Jean-Loup THIEBAUT, L’Agefi

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CATÉGORIE INGENIERIE PATRIMONIALE

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Les correcteurs à l’écrit : Silvestre TANDEAU DE MARSAC, FTMS ; Eric GUIARD, notaire ; Serge ANOUCHIAN, Emargence ; Philippe BOHRINGER, JPA Entreprises

Un jury et trois horizons : Alexandra MULLER, Société Générale Private Banking ; Stéphane MALJEVAC, Société Générale Private Banking ; Eric GUIARD, CCEF ; Isabelle DUSART, CCEF ; Maud BODIN-VERALDI, CCEF ; Nessim BEN GHARBIA, L’AGEFI ; Jean- François TARDIVEAU, L’AGEFI

CATEGORIE INGENIERIE PATRIMONIALE

Les notes des 12 meilleurs masters en ingénierie patrimoniale à l’écrit
-ESCP BUSINESS SCHOOL (MSc International wealth management) 16/20
-UNIVERSITÉ DE SCIENCES ÉCONOMIQUES DE POITIERS (Master 2 MBFA - Monnaie, banque, finance, assurance) 9,5/20
-IAE CLERMONT AUVERGNE (Master 2 Gestion de patrimoine) 9,5/20
-UNIVERSITÉ D’ANGERS ESEMAP (Master Gestion de patrimoine) 14/20
-FACULTÉ DE DROIT D’AIX MARSEILLE (Droit de la banque et gestion de patrimoine) 10/20
-IAE LILLE UNIVERSITY SCHOOL OF MANAGEMENT (Master 2 Gestion de patrimoine en apprentissage) 12/20
-UPEC IAE GUSTAVE EIFFEL (Master Gestion de patrimoine) 10/20
-UNIVERSITÉ DE LORRAINE / IUP DE FINANCE DE NANCY (Master 2 Négociation en ingénierie patrimoniale) 9,5/20
-PARIS DAUPHINE PSL 223 (Master 223 - Droit du patrimoine professionnel) 14/20
-UNIVERSITÉ JEAN MOULIN - IAE LYON 3 (Master 2 Gestion de patrimoine) 15/20
-IAE CAEN (Master Gestion de patrimoine) 10,5 /20
-IAE NANTES (Master 2 Conseil et ingénierie du patrimoine) 10/20

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ENTRETIEN AVEC Gianluca Firmiano, directeur gestion privée et gestion de fortune France, Société Générale Private Banking

« Il est essentiel de multiplier les profils de jeunes talents »

Les jeunes diplômés sont essentiels dans la banque privée, notamment par les valeurs d’avenir qu’ils portent.

Que représentent les jeunes talents dans les effectifs de la banque privée et de la gestion de fortune ?

Avec leur formation académique, les jeunes que nous recrutons sont nativement des talents. Bien entendu, ils auront des parcours et des évolutions différentes.

Un talent est un collaborateur bien évidemment performant mais sa performance élevée doit s’inscrire dans la durée. C’est également un collaborateur affichant un fort potentiel, du leadership. Le talent doit avoir les capacités mais aussi la volonté d’évoluer. Il construit, agit avec une énergie positive, est capable de fédérer, est à l’aise pour construire avec les autres, voit les opportunités, développe l’engagement autour de lui. Il a une capacité d’apprentissage rapide et se remet rapidement de ses échecs. Il est reconnu pour son excellence.

Les talents, notamment les plus jeunes, favorisent clairement l’innovation, ils arrivent avec des compétences et des idées nouvelles.

Nous sommes un « people business » où la relation humaine est fondamentale. Partant de là, le recrutement et la conservation des talents sont bien sûr clés.

De ce point de vue, les perspectives de formation et d'évolution sont des leviers forts. Nous misons beaucoup sur l’identification et l’accompagnement de nos talents, et consacrons des moyens à leur formation – non seulement technique d’ailleurs (avec des formations académiques type Aurep, ESCP... et aussi des formations par nos experts, art, philanthropie, private equity...) mais aussi comportementale. Pour cela, nous nous appuyons sur la puissance du groupe Société Générale, avec des programmes sur mesure. Nous recherchons des potentiels et les faisons grandir.

Quelle importance leur accordez-vous alors que l’on constate le développement d’une clientèle privée plus jeune, les millennials ?

Le nombre d’entrepreneurs augmente (près de 1,1 millions de créations d’entreprises en 2022), avec son lot de start-up, scale-up et licornes. Les clients gestion privée et surtout gestion de fortune sont de plus en plus jeunes, affichent des attentes parfois différentes et recherchent un profil de banquier comprenant leur écosystème, c’est le cas de nos banquiers privés dédiés à la tech.

Sans généraliser outre mesure, les jeunes talents apportent une compréhension de cette génération et de leurs besoins, sont capables de parler d’égal à égal. Ils maîtrisent plus facilement les nouvelles technologies, s’adaptent et représentent un atout précieux pour développer des solutions innovantes qui répondent aux attentes des millennials.

Outre la posture et l’expertise, des relations plus solides peuvent être nouées avec des clients plus jeunes en raison de leurs expériences et intérêts communs.

Au-delà de ces jeunes entrepreneurs, nous accordons également beaucoup d’importance aux enfants et petits-enfants de nos clients auxquels nous proposons des journées de formations sur mesure nommées Next Gen, une approche très pédagogique de la gestion de patrimoine.

Quelles caractéristiques dans leur formation détectez-vous qui vous semblent importantes ?

Tout d’abord, il faut noter que le corps enseignant les prépare avec une véritable prise en compte de l’évolution de la société, notamment sous l’angle de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et du développement durable.

Bien entendu, nous recherchons des collaborateurs engagés, experts, au service des clients. Ils doivent être sérieux, curieux, à l’écoute et fiables car nous nous occupons d’ne clientèle très exigeante.

Parmi les compétences requises figurent également des compétences technologiques : les collaborateurs doivent être à l’aise avec les nouvelles technologies, le digital, l’intelligence artificielle (IA), avoir un esprit d’innovation et être capables de proposer des nouvelles idées ou des solutions innovantes pour répondre aux nouveaux besoins des clients. Et évidemment avec un esprit d’équipe et la capacité de travailler à plusieurs, des capacités généralement acquises lors de leurs études. Le fait d’avoir réalisé divers stages et alternances est bien évidemment un avantage.

Etes-vous sensible au fait de recruter des jeunes talents dans les universités à proximité des territoires où s’expriment vos attentes ?

Nous avons un réel souci de promotion de la diversité dans nos recrutements, et la dimension régionale en fait bien évidemment partie.

Avec le rapprochement des réseaux bancaires du Crédit du Nord et de la Société Générale, nous avons accru le nombre de nos directions régionales et avons fait le choix de leur donner davantage d’autonomie. Dans ce cadre, recruter des jeunes talents imprégnés des « codes » et de la « culture » de ces régions est une force vis-à-vis de nos clients actuels et futurs. Nous souhaitons clairement conjuguer expertise et proximité.

Cela facilite le processus d’intégration puisqu’ils connaissent déjà la région. Ils ont souvent tissé des liens avec d’autres étudiants qui resteront pour certains également sur la région. Cela peut leur permettre de jouer la recommandation entre professionnels. Ils gardent généralement un lien avec l’école, source de recrutement de futurs stagiaires/alternants.

En symétrie, et en adéquation avec les attentes de nos clients, nous développons des solutions d’investissement locales, notamment dans le cadre de projet d’énergies renouvelables.

Pensez-vous qu’il est important de multiplier les profils des jeunes talents et de diversifier de fait les universités où ils ont suivi leurs cursus ?

Il est essentiel de multiplier les profils de jeunes talents. La diversité des profils et des parcours universitaires peut apporter de nombreux avantages à la banque privée : diverses idées et diverses approches. D’autre part, nos clients sont tous différents et proviennent de divers milieux, aussi le fait de recruter des talents différents permet de mieux comprendre les besoins des clients. Nos clients reflètent la société et pour certains ont besoin de banquiers qui leur ressemblent, ont leurs codes, les mêmes modes de communication et se comprennent.

Cela renforce l’image d’une entreprise responsable en offrant des opportunités à tous, c’est notre culture d’entreprise.

Nous construisons notre stratégie de banque privée avec les retours et les idées des collaborateurs en direct avec les clients.

Et pour finir, la diversité et la richesse de nos recrutements se retrouvent dans la richesse des parcours et évolutions que nous offrons à nos talents, avec des métiers d’expertises, de management…

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