
Xtrackers lance un ETF sur la défense

Xtrackers, la marque ETF de DWS, lance un ETF sur la défense, l’espace et la cybersécurité en Europe. Ce fonds indiciel coté appelé Xtrackers European Defence réplique la performance de l’indice Stoxx Europe Total Market Defence Space and Cybersecurity Innovation. Cet ETF reflète la performance des actions européennes cotées dont le chiffre d’affaires ou les dépôts de brevets sont liés aux thèmes de la défense, de l’espace et de la cybersécurité.
L’indice STOXX Europe Total Market Defence, Space and Cybersecurity Innovation intègre non seulement des entreprises de défense, mais également des fabricants de technologies satellites et des développeurs de logiciels pour lutter contre les cyberattaques.
A lire aussi: Défense et ESG : l'heure des choix
Les composants de l’indice sont pondérés en fonction de leur capitalisation boursière. Afin de diversifier le portefeuille et limiter les risques de concentration, le poids maximal de chaque action dans l’indice est limité à 10%. Les entreprises Rolls Royce, Safran, Airbus, Rheinmetall, BAE Systems et DSV apparaissent dans le top 5 des positions de l’indice avec une représentation d’environ 10% de l’indice pour chacune.
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Au Pakistan, les familles cherchent des recettes de cuisine locales pour enrayer la malnutrition infantile
Sujawal - Devant des mères serrant leurs bébés faméliques, Asma cuisine son «pudding de semoule": avec ses recettes locales et abordables, cette Pakistanaise tente d’enrayer la malnutrition qui frappe près d’un enfant sur deux dans le Sud rural. Aujourd’hui, cette travailleuse sociale de 37 ans propose deux versions: semoule frite pour les moins aisées ou agrémentée d’un œuf ou de lait, faciles à trouver au village et très nutritifs. «Le paquet de semoule coûte moins de 50 roupies (15 centimes d’euros) et si vous utilisez une à deux cuillères à soupe par jour pour vos recettes, il tient facilement une semaine», assure-t-elle. Car si le Sindh, province côtière de 55 millions d’habitants, abrite Karachi, le coeur économique du pays, à quelques heures à peine de la mégalopole, des villages entiers sont durement frappés par la malnutrition. Dans ces zones rurales, où la contraception reste un tabou et où les familles nombreuses sont la norme, 3.500 mères ont bénéficié de cours de cuisine imaginés par l’Unicef. Après un an de leçons, Shahnaz, 25 ans, a radicalement changé l’alimentation de ses six enfants. «Ici, j’ai appris à faire le khichdi», un mélange de lentilles et de riz, «des pudding et des gâteaux de semoule», dit-elle, assise sur une natte colorée près du réchaud. «Alors qu’avant je ne donnais que des pommes de terre à mes enfants parce qu’il y en avait toujours à la maison». «La santé de mes enfants s’est améliorée et on m’a dit récemment que ma fille ne souffrait plus de malnutrition,"se félicite-t-elle. Comme elle, Koulsoum, 23 ans, espère sauver ses cinq enfants, tous nés prématurés. «L’un de mes enfants est mort et ma plus jeune est extrêmement faible alors on m’a conseillé de suivre ces cours», dit celle qui n’a qu’un nom, comme la plupart des femmes de son district. A Sujawal, de nombreuses mères racontent ne donner à leurs enfants, parfois âgés de quelques semaines, que des morceaux de galettes frites en guise de repas. Résultat, dans le Sindh, 48% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et 20% d'émaciation, sa forme la plus mortelle, selon la dernière enquête nationale menée en 2018. Plus vulnérables au manque d’eau potable et d’hygiène, ils ont souvent aussi la dengue ou le paludisme, souffrent de vomissements, diarrhées ou difficultés à uriner et ont le ventre anormalement enflé. Pas d'épices Dans le Sindh rural, souvent, les enfants ne mangent toujours pas de nourriture solide à six mois, et, pour ceux qui en ingèrent, ce sont les restes du repas des parents, trop épicés pour les estomacs de bébés. Et même ainsi, «le principal problème est le manque de diversité alimentaire», affirme Mazhar Iqbal, nutritionniste pour l’Unicef. Au Pakistan, 38% des enfants ne mangent que deux ou moins des huit catégories d’aliments recommandées par l’Unicef, - œufs, viande, poisson, produits laitiers... Pourtant des alternatives peu coûteuses existent: si poisson, boeuf et dinde restent extrêmement chers et utilisés pour les grandes occasions, les abats de poulet, les os bouillis ou les légumineuses sont de bonnes sources de protéines. Quant aux rares fruits et légumes, s’ils sont frits, comme c’est généralement le cas, ils perdent leurs nutriments. C’est ce genre de conseils que Bakhtawar Kareem est venue chercher, après avoir perdu un enfant anémique. Comme 72% des enfants de Sujawal, sa fille d’un an, léthargique, présente un retard de croissance et risque le retard cognitif, prévient l’Unicef. «Les femmes mangent les restes» Mais le cercle vicieux de la malnutrition commence chez les mères. «Avec mariages précoces et grossesses répétées, plus de 45% des femmes du Sindh sont anémiques», affirme le nutritionniste Mazhar Iqbal. «Cela augmente les risques d’avoir des bébés de faible poids à la naissance, plus susceptibles de souffrir de malnutrition». A Sujawal, où seuls un quart des habitants savent lire et écrire, les idées reçues privent aussi les femmes de nutriments vitaux. Régulièrement, Farrah Naz doit répéter que, non, les oeufs ou les fruits secs ne font pas saigner plus les femmes pendant leurs règles --et qu’ils ne doivent donc pas leur être interdits. Au-delà, ajoute la patronne de la branche pakistanaise de l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (GAIN), «dans la plupart des familles, les filles et les femmes cuisinent et servent leurs proches. Ce n’est qu’ensuite qu’elles peuvent manger les restes». Et quand la nourriture vient à manquer, ce sont leurs rations qui sont supprimées en premier, poursuit-elle. Et ce, «alors même que les femmes écopent des tâches les plus physiques dans les champs». Juliette MANSOUR © Agence France-Presse -
Vote de confiance : François Bayrou évoque le scénario du renversement de son gouvernement
Paris - François Bayrou s’est projeté vendredi dans l’après vote de confiance du 8-septembre, assurant que son objectif «aujourd’hui» n'était pas de mettre en scène sa sortie dans la perspective de 2027, tout en martelant son message sur l'état catastrophique des finances publiques. Après RMC et BFMTV jeudi matin, France 2 jeudi soir, le locataire de Matignon s’est exprimé vendredi matin sur RTL. «La politique, ce n’est pas du spectacle, Ce n’est pas une tournée d’adieu, comme vous dites. Je suis un responsable politique. Je l'étais avant d'être Premier ministre et je le resterai après», a-t-il déclaré d’emblée à trois jours de la chute probable de son gouvernement. «La question est beaucoup plus simple. Est-ce que notre pays a mesuré la gravité de la situation devant laquelle il se trouve ? Et la situation, elle est de deux piliers, si j’ose dire. Premier pilier: la France est un pays qui ne produit pas assez. (...) La deuxième question, c’est l’endettement du pays», a martelé le président du Mouvement démocrate (MoDem). Lundi après-midi, M. Bayrou engagera la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale portant sur le «constat» de l’endettement et l’ampleur du remède à administrer dans les budgets 2026. Sa chute semble inéluctable: la gauche, l’extrême droite, la majorité du petit groupe indépendant Liot et quelques députés LR ont promis de ne pas voter la confiance. Cette sortie quasi-programmée de Matignon, un premier acte vers l'Élysée ? «Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle. Ca n’est pas dans mon objectif aujourd’hui», a assuré François Bayrou. «C’est toujours possible», a-t-il cependant ajouté. Mais «ça n’est pas mon plan». «Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte». «Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes», a-t-il ajouté. Sans parvenir à convaincre les oppositions, M. Bayrou poursuit son offensive médiatique: il sera l’invité de France 5 samedi à 19h00, puis du média en ligne Brut dimanche à 12h00. Il achève ses consultations des chefs de partis politique vendredi après-midi par la réception de la présidente par intérim du Parti radical, Nathalie Delattre. Le RN prompt à censurer Dès jeudi soir, François Bayrou a commencé à évoquer le scénario du renversement de son gouvernement. Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? «Je pense que c’est extrêmement difficile», a-t-il répondu vendredi. Le Premier ministre a laissé entendre qu’il pourrait rester quelques temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. «Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les choses, et je serai là pour aider mon pays», a-t-il dit. Interrogé sur l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron, réclamée par le Rassemblement national, LFI et même par certains responsables de la droite -Jean-François Copé, Valérie Pécresse, David Lisnard-, François Bayrou estime que «quand quelqu’un est élu, son devoir, sa mission et son honneur est d’aller au bout de son mandat». Mais le RN promet d’ores et déjà de maintenir la pression sur l’exécutif. «Tout gouvernement qui continue la politique de M. Macron ou celle de M. Bayrou, c’est la même, ou celle (du premier secrétaire du PS, Olivier) Faure, parce qu’elle y ressemblera beaucoup, sera censuré par le Rassemblement national», qui souhaite une nouvelle dissolution de l’Assemblée, a déclaré le président délégué du groupe RN, Jean-Philippe Tanguy, vendredi sur TF1. Reçus jeudi par François Bayrou, les socialistes poursuivent leur campagne pour Matignon, encouragés par le souhait d’Emmanuel Macron que le «socle commun» (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) travaille à un compromis avec le parti à la rose. «Ce serait éventuellement envisageable si le PS disait +je renverse l’alliance et je gouverne avec le bloc central+", avance un proche de Macron, qui reconnaît toutefois que le président reste muet sur ses intentions. Les socialistes ont reçu les assurances de Laurent Wauquiez, président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée, qui n’entend censurer a priori ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN. Une déclaration qui a suscité un certain émoi à droite. Baptiste PACE © Agence France-Presse -
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine menace de cibler les forces occidentales organisées pour la sécurité
Moscou - Le président russe Vladimir Poutine a menacé vendredi les alliés de Kiev de cibler toute force occidentale déployée en Ukraine, au lendemain d’une réunion à Paris consacrée aux garanties de sécurité dans le cadre d’un hypothétique cessez-le-feu. Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à soutenir militairement l’Ukraine au sol, en mer ou dans les airs dans cette perspective, une avancée «concrète» saluée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky après plus de trois ans d’un conflit qui a fait a minima des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de morts. «Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient», a expliqué le président français Emmanuel Macron, que ce soit via un «cessez-le-feu», un «armistice» ou un «traité de paix». Il ne s’agit donc pas «de mener quelque guerre contre la Russie», mais de la dissuader d’attaquer à nouveau l’Ukraine à l’avenir, a insisté M. Macron, sans fournir de précision ni de détail sur les contributions pays par pays. Mais Moscou a aussitôt mis son veto à toute garantie militaire occidentale à l’Ukraine. «Coalition des volontaires» «Les étrangers, en particulier les contingents militaires européens et américains, peuvent-ils fournir et garantir la sécurité de l’Ukraine? Absolument pas, ils ne le peuvent pas», a déclaré vendredi Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, à l’agence Ria Novosti, soulignant que la Russie devait aussi bénéficier de garanties pour sa sécurité. Il a également accusé les Européens d’"entraver» le règlement du conflit à grande échelle déclenché par la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine en février 2022. Se faisant plus explicite, Vladimir Poutine a prévenu vendredi que n’importe quelle force occidentale en Ukraine sera une «cible légitime» pour l’armée russe. «Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes» pour l’armée russe, a déclaré M. Poutine lors d’un Forum économique de l’Est à Vladivostok (Extrême-Orient russe). «Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence» sur le territoire ukrainien, a ajouté M. Poutine, en appelant à ce que «personne ne doute que la Russie respecte pleinement» de futures garanties de sécurité pour l’Ukraine. Le soutien américain, ou «backstop», était l’enjeu d’une visioconférence avec le président Donald Trump dans la foulée du sommet de jeudi à Paris, auquel a aussi en partie pris part son émissaire spécial Steve Witkoff, présent au palais de l’Élysée, la présidence française. Aucune annonce n’a été faite à cet égard. «Nous comptons sur le backstop des États-Unis», a indiqué M. Zelensky jeudi. Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d’une «coalition des volontaires», multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d'état-major, des ministres et des chefs d’État. Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus en 2014 et 2015 pour mettre un terme aux combats entre l’armée ukrainienne et des séparatistes prorusses pilotés par Moscou, sont présentées comme un moyen d’empêcher une reprise du conflit. © Agence France-Presse