Le private equity séduit les jeunes épargnants

À la recherche de performance financière, les jeunes investisseurs s’intéressent au capital investissement et se tournent davantage vers les plateformes d’assurance-vie pour y accéder.
PE private equity capital-risque capital-investissement
 -  Photo AdobeStock

D'évidents atomes crochus. Parce qu’il se présente comme un actif de temps long, le capital investissement séduit les jeunes investisseurs, à coup de performances alléchantes et de soutien à l’économie locale. Telle est la conclusion d’une enquête menée par Opinion Way pour Nexstage AM, Spirika et la Maison Herez. En chiffres, l'étude établit la part des épargnants de moins de 35 ans déclarant avoir une partie de leur épargne investie en private equity à 25%, soit un taux nettement supérieur aux 15% constatés pour l’ensemble du marché. Et les intéressés seraient, pour la plupart, prêts à renouveler l’expérience, selon l’étude.

«Chez les jeunes épargnants, la recherche de performance prime sur tous les autres critères», souligne Pascal Koenig, président et fondateur de Insight AM. En raison de leur horizon de placement plus long que le reste des épargnants, ils favorisent une prise de risque plus importante afin d’en tirer un rendement plus élevé. C’est le contraire de la clientèle patrimoniale et des épargnants de plus de 65 ans qui privilégient l’optimisation fiscale et le besoin de diversification. D’où les écarts sensibles dans les taux de détention du placement.

Motivés par le rendement, les jeunes épargnants n’en sont pas moins séduits par les engagements extra financiers qu’implique l’investissement en private equity, révèle l’enquête. Considéré comme un investissement concret, souvent comparé à l’immobilier, le private equity attire par sa vocation à soutenir l’économie française (54%), son soutien au développement local auprès des entreprises régionales (48%), mais aussi pour son investissement dans la transition énergétique.

Les plateformes gagnent des parts de marché

En termes de prise de décision, c’est majoritairement vers leurs assureurs et banquiers que la jeune génération se tourne. Contrairement aux épargnants patrimoniaux et aux investisseurs plus âgés qui sont en général suivis par leurs conseillers. Mais alors qu’ils s’appuient le plus souvent sur des contrats d’assurance-vie et d’épargne retraite, les moins de 35 ans ont souscrit, dans 82% des cas, leurs contrats via des «plateformes d’assurance-vie». Une tendance générale puisque 60% des détenteurs de private equity affirment avoir souscrit via ce type d’offres.

Reste qu’on est loin de l’investissement «coup de tête». Selon l’enquête, le rôle des conseillers reste d’ailleurs central lorsqu’il s’agit d’investir. «Ces derniers se révèlent essentiels dans le choix des placements. Il faut retenir que 68% des détenteurs de private equity indiquent avoir investi sur les recommandations d’un conseiller comme un CGP, un banquier ou un assureur», insiste Pascal Koenig.

A lire aussi: NextStage AM ouvre son capital à l’ensemble des salariés

Pour rappel, en 2022, la levée de capitaux auprès des family offices et autres investisseurs particuliers a atteint environ cinq milliards d’euros. Cela à travers des souscriptions directes de parts de fonds ou via des contrats d’assurance-vie. Et la tendance pourrait s’accentuer avec le projet de loi industrie verte qui prévoit de flécher une partie de la collecte de l’assurance-vie vers des investissements non cotés.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...