Les politiques budgétaires et l’offre de papier croissante ont renforcé les primes de terme sur les obligations souveraines de maturités plus longues. Existe-t-il un niveau de taux plafond à partir duquel les investisseurs reviennent volontiers soutenir les émetteurs souverains ? La réponse n’est pas évidente.
Le responsable de la recherche au sein du fournisseur d'indices MSCI revient sur les grandes tendances mondiales pour l’investissement. Il suggère que la baisse simultanée des actions, des bons du Trésor et du dollar américains en avril, pour la première fois depuis 2002, peut être le signe d’un changement structurel.
Entre une croissance faible et les pressions du parti travailliste pour ne pas réduire les dépenses sociales, la chancelière de l’Echiquier Rachel Reeves peine à faire respecter outre-Manche les règles budgétaires importantes pour les marchés financiers.
Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a subi une défaite relative aux élections sénatoriales de dimanche. Mais rares sont ceux qui envisagent une démission du gouvernement en pleines négociations commerciales sur les droits de douane avec les Etats-Unis.
Les entreprises ont émis un montant de 310 milliards d’euros d'obligations au premier semestre, un record si l'on exclut le millésime 2020 de la période Covid. La volonté des émetteurs d’anticiper les refinancements avec des taux stables et la soif de rendement des investisseurs ont été plus fortes que la volatilité.
La réglementation CMDI sur laquelle le Conseil et le Parlement européens se sont entendus fin juin apporte deux principales nouveautés : un mécanisme permettant aux plus petites banques d’utiliser les fonds nationaux de garantie des dépôts en amont de certaines résolutions, et une hiérarchisation accrue des priorités de remboursement entre dépôts et dettes «seniors préférées».
Statut écorné, investisseurs plus vigilants, moindre demande : l'annonce d'un train de 44 milliards d'euros de mesures de redressement intervient à un moment charnière pour la France sur les marchés obligataires.
Stimulus au profit des classes aisées et au coût exorbitant d'un côté, relance de l'investissement pour moderniser l'économie de l'autre : tout oppose les stratégies budgétaires des Etats-Unis et de l'Allemagne, estime Didier Borowski, de l'Amundi Institute.
Alors que le rendement des obligations Microsoft est passé sous celui des bons du Trésor américains, et que de nombreux autres émetteurs traitent non loin des dettes souveraines, certains se demandent si les obligations des entreprises les mieux notées n’ont pas aujourd’hui la caractéristique d'actifs refuges.
Il manque à la monnaie unique un stock d'actifs suffisamment bien notés et liquides pour servir de refuge aux investisseurs mondiaux en période de stress des marchés. L'idée d'une mutualisation partielle des dettes souveraines refait surface.
En tant que premier créancier mondial, l'Asie est particulièrement bien placée pour mener la prochaine vague de diversification de capitaux dans un contexte de perte de confiance dans «l'exceptionnalisme américain», c’est-à-dire la domination mondiale du dollar américain et la sécurité des actifs libellés dans cette devise.
La métropole japonaise espère placer le premier papier ayant obtenu le futur certificat de la Climate Bond Initiative en matière d’adaptation et de résilience climatique.
Les risques n’ont pas disparu, notamment sur les marchés de dettes souveraines, malgré l’apaisement relatif des tensions sur les tarifs douaniers américains.
2024 était déjà une année exceptionnelle mais 2025 promet encore mieux. Offrant de nombreux atouts tant pour les émetteurs que pour les investisseurs, en complément des couvertures classiques, les «cat bonds» séduisent de plus en plus et s’essaient à de nouveaux périls.