En pleine partie de jeu de go commercial avec Washington, le Politburo du Parti communiste chinois a donné son feu vert. La réunion, dédiée à l’analyse de la situation économique, était présidée par Xi Jinping.
Pour le métal orange, les dynamiques micro et macro évoluent dans des directions opposées, mais pour la même raison liée aux droits de douane à venir sur les importations américaines. Les flux accélérés vers les Etats-Unis par anticipation de ces mesures créent des tensions sur les prix globaux, tandis que les craintes de ralentissement économique devraient calmer la demande à terme.
Les spécialistes de Bloomberg Economics ont développé, à partir de deux modèles préexistants, un nouvel indice permettant de mesurer ce degré d’indépendance. Et ces approches valorisent particulièrement les institutions du Vieux Continent.
D’après la mise à jour des projections pluriannuelles de l'institution internationale, les comptes publics devraient notamment se dégrader aux Etats-Unis, en Chine, et en France.
La guerre douanière met aussi la pression sur les intermédiaires de la dette, qu'il s'agisse des banques, des fonds de crédit, ou encore des teneurs de marché de titres souverains américains.
En imposant des droits de douane élevés, le nouveau président des Etats-Unis a proposé une politique en rupture avec le passé. De quoi inquiéter les marchés passés en peu de temps d’un sentiment d’«exceptionnalisme américain» à des préoccupations croissantes concernant le risque de récession aux Etats-Unis et un ralentissement notable de la croissance mondiale.
L'indice PMI composite de la zone monétaire s'approche du seuil de 50 en avril, à un plus bas de quatre mois. Outre-Rhin, il a basculé en zone de contraction.
L'institution révise sévèrement sa projection de croissance. Les droits de douane de Donald Trump devraient coûter un point de croissance aux Etats-Unis, et un demi-point au niveau mondial.
En parallèle des données finales d’Eurostat sur l’inflation, l’enquête trimestrielle de la Banque centrale européenne (BCE) indique que les banques de la zone euro restreignent l’accès au crédit aux entreprises en raison de la hausse des risques économiques. De quoi donner un coup de pouce aux gouverneurs accommodants qui voudront baisser davantage les taux.
Outre-Rhin, l'attente pour un accord de gouvernement aura finalement été de courte durée. Les partis signataires, conservateurs CDU-CSU et sociaux-démocrates du SPD, ont souligné «les défis historiques» auxquels le pays est confronté. Relancer l’économie par une politique budgétaire inhabituellement expansionniste, et ainsi espérer repousser la montée de l’extrême droite.
L’inflation a diminué au Royaume-Uni, contre toute attente, en mars, à 2,6% sur un an, au plus bas depuis trois mois. Même si elle devrait rebondir, la banque d'Angleterre devrait baisser ses taux lors de sa prochaine réunion en mai.
Le marché du travail britannique accuse le coup avant la hausse des cotisations sociales en avril. Et même si les salaires continuent de progresser en rythme annuel, la Banque d’Angleterre devrait baisser ses taux en mai.
Les gouverneurs et analystes les plus restrictifs estiment qu’il n’y a pas d’urgence à aller plus vite ou à anticiper la suite. D’autres sont convaincus que le ralentissement économique amènera cet automne l'institution de Francfort sous le taux neutre estimé à 2%.
L’indice DXY est repassé sous les 100 points et a perdu plus de 10% depuis l’investiture de Donald Trump, dont 2% sur la semaine écoulée ! Outre les craintes accrues sur la croissance américaine, le sentiment de défiance s’accélère à l’égard des actifs américains, et donc du billet vert.
L’indice publié jeudi par le département américain du Travail est meilleur qu’attendu, mais ne tient pas encore compte des effets à venir des droits de douane augmentés depuis le 2 avril.
La suspension pendant 90 jours des tarifs douaniers réciproques, hors Chine, ne modifie pas le taux moyen de la taxation désormais appliquée par les Etats-Unis. Le risque de récession se réduit, mais existe toujours. La hausse à 145% des droits de douane pour la Chine ne change pas la donne.
La banque d’investissement américaine Goldman Sachs a notamment diminué jeudi ses prévisions de croissance pour 2025 et 2026, après que le président Donald Trump a porté à 145% les tarifs douaniers sur les importations en provenance de Chine. Pékin a avancé des pistes pour y remédier, mais ne semble pas près de reculer sur les droits de douane.
En dehors du Mexique et du Canada, dont le sort n'est pas scellé, les économies d’Asie, d’Allemagne et d’Italie semblent celles qui se révèlent les plus à risques après la hausse des tarifs douaniers décidée par Donald Trump.
L’impact sur la croissance américaine est estimé entre 0,5 et 1 point en 2025, tandis que l’inflation devrait progresser de 1,5 à 2 points. Pour le reste du monde, cela dépendra des mesures de représailles. La guerre commerciale laissera des traces à long terme.