Professeur au Centre de mathématiques appliquées de l’Ecole Polytechnique, membre du Conseil scientifique de l’Institut Bachelier, Charles-Albert Lehalle nous aide à comprendre à quels niveaux de l’investissement peut intervenir l’intelligence artificielle (IA).
L'indice PMI composite de la zone monétaire est tombé sous le seuil des 50 en mai alors que les économistes anticipaient une légère amélioration. Les chiffres de l'Allemagne sont particulièrement décevants.
Le PIB réel a chuté plus vite que prévu à cause de la consommation et des exportations. Les données et les perspectives liées aux droits de douane américains augmentent les défis pour les décideurs politiques, sur le plan budgétaire et monétaire.
Alors que l’inflation en zone euro ne semble plus un problème pour une grande majorité d’économistes, Isabel Schnabel, la membre la plus influente du directoire de la Banque centrale européenne, a fait un discours à contretemps le 10 mai, appelant à faire attention et à maintenir les taux proches de leur niveau actuel face à ce danger.
Malgré l'augmentation des droits de douane, les prix progressent de seulement 2,3% en avril aux Etats-Unis, en rythme annuel. C'est moins que les 2,4% observés en mars, mais l’inflation devrait quand même accélérer dans les mois à venir.
Un moratoire de 90 jours a été conclu à l’issue des négociations commerciales sino-américaines en Suisse afin d’abaisser les barrières douanières des Etats-Unis sur la Chine à 30%, et celles de la Chine sur les Etats-Unis à 10%. Les marchés ont pris cette diminution plus importante que prévu comme un retour à la situation d’avant le nouveau mandat de Donald Trump. Rien n’est moins sûr.
L’accord américain avec le Royaume-Uni jeudi, le premier depuis le Liberation Day du 2 avril, a ravivé l’espoir des marchés autour des droits de douane imposés par les Etats-Unis. A Genève, Washington rencontrait Pékin ce week-end. La Maison-Blanche annonce un «accord», mais n'en donne pas les détails.
La publication de la croissance des Etats-Unis au premier trimestre a affiché un ralentissement plutôt inattendu, un coup de frein surtout lié aux effets d’anticipation sur les importations. Mais il ne présage pas vraiment de la suite, pleine d’incertitudes. Un retour rapide à la situation d’avant février serait certes rationnel, mais semble impossible.
Mis en échec mardi matin, le conservateur a été élu chancelier allemand par les députés dans l’après-midi au cours d’un second tour inédit et historique qui a fait craindre un fiasco. Il devrait pouvoir mettre en application ses plans d’investissement si importants pour son pays et pour l’Europe.
L’endettement mondial a atteint au premier trimestre un nouveau record à près de 325.000 milliards de dollars. Et cette accumulation n’est pas près de s’arrêter, notamment outre-Atlantique.
Alors que le président Donald Trump ne cesse de réclamer des baisses de taux, les traders obligataires se sont plutôt rangés du côté de Jerome Powell et d’un discours d’attente face au risque d’inflation.
Les données publiées vendredi avec 177.000 créations d’emplois sont encore bonnes de prime abord. Mais elles devraient se détériorer une fois que les biais statistiques auront fini de les déformer.
Les publications économiques du premier trimestre ont plutôt agréablement surpris mercredi, bien que montrant une zone euro toujours au ralenti. Les données n'intègrent cependant pas encore les effets directs de la mise en œuvre des futurs droits de douane par l’administration Trump, ni ceux de l’incertitude induite avec ses revirements multiples.
La publication du PIB négatif à -0,3% en rythme trimestriel annualisé a pu surprendre. Mais elle résulte surtout des importations massives par anticipation des droits de douane. Les effets négatifs de la politique de l’administration Trump sur l’inflation et sur l’emploi se verront à bien plus long terme. Ou peut-être pas.
La publication mercredi de la croissance trimestrielle aux Etats-Unis devrait afficher un ralentissement, mais ne présage pas vraiment de la suite, pleine d’incertitudes. Un retour rapide à la situation d’avant février 2025 semble cependant difficile.
Le mot d’ordre «sell-America» est dans toutes les bouches, mais les investisseurs n'ont opéré jusqu’à présent que des réajustements plus ou moins mineurs liés à leur surpondération de longue date sur les actifs américains. Des changements plus structurels seraient plus lents, ne serait-ce que pour des questions de liquidité.