La banque centrale norvégienne a surpris le marché en abaissant son principal taux directeur, alors que l’inflation a reflué. D’autres baisses de taux sont attendues.
La banque centrale américaine a gardé son taux directeur dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,5%. Les gouverneurs anticipent toujours au moins deux baisses d'ici à la fin de l'année.
Le gouvernement de Pedro Sanchez est fragilisé par une affaire de corruption. L’opposition réclame des élections législatives anticipées. Mais sur les marchés, la réaction est très limitée, la situation économique atténuant le bruit politique.
L’incertitude reste très élevée, mais avec des chiffres d’inflation encore bons et des risques pas encore évacués sur la croissance, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devrait avoir du mal à formuler ses projections économiques et de taux mercredi.
Les prix ont augmenté de 2,4% le mois dernier aux Etats-Unis. Sur une base mensuelle, la progression est plus faible qu’attendu par les économistes. En réaction, les taux reculent, même si l’inflation américaine reste très vulnérable aux hausses de prix induites par les droits de douane.
Malgré la menace des tarifs douaniers, la consommation américaine résiste. Cette résilience, tout comme la vigueur des échanges commerciaux, suscitent l'étonnement.
L’emploi et les autres statistiques américaines de plus en plus compliquées à lire valident l’idée d’une croissance très molle, avec tout de même le risque d’une inflation en hausse.
A la faveur de la troisième estimation publiée vendredi par Eurostat, la croissance de la zone euro ressort à +0,6% en rythme trimestriel, après +0,3% au quatrième trimestre 2024.
La banque centrale a diminué son taux directeur de 2,25% à 2% jeudi. Mais la présidente Christine Lagarde a délivré un message qui, au-delà de sa cohérence avec les projections macroéconomiques de ses équipes, a pu apparaître plutôt «hawkish» dans le contexte d’incertitude exceptionnelle. Au moins pour les marchés.
Les décideurs monétaires de la BoC ont maintenu le taux de financement au jour le jour à 2,75%, et la possibilité d’une nouvelle baisse dans le futur «si nécessaire».
Les services se sont contractés selon l’indice PMI publié mercredi. Mais la production manufacturière, moins regardée que l’indice PMI manufacturier, a de nouveau augmenté depuis trois mois. Probablement en lien avec les importations anticipées de biens aux Etats-Unis.
L’investissement a nettement reculé depuis la crise financière et la pandémie de Covid par rapport aux tendances avant ces événements, indique l'OCDE, avec un impact marqué sur la productivité, sauf pour les Etats-Unis.
L’organisation prévoit désormais une progression de 2,9% du PIB pour l’économie mondiale en 2025 après 3,3% l’an dernier. L’économie américaine est la plus affectée par les droits de douane et l’incertitude qu’ils provoquent.
L’indice principal a ralenti en mai à 1,9% en rythme annuel, et l’indice sous-jacent à 2,3%. Ces chiffres sont bien inférieurs aux attentes et à des plus bas depuis de nombreux mois.
La diminution du taux de dépôt de 2,25% à 2% semble probable pour la réunion du jeudi 5 juin. Les discussions entre gouverneurs sur la suite pourraient cependant devenir rapidement assez tendues. Elles dépendront notamment des scénarios qui seront présentés par les économistes de l’institution.
Près de 80% des grandes entreprises et ETI redoutent un impact négatif du ralentissement économique et du recul de la demande sur leur trésorerie en 2025.