L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Des créations d’emplois nettement inférieures aux attentes et une hausse du taux de chômage ont clôturé une semaine marquée par la publication de mauvais indicateurs économiques aux Etats-Unis.
La banque centrale britannique a réduit son principal taux directeur de 25 points de base à 5% et insisté sur la nécessité d’agir prudemment à l’avenir.
Après avoir laissé mercredi inchangés ses taux directeurs, la banque centrale américaine entrouvre la porte à une baisse dès septembre. Elle se dit désormais attentive aux risques pour l'emploi et pour l'inflation.
L’institution a remonté son taux directeur, signalé sa volonté de le relever de manière régulière, et présenté la première étape de l’extinction de son programme d’assouplissement quantitatif.
Les marchés financiers devront ingurgiter trois annonces de politique monétaire très attendues ces 31 juillet et 1er août. La BoJ et la BoE pourraient agir dès cette semaine, la Fed sera probablement attentiste.
En France, L'Oréal, Safran, Danone ou encore Schneider Electric publieront leurs comptes alors que les chiffres de Microsoft, Amazon, Meta, Intel et Apple sont attendus outre-Atlantique.
La BoE, qui envisage un «état d’équilibre» des réserves bancaires entre 330 et 495 milliards de livres, veut promouvoir ses facilités de mise en pension («repo») à court et à long terme pour remplacer les réserves générées par ses achats de bons du Trésor.
Après un record à 2.484 dollars/once mercredi, certains spécialistes sont persuadés de voir le métal jaune profiter de taux réels plus bas à court terme, et de meilleurs fondamentaux ensuite. Les marchés de futures n’en sont pas encore complètement certains.
L’inflation globale s’est inscrite à 2,8% en juin, celle hors produits alimentaires frais et celle des services sont même légèrement remontées. De quoi maintenir les espoirs de hausse des taux de la Banque du Japon pour l’automne.
La Banque centrale européenne a laissé à 3,75% le taux de sa facilité de dépôt. Alors que l'inflation en zone euro reste supérieure à l'objectif, l'institution continue d'adopter une approche "réunion par réunion".
En pleine montée du risque politique, le gel des avoirs de la banque centrale russe a ouvert la boîte de Pandore, selon l'enquête menée par UBS auprès des gestionnaires de réserves.
Pour infléchir les trajectoires monétaires, BCE et Fed doivent trouver un bon équilibre entre les données, dont une grande partie est rétrospective, et les perspectives, estime Michala Marcussen, chef économiste du groupe et directrice des études économiques et sectorielles à la Société Générale.
Les économistes réunis au Forum de Sintra s’interrogent sur l’idée de tirer un trait sur la période post-Covid, quitte à imaginer les banques centrales accepter une inflation un peu plus élevée à l’avenir.
Une table ronde mettait en scène Jerome Powell et Christine Lagarde, aux côtés du banquier central brésilien Roberto Campos Neto, pendant laquelle ils ont réitéré leurs positions récentes.
Comme les marchés, les gérants et économistes du Panel Taux de L’Agefi continuent à prévoir deux baisses de taux à la BCE et à la Fed au second semestre.