
Les taux de crédits très bas n’empêchent pas l’essoufflement de la demande

Les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement / CSA pourraient paraître paradoxales. Alors que le taux des crédits accordés, à 1,53 % en moyenne au quatrième trimestre 2017 (et 1,51 % pour le seul mois de décembre), n’a augmenté que de 18 points de base en un an, la production de crédits marque le pas. Si en année glissantela production de crédit progresse de 4,2 % pour un nombre de prêts accordés en très légère baisse (-0,8 %), cette même production accuse un recul de 11,1 % au mois de décembre en trimestre glissant (au 4e trimestre 2017 comparé au 4e trimestre. 2016). Le nombre de prêts a quant à lui diminué de 13 % pendant la période.
Finalement, malgré des conditions «exceptionnelles» sur les taux, et une concurrence toujours vive des établissements bancaires, « la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse sur une demande qui s’est progressivement affaiblie», souligne l’observatoire.
Et cette tendance n’est pas vraiment nouvelle car, «dès avril la demande a présenté des signes d’essoufflement et en mai, le repli s’est confirmé. Depuis, la production est à la peine. Si la production semble avoir retrouvé des couleurs en novembre, ce n’est qu’en raison du rebond inattendu du marché du neuf (réalisation anticipée de projets, pour ceux qui en ont eu la possibilité, afin de pouvoir bénéficier du PTZ aux conditions actuelles dans les zones B2 et C). Néanmoins, le rythme d’évolution en glissement annuel de l’activité (hors rachats de créances) mesurée en niveau trimestriel glissant est celui d’un marché en repli», peut-on lire dans l’Observatoire. Ainsi, pour 2018, un «atterrissage marqué» de la production mise en place, offres acceptées, est attendu.
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