
L’innovation exploite les tendances de fond

Que retiendra-t-on des Coupoles de l’innovation 2020 ? Avant tout, que l’essentiel a été conservé. La nouveauté et l’originalité étaient bien au rendez-vous de cette édition. Comme les lauréats l’attestent, l’innovation s’est aussi nourrie des grandes tendances de fond sur le marché. Ils se sont ainsi illustrés avec pour sous-jacents des investissements verts, des produits structurés ou des outils complexes d’aide à la décision.
On retiendra également que dans leur réalisation, les Coupoles de l’innovation n’auront jamais aussi bien porté leur nom ! La crise sanitaire a en effet rebattu les cartes et contraint cet événement à s’adapter systématiquement à une situation pour le moins instable. Compte tenu de la période de confinement et afin de donner à chacun les mêmes chances de séduire un jury composé des experts de Periclès Group et des journalistes de L’Agefi Actifs, la date limite de dépôts des dossiers a été portée au 30 juin 2020 – et non plus le 30 mars à l’origine. Puis, courant juillet, le jury a établi une liste de prétendants à la première marche du podium afin qu’il puisse défendre à l’occasion d’une épreuve orale l’aspect innovant de leur offre, leur service ou leur produit dans le domaine de la gestion d’actifs et de l’assurance vie. A cette occasion, cinq professionnels représentant leurs entreprises ont été passés sur le grill au cœur de l’été. Dans le plus grand secret, les classements ont été établis, jusqu’à ce que soit révélé, il y a quelques jours, le podium dans la catégorie « Gestion d’actifs » et le prix spécial accordé dans la catégorie « Assurances-Prévoyance ».
En avait-on fini avec l’exceptionnel ? Hélas, non ! La « deuxième vague » tant redoutée et les mesures de précaution adoptées pour en limiter l’impact n’a pas permis d’organiser une grande cérémonie comme c’est la tradition afin de remettre aux vainqueurs leurs récompenses. Qu’à cela ne tienne ! Dans les locaux de L’Agefi, les lauréats se sont vus remettre leur trophée, et ont eu le loisir de revenir, dans une vidéo diffusée sur le site de L’Agefi Actifs, sur les caractéristiques de leurs offres. Retours sur les grandes caractéristiques des produits les plus innovants de l’année…
Coupoles d’or de l’innovation
Etablissement : Feefty
Date de lancement : Juin 2019
Clientèle visée : assureurs, banques privées, CGP, family office, investisseurs institutionnels et corporate.
Le produit : Feefty est une plateforme qui permet à ses utilisateurs de créer, de traiter et de suivre leurs produits structurés. L’interface donne accès dans un premier temps à un moteur de recherche pour accéder en instantané à une multitude de gains indexés sur les principaux sous-jacents de marché. L’utilisateur opte pour le produit le plus adaptée à ses besoins et peut, s’il le souhaite, être accompagné par une équipe de professionnels. En disposant d’une large base de «pricing », il obtiendra les 3 meilleurs prix de son univers d’émetteurs sélectionnés. Ensuite, tout au long de la durée de vie des produits structurés en portefeuille, il profite d’une interface de suivi complète et d’outils d’alertes automatiques afin de connaitre les coupons, les remboursements anticipés ou les franchissements de seuil.
En pratique, la fintech travaille en architecture ouverte avec les grandes banques d’investissement et fonctionne en « Best Exécution» (meilleur rapport prix/rating). Sa rémunération est fixée à 0,5 % fixes des montants traités une fois la transaction réalisée.
Coupoles d’argent de l’innovation
Etablissement : Financière Galilée
Date de lancement : Juin 2019
Clientèle visée : CGP, family offices, gérants privés et les délectionneurs de fonds.
Le produit : Galilée Fund Advisor est une plateforme d’aide à la création d’allocations d’actifs ou la réalisation d’arbitrages. La sélection de fonds repose sur un modèle propriétaire regroupant 6étapes d’analyse (4 quantitatives et 2qualitatives). L’innovation réside dans le service d’analyse qualitative des fonds grâce aux interviews des gérants et à l’analyse des processus de gestion. Galilée Fund Advisor s’apparente à une plateforme de notes de broker dont les analyses sont réalisées sur des fonds d’investissement – ce qui a nécessité un agrément spécifique. Elle met à la disposition des utilisateurs des notes d’analyses avec recommandations à l’achat, à la conservation et à la vente, auxquelles s’ajoutent une allocation d’actifs, une short list de fonds et des portefeuilles modèles. Enfin, la plateforme fournit des indications sur le « timing » d’entrée et de sortie sur les fonds et assure un suivi dans la durée. L’outil est à disposition gratuite des CGP et family office possédant un fonds dédié géré par Financière Galilée. Le cas échéant il est ouvert sous forme d’abonnement (2.000 euros HT/an).
Coupoles de bronze de l’innovation
Etablissement : Amundi
Date de lancement : Juin 2020
Clientèle visée : clients de la banque privée et clients patrimoniaux via leur contrat d’assurance vie.
Le produit : via la SAS Amundi Energies Vertes, l’unité de compte permet d’investir directement dans des infrastructures contribuant à la transition énergétique tels que des parcs éoliens ou des fermes photovoltaïques, et de participer au financement de la transition énergétique en Europe. L’objectif de rendement net affiché est de 4 %.
Amundi Energies Vertes est éligible aux contrats d’assurance vie Predica. Il s’agit d’un produit illiquide, bloqué 8 ans. Cependant l’assureur garantit la liquidité du produit en cas de décès de l’assuré ou en cas de rachat total du contrat. Au-delà de 8 ans, l’assureur garantit la liquidité du produit sans condition.
Aucun frais d’entrée ni de sortie n’est prévu. Amundi Energies Vertes, en tant que SAS, ne fait pas d’appel public à l’épargne et se positionne dans la catégorie «autres FIA». Elle ne peut donc représenter plus de 30 % du contrat d’assurance vie dans lequel il est souscrit (en cumulé avec les autres investissements de la catégorie «autres FIA»).
Catégorie Assurances-Prévoyance
Il y a des années de mise en jachère et c’est sans doute le cas dans le domaine de l’assurance et de la prévoyance. Cette année donc, seuls trois établissements ont relevé le défi de l’innovation et déposé un dossier. Il est probable que la naissance effective des plans d’épargne retraite après l’apparition de la loi Pacte aura mobilisé les équipes chez les assureurs et justifié cette situation. Quoi qu’il en soit, après délibération du jury, c’est un Coup de cœur du jury qui a été attribué cette année.
Pergola
Coup de cœur du jury
Etablissement : CNP Assurances
Date de lancement : Décembre 2019
Clientèle visée : clients de la banque privée et clients patrimoniaux via leur contrat d’assurance vie.
Le produit : Pergola combine un support en unités de compte sécurisé - Pergola 90 - et en option une garantie de l’assureur, Pergola Plus. Pergola 90 assure une protection à tout moment, à hauteur de 90% de la plus haute valeur historique atteinte par le support, tout en procurant une liquidité quotidienne, et en participant à la performance des marchés financiers.
Pour y parvenir, le support est constitué d’un moteur de performance composé de 33 ETFs actions et obligations visant à capter du rendement. Un mécanisme de protection sous forme d’option financière (put) permet d’éviter tout risque de monétisation. Enfin, le souscripteur a la possibilité de souscrire une option lui procurant une garantie supplémentaire dite Pergola Plus. Celle-ci augmente le niveau de protection du capital à échéance 4 ans jusqu’à 98 % brut du versement sur le support Pergola 90. Le coût annuel de cette option est de 1 % maximum.
Le support est disponible à partir de 5.000 euros et autorise des rachats partiels ou totaux.
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Cuba : fin du black-out, l’électricité est revenue après la cinquième panne en un an
La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse -
Au Brésil, le procès Bolsonaro entre dans sa phase décisive
Brasilia - Le procès historique contre Jair Bolsonaro est entré jeudi dans sa phase décisive: les deux derniers juges doivent décider si l’ex-président brésilien d’extrême droite, soutenu par le dirigeant américain Donald Trump, doit être condamné pour tentative de coup d’Etat. Avec un score de 2 à 1, il manque seulement une voix à la Cour suprême pour former la majorité requise pour condamner l’ancien chef de l’État (2019-2022), qui à 70 ans risque jusqu'à 43 ans de prison. Accusé d’avoir été le chef d’une «organisation criminelle» ayant conspiré pour assurer son «maintien autoritaire au pouvoir» malgré sa défaite face au président actuel de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l'élection de 2022, Jair Bolsonaro clame son innocence. Seule femme de la Cour suprême, la juge Carmen Lucia a pris la parole jeudi après-midi pour livrer l’argumentation de son vote. «La loi doit être appliquée de la même façon pour tous», a-t-elle dit en soulignant l’importance du procès pour le Brésil. Son collègue Cristiano Zanin, ancien avocat de Lula, votera en dernier. Le jugement et une éventuelle peine sont attendus dans la foulée, ou vendredi. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence à Brasilia depuis début août pour des soupçons d’entrave à son procès, M. Bolsonaro n’est pas présent aux audiences, pour motif de santé selon sa défense. Un journaliste de l’AFP a pu l’apercevoir jeudi matin dans son jardin, vêtu d’un polo vert et d’un pantalon sombre, en compagnie d’un proche. «Réparation historique» Le procès divise fortement une opinion ultra-polarisée, y compris dans la capitale. Pour Germano Cavalcante, ingénieur civil de 60 ans, «ce procès n’est pas juste». «Il est plus politique que judiciaire», estime-t-il. A l’inverse, Ana Karla Oliveira, 21 ans, analyste système, se dit «absolument ravie». «Je vais fêter cette condamnation», promet-elle, y voyant une «réparation historique». L’affaire Bolsonaro est aussi à l’origine d’une crise sans précédent entre la première puissance d’Amérique latine et les États-Unis. Dénonçant une «chasse aux sorcières» contre son allié d’extrême droite, le président américain Donald Trump a imposé une surtaxe punitive de 50% sur une part importante des exportations brésiliennes. Washington a également annulé les visas de plusieurs juges de la Cour suprême brésilienne et infligé des sanctions financières à l’un d’entre eux, Alexandre de Moraes, rapporteur du procès Bolsonaro. Amnistie Le juge Moraes a été le premier à voter mardi pour la condamnation de l’ex-président, affirmant que le Brésil avait «failli redevenir une dictature» lors du supposé putsch manqué. M. Bolsonaro est jugé avec sept anciens proches collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux. C’est la première fois qu’un ancien chef de l’État doit répondre de telles accusations, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985). Ex-ministre de la Justice de Lula, Flavio Dino a lui aussi voté pour une condamnation, estimant que les infractions jugées «ne sont pas susceptibles d’amnistie». Le message n’est pas passé inaperçu. Le courant conservateur tente en effet de faire approuver au Parlement une loi d’amnistie au bénéfice de son leader. Avec déjà en tête de possibles recours contre une condamnation attendue, le camp de l’ancien chef de l’État a célébré mercredi le vote du troisième magistrat, Luiz Fux. Développant une démonstration de plus de 11 heures, ce dernier a jusque-là été le seul à voter pour la relaxe de M. Bolsonaro. Il a démonté le dossier, dénoncé un manque de preuves et estimé que le complot évoqué n’a jamais dépassé la «phase préparatoire». Le vote du juge Fux «n’affectera pas le résultat final, mais il influencera l’histoire», escompte le député bolsonariste Luiz Lima. Ramon SAHMKOW et Louis GENOT © Agence France-Presse -
L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, pour ses liens avec Jeffrey Epstein
Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse