
«Nous aidons les entreprises à accéder à une défense de qualité»
Saviez-vous que le financement de contentieux pouvait être une thèse d’investissement à part entière ? C’est en tout cas le pari qu’a fait IVO Capital Partners, en lançant un premier fonds sur cette stratégie, IVO Legal Strategies Fund (la société de gestion en est à présent à son troisième millésime). Son analyste litigation, Alexandre Lercher, a répondu aux questions de Nessim Ben Ghabia sur les spécificités de cette classe d’actifs de niche, qui peut proposer des rendements attractifs.
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IVO LSF III est constitué sous la forme d’une société de libre partenariat (SLP) de droit français, accessible aux investisseurs professionnels et assimilé à partir de 100.000 euros. Il investit dans les litiges commerciaux essentiellement. «Au départ, nous étions très tournés vers les pays anglo-saxons, où le marché de la litigation finance était plus mature», relate l’analyste. Le troisième vintage investit davantage en Europe.
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Le fonds capte une partie des dommages et intérêts. En cas de jugement défavorable du contentieux, la perte peut avoir un impact sur la performance du fonds, qui regroupe une quarantaine de lignes ...»C’est une classe d’actifs décorrélée de l'économie : la valeur de la demande en justice ne varie pas en fonction des autres marchés, défend Alexandre Lercher. Nous répondons au besoin de financement des entreprises pour leur permettre de faire valoir leurs droits en justice et d’accéder à une défense de qualité», expose Alexandre Lercher.
L’autre risque principal à prendre en compte est la durée des contentieux, qui n’est jamais connue à l’avance et qui impacte la duration du fonds.
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Dijon - Le sénateur socialiste Jérôme Durain, élu vendredi à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté, a acquis une notoriété nationale en cosignant la proposition de loi contre le narcotrafic, ce qui lui a valu d'être élu «sénateur de l’année» en 2024. Jérôme Durain, élu à la tête de la région en remplacement de Marie-Guite Dufay, démissionnaire, est né le 2 juin 1969 à Nancy. Diplômé en 1993 de l’Institut d'Études Politiques de Paris, il épouse une carrière dans la fonction publique territoriale. Ce n’est qu'à 33 ans qu’il prend sa carte du PS, suite au choc qu’a représenté pour la gauche le 21 avril 2002 et la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Le combat contre le RN reste depuis son cheval de bataille, qu’il devra encore enfourner lors des prochaines élections régionales, en 2028, l’extrême droite étant en nette progression dans la région. En 2004, il fait la connaissance d’Arnaud Montebourg, alors député de Saône-et-Loire. Le futur ministre de l'Économie (2012-14) offre à Jérôme Durain de prendre sa succession à la tête de la fédération PS du département en 2005, ce qui vaudra à M. Durain l'étiquette de «bébé Montebourg». Il tient la «fédé» pendant dix ans, lui valant une réputation d’apparatchik, et gravit les échelons. Il est fait adjoint à la mairie PS de Chalon-sur-Saône en 2008, jusqu'à ce que la ville soit reprise par la droite en 2014, puis est élu en 2010 à la région, dont il prend en 2012 la vice-présidence à l’aménagement du territoire. En 2015, il est élu à la nouvelle région fusionnée Bourgogne-Franche-Comté, sur la liste de gauche de Marie-Guite Dufay, et prend la présidence du groupe majoritaire. Peu avant, en 2014, il devient le premier sénateur de gauche élu en Saône-et-Loire depuis 1986. Il n’a alors que 45 ans, et un pédigrée loin des barons du Sénat, mais, réélu en 2020, il s’impose comme le «M. Sécurité» du groupe socialiste, lui valant des critiques de ses pairs, notamment quand il apporte son soutien aux très contestées Brigades de répression de l’action violente (BRAV), en 2023, en s’immergeant avec ces policiers lors de la manifestation du 1er Mai à Paris. En 2024, il corédige, avec le sénateur LR Étienne Blanc, la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic». La loi, promulguée le 13 juin 2025, est adoptée très largement par le Parlement, offrant à Jérôme Durain une grande visibilité médiatique. Élu «sénateur de l’année 2024", il était pressenti pour succéder à Patrick Kanner à la tête du groupe des sénateurs PS, mais la loi sur le cumul des mandats lui impose de démissionner du Sénat. © Agence France-Presse -
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