Inflation
Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
L’incertitude reste très élevée, mais avec des chiffres d’inflation encore bons et des risques pas encore évacués sur la croissance, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devrait avoir du mal à formuler ses projections économiques et de taux mercredi.
Les prix ont augmenté de 2,4% le mois dernier aux Etats-Unis. Sur une base mensuelle, la progression est plus faible qu’attendu par les économistes. En réaction, les taux reculent, même si l’inflation américaine reste très vulnérable aux hausses de prix induites par les droits de douane.
L’emploi et les autres statistiques américaines de plus en plus compliquées à lire valident l’idée d’une croissance très molle, avec tout de même le risque d’une inflation en hausse.
La banque centrale a diminué son taux directeur de 2,25% à 2% jeudi. Mais la présidente Christine Lagarde a délivré un message qui, au-delà de sa cohérence avec les projections macroéconomiques de ses équipes, a pu apparaître plutôt «hawkish» dans le contexte d’incertitude exceptionnelle. Au moins pour les marchés.
Les décideurs monétaires de la BoC ont maintenu le taux de financement au jour le jour à 2,75%, et la possibilité d’une nouvelle baisse dans le futur «si nécessaire».
Les services se sont contractés selon l’indice PMI publié mercredi. Mais la production manufacturière, moins regardée que l’indice PMI manufacturier, a de nouveau augmenté depuis trois mois. Probablement en lien avec les importations anticipées de biens aux Etats-Unis.
L’indice principal a ralenti en mai à 1,9% en rythme annuel, et l’indice sous-jacent à 2,3%. Ces chiffres sont bien inférieurs aux attentes et à des plus bas depuis de nombreux mois.
La diminution du taux de dépôt de 2,25% à 2% semble probable pour la réunion du jeudi 5 juin. Les discussions entre gouverneurs sur la suite pourraient cependant devenir rapidement assez tendues. Elles dépendront notamment des scénarios qui seront présentés par les économistes de l’institution.
L'indicateur mesurant l'évolution des prix le plus suivi par la banque centrale américaine a peu surpris.
L'indice harmonisé, qui permet une comparaison européenne, est ressorti à 0,6%. Les prix s'inscrivent en baisse sur un mois.
La hausse des prix au Royaume-Uni atteint 3,5% en avril après 2,6% en mars. C’est davantage que ce que prévoyait le consensus et cela pourrait contrarier la politique de baisse de taux de la Banque d’Angleterre.
Le PIB réel a chuté plus vite que prévu à cause de la consommation et des exportations. Les données et les perspectives liées aux droits de douane américains augmentent les défis pour les décideurs politiques, sur le plan budgétaire et monétaire.
Alors que l’inflation en zone euro ne semble plus un problème pour une grande majorité d’économistes, Isabel Schnabel, la membre la plus influente du directoire de la Banque centrale européenne, a fait un discours à contretemps le 10 mai, appelant à faire attention et à maintenir les taux proches de leur niveau actuel face à ce danger.
Malgré l'augmentation des droits de douane, les prix progressent de seulement 2,3% en avril aux Etats-Unis, en rythme annuel. C'est moins que les 2,4% observés en mars, mais l’inflation devrait quand même accélérer dans les mois à venir.
Un moratoire de 90 jours a été conclu à l’issue des négociations commerciales sino-américaines en Suisse afin d’abaisser les barrières douanières des Etats-Unis sur la Chine à 30%, et celles de la Chine sur les Etats-Unis à 10%. Les marchés ont pris cette diminution plus importante que prévu comme un retour à la situation d’avant le nouveau mandat de Donald Trump. Rien n’est moins sûr.
La publication de la croissance des Etats-Unis au premier trimestre a affiché un ralentissement plutôt inattendu, un coup de frein surtout lié aux effets d’anticipation sur les importations. Mais il ne présage pas vraiment de la suite, pleine d’incertitudes. Un retour rapide à la situation d’avant février serait certes rationnel, mais semble impossible.
Alors que le président Donald Trump ne cesse de réclamer des baisses de taux, les traders obligataires se sont plutôt rangés du côté de Jerome Powell et d’un discours d’attente face au risque d’inflation.
Les données publiées vendredi avec 177.000 créations d’emplois sont encore bonnes de prime abord. Mais elles devraient se détériorer une fois que les biais statistiques auront fini de les déformer.
La hausse des prix dans la zone monétaire n'a pas ralenti comme l'attendaient les économistes. Elle s'est stabilisée à 2,2% et l'indice de base a même accéléré, à 2,7%.
Les publications économiques du premier trimestre ont plutôt agréablement surpris mercredi, bien que montrant une zone euro toujours au ralenti. Les données n'intègrent cependant pas encore les effets directs de la mise en œuvre des futurs droits de douane par l’administration Trump, ni ceux de l’incertitude induite avec ses revirements multiples.