Les CGP restent optimistes malgré les défis réglementaires

Les CGP attendent une activité en croissance dans les prochaines années et sont sereins face au digital.
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Les organisateurs du salon Patrimonia ont publié le 15 septembre les résultats d’une étude menée auprès de 300 conseillers en gestion de patrimoine (CGP) pour prendre le pouls de la profession. Le même jour, BNP Paribas Cardif a communiqué la onzième édition de son baromètre Kantar TNS consacré aux CGP et à leurs clients.

La réglementation est au cœur des priorités. A ce titre, 34% des sondés par Patrimonia considèrent qu’il s’agit de leur principal défi. Ils sont 24% à placer la recherche de nouveaux relais de croissance en première place et 24% également à faire primer la transformation digitale. Un constat qui recoupe en tous points les résultats du sondage BNP Paribas Cardif.

Face à la multiplication des nouveaux textes réglementaires, 67% des professionnels interrogés par Patrimonia se déclarent ne pas être prêts pour l’application du règlement européen Priip (Packages Retail and Insurance-based Investment Products) et 58% d’entre eux ne sont pas sereins face à l’entrée en vigueur de la DDA (directive de distribution des assurances). Du côté de MIF 2, le constat est plus rassurant puisque 49% des répondants s’estiment prêts à mettre en œuvre la nouvelle directive, tout comme ils déclarent avoir bien anticipé la transformation digitale qui s’impose à eux.

Les CGPI ont conscience à 82% que le digital est indispensable pour la pérennité et le développement de leur activité, à commencer par la mise en place de transactions digitalisées et d’outils d'échange avec les clients (visioconférence, messagerie instantanée). L'étude relève un décalage entre la maturité des conseillers à ce sujet et l’intérêt qu’il suscite chez les clients. 79% des professionnels se sentent à l’aise avec la mise en place de transactions entièrement digitalisées (souscription, consultation, signature de contrat…) alors que la dématérialisation n’intéresse que 46% des clients. Quant aux robo-advisors, leur utilisation reste très faible parmi les professionnels et leur potentiel auprès de la clientèle stagne.

Toutes ces mutations n’entament pas l’optimisme de la profession. 80% des CGPI ayant collaboré au sondage Patrimonia perçoivent 2018 comme un «bon millésime» pour la gestion de patrimoine. Ils sont 75% à ne pas appréhender la concurrence des banquiers privés ou des offres internet et à envisager une augmentation de leur activité sur les cinq prochaines années.

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