
BNP Paribas Cardif revendique son ADN multicanal

La direction distribution et développement commercial France Cardif compte 350 collaborateurs, regroupant les équipes commerciales ainsi que les fonctions supports. Ses experts maillent le terrain et sont spécialisés par réseau. L’activité épargne est aujourd’hui majoritaire, malgré la présence historique du groupe sur les grands partenariats prévoyance en retail. Mais la compagnie insiste sur sa volonté de mettre les feux sur la prévoyance patrimoniale, les contrats Madelin, et les garanties de protection comme les indemnités journalières, sans omettre la santé. A la question : comment poursuivre aujourd’hui le développement, le directeur Hervé Cazade, répond : « En travaillant sur les bonnes pratiques commerciales et les solutions qui laissent le plus de liberté d’action possible aux clients, que ce soit par exemple en termes de supports d’investissement, d’options de gestion ou de sortie en rente ». Cette direction, placée sous l’autorité d’Hervé Cazade, dépend de la direction France et Retail Banking.
UN MODELE MULTICANAL
La direction distribution et développement commercial (DDDC) France intervient auprès de différents canaux.
Banque de détail. L’assureur est présent auprès du réseau BNP Paribas via une équipe de conseillers en développement ayant pour mission d’apporter conseil aux agences sur les bonnes pratiques relatives aux offres assurances, asset management, retraite individuelle et collective. Une soixantaine de collaborateurs sont déployés sur le terrain. Cette intervention est réalisée en adéquation avec la politique commerciale de la banque.
Banque privée. Le dispositif comprend un service dédié en appui des centres de banque privée de l’établissement. Cette équipe d’une dizaine de collaborateurs intervient à partir du siège sur les opérations complexes et se déplace en région.
Direction du réseau et des partenariats. Ce pôle contient dans son périmètre le réseau commercial Cardif CGPI et courtage. Le dispositif, important sur ce marché, fonctionne à partir des 12 directions régionales. A fin 2012, les actifs sous gestion du réseau Cardif s’élevaient à près de 7 milliards d’euros. Celle-ci est appuyée par les équipes commerciales et expertises métiers d’ingénierie patrimoniale et sociale – fonction transverse à l’ensemble des réseaux – regroupant 34 collaborateurs. Sur cette même ligne métier figure une activité historique de partenariats bancaires axée sur des contrats d’épargne à la fois haut de gamme et retail, conservée après l’arrivée d’AEP.
Ingénierie clients privés et affinitaire. Un centre d’expertise, assez discret, conseille en direct un petit nombre de relations très haut de gamme et VIP. Le million d’euros est requis pour intégrer ce cercle restreint constitué d’une centaine de clients, eux-même souvent suivis par des family offices. Ce pôle affinitaire ne délivre que des solutions (contrats) individuelles.
Partenariats Prévoyance, grand courtage, collectifs. Ces experts sont dédiés aux opérations de prévoyance en direction des grands distributeurs et donneurs d’ordre pour des garanties décès, accidents, emprunteur sur mesure et en marque blanche. Au niveau du collectif, ce service assure également la supervision fonctionnelle de BNP Paribas Epargne Retraite Entreprise (ERE).
SYNERGIES AVE C AEP
AEP ne dépend pas de la direction de la distribution et du développement commercial mais est directement rattaché à la direction France et Retail Banking. Cette ligne métier est issue de la compagnie Dexia Epargne Pension qui a été intégrée à BNP Paribas Cardif dans le courant de l’année 2009. Devenue marque commerciale, AEP renforce les positions du groupe sur les banques, les sociétés de gestion et plates-formes grossistes.
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L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, pour ses liens avec Jeffrey Epstein
Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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