
Les taux et durée des crédits immobiliers baissent

L’Observatoire Crédit Logement/ CSA a publié ce matin son tableau de bord mensuel du crédit immobilier pour particuliers. Il nous apprend qu’en janvier 2021, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des sûretés) s’est établi à 1,17 % (1.23 % pour l’accession dans le neuf et 1,18 % pour l’accession dans l’ancien). Un constat en contradiction avec «les barèmes de la plupart établissements de crédit et pour presque toutes les maturités de prêt», peut-on lire dans l’Observatoire.
Dans le détail, si le taux moyen est resté stable, le taux des prêts à 15 ans et à 25 ans a reculé de 2 points de base et celui des prêts à 20 ans, de 3 points. «Mais le déplacement de la production vers les durées les plus longues a, encore une fois, neutralisé l’impact de ces baisses sur le taux moyen», écrivent les experts dans leur analyse.
Ils relèvent également que l’évolution n’a pas été identique sur tous les marchés : en janvier, le taux moyen des crédits n’a baissé que d’un point de base sur le marché de l’ancien (1,17 % en janvier 2021), alors qu’il restait stable sur celui du neuf (1,20 % en janvier 2021).
Source : L’Observatoire Crédit Logement / CSA, février 2021
La durée des prêts diminue
Le mois dernier, la durée moyenne des prêts s’est établie à 227 mois (253 mois dans le neuf et 247 mois dans l’ancien). «La durée moyenne s’était accrue dès le début de l’été 2020, afin d’absorber les conséquences de la hausse des prix des logements et, souvent, de contenir les taux d’effort sous le seuil des 33 %, explique l’Observatoire. Elle avait ainsi augmenté de 6 mois, entre février et octobre, pour parvenir à un niveau jamais observé jusqu’alors (235 mois)».
La durée moyenne a commencé à baisser en décembre pour retrouver son niveau de l’automne 2019. «Ce sont les prêts accordés aux ménages modestes (moins de 3 SMIC) qui portent l’essentiel de ce recul : en janvier, leur durée a diminué de sept mois pour s’établir à 225 mois. En revanche, pour les 3 à 5 SMIC la durée moyenne s’est accrue de six mois (à 234 mois)», décrypte l’Observatoire.
Source : L’Observatoire Crédit Logement / CSA, février 2021
Plus d'articles du même thème
-
CNP Assurances cèderait trois immeubles dans le centre de Paris
L'assureur serait en passe de vendre trois immeubles pour plus de 200 millions d'euros. -
Le secteur européen de la construction peine à rebondir
L’activité a touché un point bas il y a un an tandis que les enquêtes de confiance se redressent, mais la reprise reste faible et les perspectives moroses, malgré l’espoir placé dans le plan de relance allemand. -
Mindston Capital renforce sa direction des partenariats
La société de gestion en immobilier nomme Martin Giroud pour co-piloter cette activité.
Sujets d'actualité

ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Tracfin a encore intensifié ses signalements en 2024
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- L’exonération du régime mère-fille dépasse le seul cadre de l’impôt sur les sociétés
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
Contenu de nos partenaires
-
Seine colère
Municipales à Paris : France Inter, l’autre adversaire de Rachida Dati – par Jean-Michel Salvator
Si l’affaire Cohen-Legrand a eu un tel retentissement à droite, c’est qu’elle résonne comme un aveu… Depuis des années, le peuple de droite se sent escamoté, méprisé, invisibilisé par un service public qui penche systématiquement à gauche -
Concurrence : Microsoft dissocie Teams d'Office 365 pour échapper à une amende de l'UE
Bruxelles - Microsoft a échappé vendredi à une amende de l’Union européenne (UE) pour abus de position dominante liée à Teams, son application de visioconférence, la Commission ayant annoncé avoir accepté sa proposition de la séparer nettement de ses outils de bureautique comme Word, Excel ou Outlook. Les engagements du géant américain du logiciel «répondent aux inquiétudes soulevées par la Commission en raison des liens entre Microsoft Teams et les applications de bureautique très populaires Word, Excel, PowerPoint, Outlook, inclus dans les suites logicielles destinées aux clients professionnels, Office 365 et Microsoft 365", a expliqué la Commission européenne dans un communiqué. Selon ces promesses rendues publiques au printemps, le géant américain des logiciels va non seulement «proposer des versions de ses suites logicielles qui ne comprennent pas Teams, et à prix réduit», mais il va aussi permettre aux clients qui ont déjà souscrit à des licences de passer à des versions sans Teams. En outre, le groupe va faciliter le fonctionnement d’applications concurrentes de Teams dans Windows, et permettra aux clients de transférer leurs données de Teams vers celles-ci. «En aidant à rétablir une concurrence loyale, ces engagements vont ouvrir le marché à d’autres fournisseurs d’outils de communication et de collaboration en Europe», a salué la Commission. L’affaire avait débuté en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce. Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d’entreprise, Slack avait attaqué Microsoft pour concurrence déloyale auprès de la Commission européenne. Dans la foulée, la Commission avait ouvert en juillet 2023 une enquête pour pratique anticoncurrentielle contre Microsoft. Lors de la présentation, en mai, de ses engagements renforcés pour remédier aux abus constatés par l’UE, Microsoft avait assuré qu’ils «représentent une solution claire et complète aux problèmes soulevés par (les) concurrents et qu’ils offriront plus de choix aux clients européens». L’an dernier, Microsoft avait déjà annoncé qu’il dissociait Teams de ses suites Office 365 et Microsoft 365 qui incluent également Powerpoint et Outlook. Le groupe avait alors souligné que ses clients pouvaient désormais acquérir ces logiciels sans l’application de visioconférence, à un prix inférieur. Mais la Commission avait jugé ces changements insuffisants pour répondre à ses préoccupations, conduisant le groupe à muscler ses engagement en mai 2025. © Agence France-Presse -
Taxe Zucman : malgré la division de la classe politique, Marc Ferracci affirme qu'il n'y a "pas de tabou"
Paris - Le ministre démissionnaire de l’Industrie Marc Ferracci a affirmé vendredi ne pas avoir de «tabou» sur la mise en place d’une taxe sur les très hauts patrimoines dite «Zucman» qui divise la classe politique, tout en soulignant sa «préoccupation» quant au fait de «ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise». «Il n’y a pas de tabou. Avec une préoccupation, c’est de ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise», a souligné le ministre interrogé au micro de Sud Radio. Ce dispositif, qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, concernerait 1.800 foyers fiscaux selon son promoteur, l'économiste Gabriel Zucman. D’après lui, elle rapportera jusque 20 milliards d’euros par an, alors que d’autres économistes estiment son rendement plutôt autour de 5 milliards. Le ministre s’est inquiété de cette taxation car elle inclut «l’outil professionnel": «ça veut dire que quelqu’un (...) qui a une entreprise, qui a des perspectives très importantes mais qui ne fait pas forcément aujourd’hui de résultats économiques qui permettent de verser des dividendes, sera soumise à cette taxe», a-t-il souligné, en citant l’exemple des «licornes» du secteur technologique. De fait, a poursuivi le ministre, les propriétaires de l’entreprise Mistral AI, la «décacorne» française de l’intelligence artificielle valorisée à 14 milliards d’euros, «seraient soumis à cette taxe». «Pour devoir payer la taxe, les gens vont être obligés de vendre les parts de cette entreprise», a-t-il ajouté, en insistant sur le sujet «absolument crucial» de la souveraineté alors que des entreprises chinoises veulent «racheter» des entreprises françaises. «Appliquer une taxe rigoureuse uniquement en France, ça pose un problème. C’est le risque de voir les gens optimiser comme on dit, c’est-à-dire essayer d'éviter la taxe en allant ailleurs», a-t-il ajouté. Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est dit hostile jeudi à la mise en place de cette taxe, la qualifiant d’"illusion», alors que pour la gauche c’est «la base de tout accord» de non censure du gouvernement Lecornu selon l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique). «Il faut discuter (...) On voit bien que si on ne trouve pas un terrain d’atterrissage sur ce sujet, on aura beaucoup de mal à trouver un accord», a estimé le ministre, en soulignant que le Parti socialiste, «seul interlocuteur (...) disposé à discuter avec le gouvernement» en a fait «un sujet très central». © Agence France-Presse