
Les fonds de pensions envisagent d’internaliser la gestion de leurs actifs
Selon un nouveau rapport publié par State Street, les fonds de pension cherchent à ré internaliser la gestion de leurs actifs. Intitulée « Pensions Funds DIY: A Hands-On Future for Asset Owners » [Fonds de pension « Do it yourself » : la réinternalisation est au programme pour les investisseurs institutionnels], l’étude souligne les principales tendances sur la manière dont les fonds de pension gèrent leurs modèles d’investissement et produisent de la valeur à long terme pour leurs membres. Ce rapport s’appuie sur une enquête, menée en collaboration avec l’Economist Intelligence Unit (EIU), auprès de plus de 100 dirigeants de fonds de pension au niveau mondial.
A l’origine de ce changement, le défi d’obtenir une vision globale des risques dans un portefeuille multi-actifs et la nécessité d’agréger des données de risque provenant de plusieurs gestionnaires, en alignant les intérêts et en maitrisant les coûts. « La volonté des fonds de pension d’offrir des rendements d’investissement solides à leurs membres, alliée à une surveillance et gouvernance plus poussées, se traduit par le besoin d’une plus grande responsabilisation et un recentrage sur l’interne pour la gestion des actifs et des risques » déclare Raphaël Remond, PDG de State Street Banque à Paris. « Cependant, cet engagement implique la nécessité pour les fonds de pension d'évaluer précisément la façon d’atteindre un juste équilibre dans l’utilisation des compétences, des outils et des technologies internes et externes ».
Principales tendances identifiées dans l’enquête :
• La majorité des fonds de pension participant à l’enquête (81 %) ont indiqué vouloir explorer la possibilité de réinternaliser une partie de la gestion d’actifs au cours des trois prochaines années. Ceci est dû en partie à des préoccupations en termes de coûts, 29 % d’entre eux ayant indiqué qu’il est difficile pour eux de justifier les commissions de leurs gestionnaires d’actifs.
• Dans le cadre de ce changement, la majorité des fonds de pension (53 %) pensent utiliser des stratégies à moindre coût pour atteindre les résultats d’investissement souhaités, et développer le nombre de plates-formes technologiques et de solutions logicielles qu’ils emploient (43 %).
• Le renforcement de la gouvernance au cours des trois prochaines années est une priorité pour plus de la moitié (51 %) des fonds.
« Les fonds les plus importants et les plus sophistiqués peuvent gérer la plupart des aspects de portefeuilles multi-classes d’actifs en interne. Mais la majorité des fonds de pension devra faire un choix par rapport aux fonctions dans lesquelles ils veulent se spécialiser eux-mêmes, et celles qui nécessitent l’expertise d’un sous-traitant » poursuit Raphaël Remond. « Ce changement souligne la nécessité de partenariats nouveaux, d’une nature plus collaborative, avec les gestionnaires d’actifs qui peuvent leur offrir la transparence et proposer des idées et des solutions d’investissement « sur mesure », répondant efficacement à leurs besoins ».
L’EIU a mené, pour le compte de State Street, une enquête mondiale auprès d’investisseurs institutionnels entre juillet et août 2014. L’enquête a recueilli 134 réponses de dirigeants de fonds de pension, couvrant à la fois les régimes de retraite à cotisations déterminées et à prestations définies. 42 % des répondants proviennent des Amériques, 36 % de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et 22 % d’Asie-Pacifique. Un peu plus de la moitié (52 %) des répondants représentent des fonds de pension du secteur public, 31 % des systèmes de retraite du secteur privé et 16 % des régimes de retraite australiens.
Source: communiqué
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