
Utiliser les capitaux en déshérence pour financer les PME-ETI

Mardi 15 avril PME Finance et la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) ont organisé un colloque sur le rôle de l’assurance dans le financement des PME. Plusieurs conférences ont été organisées, l’une d’entre-elles portant sur les nouveaux véhicules des assureurs – eurocroissance et Vie Génération.
Plaidoyer pour un des contrats simples à commercialiser. «Nous sommes dans la dernière ligne droite pour l’eurocroissance mais le diable se cache dans les détails. Compte tenu des développements informatiques et des moyens qui devront être alloués à la formation des réseaux, nous demandons aux pouvoirs publics de ne pas alourdir inutilement la nature de l’information à délivrer aux clients», a demandé le directeur général délégué de Generali France, Stéphane Dedeyan. Ce dernier a été soutenu par le directeur général de CNP Assurances, Frédéric Lavenir qui a renchérit en expliquant que les assureurs ont «impérativement besoin d’un produit simple à construire pour bien le vendre». Si le cadre est favorable, a poursuivi Stéphane Dedeyan, «nous pouvons orienter 1 à 2 milliards par an sur les PME-ETI au cours des 5 prochaines années». La balle est dans le camp de Bercy.
Les contrats en déshérence au service de l’économie. Tout comme le dossier douloureux pour les assureurs des contrats en déshérence qui agite la Place depuis plusieurs années. Sur ce sujet, il convient de relever la proposition très concrète de Pierre-Olivier Goineau, président de France Biotech «Nos concitoyens comprennent de mieux en mieux que le développement des entreprises est un sujet majeur pour la croissance et l’emploi. Or, la Place est aujourd’hui confrontée au sujet des contrats d’assurance vie en déshérence. Il est dommage à mon avis que ces fonds non réclamés finissent entre les mains de l’Etat sans affectation précise. Je pense qu’il serait intéressant que les sommes en question puissent être orientées vers les fonds servant à financer les entreprises. Nous sommes prêts à accompagner les assureurs auprès des pouvoirs publics pour défendre cette idée».
Une idée de chef d’entreprise qui pourrait améliorer l’image des assureurs à l’heure où celle-ci est un peu écornée. Reste à savoir si Christian Eckert, à l’origine de la proposition de loi sur les contrats en déshérence et désormais secrétaire d’Etat au budget, entendra cette proposition. A l’heure du pacte de responsabilité, le débat mérite d’être ouvert.
Plus de 46 milliards en 2013 pour les PME-ETI. Bernard Spitz, président de la FFSA a conclu la matinée en rappelant que sur les 2.000 milliards de placements des assureurs, 58 % servent au financement des entreprises. «Nous avons aujourd’hui franchi plusieurs obstacles importants avec la création des fonds Novo et Nova, l’assouplissement des contraintes de Solvabilité 2 pour certaines classes d’actifs et l’introduction de nouvelles formules d’assurance, l’eurocroissance et le Vie Génération».
A noter que les assureurs ont investi 46,6milliards d’euros dans les PME et les ETI à fin 2013 que ce soit par le biais des fonds Novo (obligataires) et Nova (investissements dans les PME et ETI cotées) ou par le développement du financement par la dette.
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