
Dans un contexte de taux bas, les assureurs sont invités à tenir compte de différents scénarios
Dans le cas pratique «Perspectives et relais face à l’environnement de taux bas», accessible en ligne ici, et publié dans L’Agefi Actifs, n°659, p. 32, les experts de la société Optmind Winter ont matérialisé l’incidence de trois scénarios différents pour les assureurs. L’un dit «à la japonaise» induit une inévitable baisse des taux de rendement. L’autre consiste en une remontée progressive. Le dernier porte en une remontée brutale des taux.
Corinne Jehl a notamment précisé l’hypothèse d’une remontée brutale des taux. «Nous avons considéré une remontée brutale des taux de 140 points de base durant deux années consécutives».
Elle a également expliqué en quoi un taux de rendement élevé n’implique «pas forcément une stratégie imprudente, mais peut au contraire indiquer une gestion optimale d’allocation d’actifs».
Si le stock de réserve est un indicateur de prudence «plus intéressant», il y a peu de transparence sur les plus-values latentes. En revanche, la PPB a fait l’objet d’une communication importante en début d’année.
Autre question, en quoi une remontée des taux profiterait-elle à l’eurocroissance?
Pour Corinne Jehl, une telle évolution «permettrait une part de provision de diversification élevée, c’est-à-dire plus de souplesse pour l’assureur dans la gestion du fonds, et le fonds pourrait espérer bénéficier d’une plus grand performance».
L’experte a également fait part de sa position quant à l’éventualité d’une mutualisation des réserves latentes des deux compartiments du fonds euros et du fonds euro-croissance, telle que l’option est présentée dans le rapport sur le financement de l’investissement des entreprises.
Elle considère qu’«il y a une certaine équité à ce qu’une partie des réserves du fonds euro bénéficie au fonds euro-croissance».
Elle revient également sur les deux types de mutualisation qui pourraient être mises en œuvre, à savoir, une totale mutualisation des deux fonds ou le transfert d’une partie de la réserve en fonction du montant transféré par les assurés des deux fonds.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse