Le futur patron de Carrefour devra trouver la solution au problème des hypers

Les actionnaires de Carrefour cherchent toujours celui qui succèdera à Georges Plassat lors de l’assemblée générale de juin.

Sur son bureau, il trouvera un dossier mal refermé, celui des hypers qui restent un point de fragilité pour le groupe.

Une nouvelle preuve en a été administrée avec les chiffres d’activité trimestriels du distributeur.

Ses ventes, à 21,3 milliards d’euros, ne progressent que de 1,4% en données comparables par rapport à l’hiver 2016, en ralentissement par rapport à l’été puis à l’automne dernier.

Et c’est notamment aux hypers en France que cette médiocre performance est due. Trimestre après trimestre, le recul de leurs ventes s’accentue : -1% l’été dernier, -1,2% à l’automne et -1,6% cet hiver.

De quoi relativiser les performances honorables d’autres activités, notamment les magasins de proximité en France ou le modèle multi-format au Brésil malgré une économie faiblarde.

Carrefour perd des parts de marché dans les hypers du fait d’une bataille des prix assumée plus résolument par ses concurrents. Malgré cela, les marges baissent déjà et menacent de passer sous les 3%.

Les analystes attendent beaucoup le futur Pdg sur ce terrain. Mais à en juger par la baisse du cours de Bourse depuis deux ans, ce n’est pas leur seul sujet de préoccupation.

Après avoir touché un sommet en avril 2015, le cours de Carrefour a reculé de quelque 35%. Or l’indice Stoxx de la distribution européenne n’a depuis lors perdu qu’un peu plus de 20%.

Or la sous-performance ne faiblit pas, au contraire, cette année, puisqu’avec un recul de 7,5%, Carrefour fait trois fois moins bien que son indice de référence.

Autant dire que, pour le marché, le changement chez Carrefour, ce doit être maintenant.

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