Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
Giorgia Meloni (parti Fratelli d’Italia, FdI), qui pourrait être chargée de former un gouvernement ce week-end après la victoire aux élections législatives italiennes du 25 septembre, s’est engagée mercredi soir à ce qu’il soit résolument pro-occidental, favorable à l’Otan et prenant toute sa part au sein de l’Europe. «Avec nous au gouvernement, l’Italie ne sera jamais le maillon faible de l’Occident», a-t-elle affirmé, ajoutant que tout parti qui serait en désaccord avec cette ligne serait privé de portefeuille ministériel.
Jean-François Serval, président et fondateur de Groupe Audit Serval, et Jean-Pascal Tranié, entrepreneur et responsable d’un fonds d’investissement international
Resserrement. La combinaison de la hausse des taux directeurs américains, de la dépréciation des monnaies et de l’inflation, toujours forte, limite la marge de manœuvre dont disposent les banques centrales des pays en développement. « Les monnaies les plus attaquées sont celles des pays à politique monétaire hétérodoxe (c’est peu dire) comme la Turquie (inflation à 83 % et taux à 12 %) et l’Argentine. Viennent ensuite les plus proches de la guerre comme la Pologne (une inflation à 17,5 %) ou l’Estonie (24 %) », relève une note du Crédit Agricole. Les banques centrales des pays en développement ont cherché à anticiper la hausse des taux directeurs américains dès 2021 (voir le graphique, g.). Cependant, le niveau des taux d’inflation place les taux réels en territoire négatif. C’est le cas dans 35 des 56 pays étudiés par la Cnuced (voir le graphique, d.), comme au Nigeria, avec une inflation à 20 % et des taux à 15,5 %. Ce resserrement viendra peser sur les perspectives de croissance, qui devrait s’établir à 3 % en moyenne dans les pays en développement, un niveau très insuffisant « qui pèsera sur les finances publiques et privées et nuira aux perspectives d’emploi », selon l’organisation. Les pays du Golfe restent épargnés et continuent d’assainir leurs finances publiques. La dette d’Oman pourrait passer, selon le Fonds monétaire international, de 62,9 % du PIB l’an dernier à 44 % cette année, tandis que la croissance saoudienne, à 7,2 % attendus en 2022, sera l’une des plus élevées des pays du G20.
L’agence de notation Fitch a baissé mercredi soir la perspective de la note du Royaume-Uni de «stable» à «négative», quelques jours après une décision similaire de l’agence S&P Ratings, liée aux baisses d’impôts importantes annoncées par le gouvernement britannique le 23 septembre. Ces mesures prises pour favoriser la croissance «pourraient entraîner une hausse significative des déficits budgétaires à moyen terme», a indiqué Fitch dans son communiqué. L’agence américaine a maintenu sa note pour la dette souveraine du Royaume-Uni à AA-, un cran au-dessous de celle de S&P., mais la baisse de perspective signale le risque d’une dégradation de cette note si la situation économique du pays ne s’améliore pas.
L’agence de notation Fitch a baissé mercredi la perspective de la note du Royaume-Uni de «stable» à «négative», quelques jours après une décision similaire de l’agence S&P Ratings (vendredi), liée aux baisses d’impôts importantes annoncées par le gouvernement britannique le 23 septembre. Ces mesures prises pour favoriser la croissance «pourraient entraîner une hausse significative des déficits budgétaires à moyen terme», a indiqué Fitch dans son communiqué.
Dans une tribune publiée mardi dans le journal Irish Times, le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, et le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, lancent un nouvel appel à un emprunt commun des 27 pays de l’Union européenne (UE) pour financer une réponse à la crise des prix de l’énergie, qui menace de plonger le bloc dans la récession. Ils déclarent que ce nouvel emprunt pourrait s’inspirer de la dette commune émise lors de la pandémie de Covid-19 pour subventionner des emplois qui auraient autrement été perdus. Leur proposition intervient alors que le plan d’aide massif de 200 milliards de l’Allemagne en faveur des ménages et des entreprises suscite l’inquiétude des autres gouvernements, incapables d’apporter une telle aide à leur économie, quant à l'équité de la concurrence sur le marché unique. Durant la pandémie, l’UE a emprunté conjointement 100 milliards dans le cadre de son programme SURE et a prêté des fonds aux gouvernements pour subventionner les salaires des travailleurs.
Dans une tribune publiée mardi dans le journal Irish Times, le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, et le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, lancent un nouvel appel à un emprunt commun des 27 pays de l’Union européenne (UE) pour financer une réponse à la crise des prix de l’énergie, qui menace de plonger le bloc dans la récession. Ils déclarent que ce nouvel emprunt pourrait s’inspirer de la dette commune émise lors de la pandémie de covid-19 pour subventionner des emplois qui auraient autrement été perdus.
La Banque d’Angleterre a annoncé qu’elle procéderait à compter de mercredi à des achats d’obligations du Trésor britannique à long terme sur les marchés, afin de faire baisser les rendements et d'éviter un resserrement des conditions de crédit pour les ménages et les entreprises. Elle procédera à «des achats temporaires et ciblés».
Nouveau record d’emprunts pour la France. Le pays devra émettre 270 milliards d’euros de dette à moyen et long terme nets des rachats en 2023, au lieu de 260 milliards en 2020, 2021 et 2022, a indiqué lundi l’Agence France Trésor en marge de la présentation du projet de loi de Finances par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Les hedge funds ont pris leur plus gros pari contre la dette italienne depuis janvier 2008, face aux inquiétudes grandissantes concernant la stabilité politique du pays et sa dépendance aux importations de gaz russe, rapporte le Financial Times. La valeur totale des obligations souveraines italiennes empruntées par les investisseurs pour parier sur une chute des cours a dépassé ce mois-ci les 39 milliards d’euros, selon des données de S&P Global Market Intelligence.
La Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (Cades), en charge de financer et d’amortir la dette sociale en France, a annoncé mercredi l’émission d’une nouvelle obligation de référence dans son programme d’émissions sociales (social bonds) de 3 milliards d’euros pour une maturité de 5 ans (25 novembre 2027), avec un coupon de 1,75%. Le prix de cette émission réalisée avec l’aide de Crédit Agricole CIB, Citi, HSBC et JPMorgan a fait ressortir un taux de 1,877%, soit 37 points de base au-dessus des OAT de référence février 2027 et février 2028 interpolées. Ce nouvel emprunt s’inscrit dans le cadre du financement des opérations de reprise de dette d’un montant de 40 milliards d’euros programmé chaque année pour 2021, 2022 et 2023 : la Cades a ainsi réalisé six émissions sociales pour un total de 23,9 milliards depuis le début de l’année.
Avec cette mesure très attendue, le président Biden soigne l'opinion publique dans la perspective des élections de mi-mandat, sans regarder à la dépense.
Les rendements exigés pour détenir des obligations du Ghana en monnaie locale ont dépassé les 34%, un plus haut au sein de la classe d’actifs «pays en développement» selon les indices Bloomberg. Les investisseurs ont abandonné la monnaie locale, le cedi, cette année avec les inquiétudes sur le ralentissement mondial et la demande de matières premières comme le cacao, provoquant une baisse de 38% de la devise et une poussée inflationniste. Le Ghana a entamé en juillet des pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’un plan d’aide d’au moins 3 milliards de dollars. Ces discussions avec le FMI et le programme qui en découlera sont un point-clé pour les investisseurs.
Le Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) appelle le gouvernement à corriger le document de trajectoire des finances publiques (PSTAB) qu’il doit envoyer sous peu aux institutions européennes, à cause d’une prévision de croissance «un peu élevée» et d’inflation «sous-estimée», indique un avis consulté jeudi par l’AFP. Le HCFP juge «indispensable» que la prochaine loi de programmation des finances publiques, attendue à la rentrée, corrige ces estimations. Le gouvernement table sur une croissance de 2,5% en 2022 et 1,4% en 2023, en ne tenant pas compte des risques sur l’inflation (prévue à 5% en 2022 et 3,2% en 2023), puis sur une croissance de 1,6% à 1,8% de 2024 à 2027, sur la base d’hypothèses avantageuses de contribution positive du commerce extérieur et des investissements.
Les pays occidentaux créanciers de l’Ukraine ont exhorté mercredi les détenteurs d’obligations ukrainiennes à accepter la requête de Kiev d’un report de ses remboursements, en annonçant qu’eux-mêmes allaient accéder à cette demande. Le gouvernement ukrainien a demandé mercredi à ses créanciers internationaux d’accepter un report de deux ans de ses remboursements afin de consacrer ses ressources financières à la guerre contre la Russie. Accepter cette demande constituerait une marque de soutien importante au gouvernement et au peuple ukrainiens, ont déclaré dans un communiqué conjoint la France, l’Allemagne, le Canada, le Royaume-Uni, le Japon et les Etats-Unis. Ces pays ont annoncé une suspension coordonnée des remboursements prévus le 1er août prochain jusqu’à fin 2023, avec la possibilité de la prolonger d’un an supplémentaire.