Le secteur financier, plutôt bien équipé, se concentre sur la sécurisation de ses partenaires et fournisseurs et commence à considérer ce savoir-faire comme un service à vendre.
Risques. Les cyberattaques, suivies de la problématique du dérèglement climatique, demeurent les deux principales menaces perçues par les assureurs à horizon de cinq ans, selon la dernière cartographie des risques publiée par l’association professionnelle France Assureurs. Selon cette sixième édition, pour laquelle près de 600 professionnels du secteur ont été interrogés, l’environnement économique dégradé arrive en troisième position (rang sur lequel se situait un an auparavant le risque de catastrophes naturelles exceptionnelles). Le risque de pénurie de matières premières et d’énergie, ainsi que le risque politique mondial se classent au quatrième et cinquième rangs (occupés respectivement il y a un an par les menaces du poids réglementaire et de la dégradation du contexte économique).
La montée des risques liés aux prestataires, notamment via les chaînes d'approvisionnement, reste une source d’inquiétude, selon le baromètre annuel du Cesin en France.
La société américaine de capital-investissement a annoncé vendredi un accord en vue d’acquérir le groupe canadien de logiciels Magnet Forensics pour environ 1,8 milliard de dollars (1,65 milliard d’euros), afin de renforcer son portefeuille d’actifs dans la cybersécurité. Le prix proposé, qui s’élève à 44,25 dollars canadiens par action, fait ressortir une prime de 15,4% par rapport au cours de clôture de l’action Magnet jeudi soir. Thoma Bravo, qui gère plus de 120 milliards de dollars d’actifs, a l’intention de fusionner Magnet avec Grayshift, une entreprise acquise l’an dernier qui propose aux forces publiques des outils de lutte contre la criminalité numérique.
L’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) et I’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ont annoncé le renforcement de leur coopération face à la menace cyber qui pèse sur le secteur financier. Une lettre d’intention a été signée mercredi 17 janvier qui prévoit un échange régulier d’informations entre les deux organisations, notamment en matière d’incidents affectant la sécurité des systèmes d’information et marque avant tout la volonté d’une collaboration accrue en faveur de la sécurité du numérique.
Une cyberattaque mondiale pourrait engendrer en moyenne des pertes économiques de 53 milliards de dollars (46 milliards d’euros), un chiffre équivalent au coût des dégâts provoqués par l’ouragan Sandy aux Etats-Unis en 2012, selon une étude publiée lundi par le marché britannique de l’assurance Lloyd’s of London.Cette étude, coréalisée par le cabinet Cyence, s’est intéressée aux potentielles pertes économiques que provoqueraient le piratage d’un fournisseur de services de cloud (informatique dématérialisée) et des cybertattaques des systèmes d’exploitation des ordinateurs d’entreprises.Dans leur scénario, LLoyds et Cyence étudient les conséquences d’une attaque contre des services de cloud consistant en l’introduction d’un code malveillant conçu pour se déclencher un an plus tard.A ce moment-là , ce logiciel se sera propagé chez tous les clients du fournisseur de ces services, qui subiront un manque à gagner et des coûts supplémentaires.Les pertes économiques pourraient aller de 4,6 milliards à 53 milliards de dollars, selon l'étude.Jusqu'à 45 milliards de ce montant pourraient ne pas être couverts par les cyber polices d’assurance en raison de la sous-assurance des entreprises en la matière, poursuit l'étude.