S&P Ratings a révisé hier soir la perspective de la note de crédit de Boeing de ‘stable’ à ‘négative’ en citant l’affaiblissement de la demande pour ses avions en raison des conséquences de l'épidémie sur le trafic aérien. La poursuite de cette baisse de la demande «devrait se traduire pour Boeing par des résultats inférieurs à ce que nous anticipions pendant les deux prochaines années», a indiqué l’agence de notation, en soulignant que cette tendance retarderait le redressement des ratios d’endettement du groupe. La note de crédit de l’avionneur est maintenue à ‘BBB-‘ à ce stade, à un cran de la catégorie spéculative. Les flux de trésorerie du groupe devraient toutefois être positifs l’année prochaine et Boeing dispose en outre de liquidités abondantes après avoir levé 25 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de dette.
Fitch a indiqué hier qu’elle maintenait la note de la dette à long terme du Japon à ‘A’ mais qu’elle dégradait sa perspective de crédit à ‘négative’, mettant en avant l’importante contraction subie par l'économie nippone du fait de la crise sanitaire liée au coronavirus. Les efforts de Tokyo pour contenir très tôt la propagation de l'épidémie n’ont pas suffi à éviter des dégâts économiques, a souligné l’agence de notation. Fitch s’attend à ce que l'économie japonaise se contracte de 5% sur l’ensemble de l’année, avant un rebond de la croissance de 3,2% en 2021.
Vague. Fitch Ratings indique qu’après une première vague désormais achevée d’actions de notation relatives au coronavirus, les notations ne sont nullement stabilisées. L’agence souligne que les actions printanières se sont largement concentrées dans les secteurs des loisirs, du transport, du pétrole et du gaz, de la distribution de détail et des biens manufacturiers. Plus de 80 % des émetteurs concernés par la revue initiale restent sous surveillance ou perspective négatives et « l’histoire indique que 50 % à 60 % d’entre elles connaîtront de nouvelles dégradations d’ici à 12 mois ». Ce qui laisse à penser, pointe Fitch, que « plusieurs centaines d’abaissements pourraient rester à venir ».
Après un premier round massif d’abaissements de notations, une deuxième vague est probable alors que les mesures de crédit ne s’amélioreront que très lentement.
La première vague des dégradations de notes dans le crédit corporate est terminée mais une deuxième s’annonce, qui pourrait se solder par plusieurs centaines de révisions à la baisse, prédit Fitch Ratings lundi. L’agence a recensé plus de 400 révisions de notation à la baisse sur un total de 1.136 décisions prises entre début mars et fin juin, plus 260 placements sous surveillance en vue d’une possible dégradation. Les décisions négatives liées à l’impact de la pandémie sur les marchés et l’activité des entreprises ont touché en premier lieu les loisirs et le tourisme, les transports, le pétrole et le gaz ainsi que l’industrie manufacturière.
La première vague des dégradations de notes dans le crédit corporate est terminée mais une deuxième s’annonce qui pourrait se solder par plusieurs centaines de révisions à la baisse, prédit Fitch Ratings dans une étude publiée lundi. L’agence a recensé plus de 400 révisions de notation à la baisse sur un total de 1.136 décisions prises entre début mars et fin juin, un chiffre auquel s’ajoutent 260 placements sous surveillance en vue d’une possible dégradation.
Dans le sillage de sa concurrente Fitch, l’agence S&P a confirmé hier la note de crédit AA- du groupe Scor, quatrième réassureur mondial. La perspective de la note demeure ‘stable’, ce qui caractérise une confiance assez solide de l’agence dans le fait que Scor devrait être à même de supporter les effets de la crise du Covid-19 sur ses fondamentaux de crédit. S&P souligne également s’attendre à ce que l’entreprise soit en mesure, en 2021 et 2022, d’améliorer à nouveau sa rentabilité, grâce à sa position concurrentielle toujours appréciable en réassurance-vie et en réassurance-dommages. L’agence mentionne toutefois quelques éléments moins positifs, comme une probable hausse des sinistres au second trimestre 2020, ainsi que d’autres effets négatifs de la pandémie sur cette période.
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a infligé à Scope Ratings une amende de 640.000 euros pour des manquements dans l’application de sa propre méthodologie de notation des covered bonds (obligations sécurisées) et de sa révision, a annoncé le régulateur jeudi. Il pointe «des infractions par négligence et [la société] n’a pas réussi à atteindre l’attention particulière attendue d’une agence de notation crédit (CRA) en tant qu’entreprise professionnelle du secteur des services financiers», déclare l’Esma dans un communiqué. L’agence de notation allemande signale que la sanction est relative à des faits remontant à cinq années et que l’Esma ne remet pas en cause la véractité, l’indépendance et la solidité des notes émises alors.
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a infligé à Scope Ratings une amende de 640.000 euros pour des manquements dans l’application de sa propre méthodologie de notation des covered bonds (obligations sécurisées) et de sa révision, a annoncé le régulateur ce jeudi. « Scope a commis des infractions par négligence et n’a pas réussi à atteindre l’attention particulière attendue d’une agence de notation crédit (CRA) en tant qu’entreprise professionnelle du secteur des services financiers », déclare l’Esma dans un communiqué.
Morningstar Credit Ratings, l’agence de rating crédit du spécialiste de la notation de fonds, a accepté de payer 3,5 millions de dollars pour régler les accusations de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain. La SEC lui reprochait une violation de conflit d’intérêts, relative à la muraille de Chine qui doit séparer les équipes d’analyse et de notation d’un côté, et celles de vente et de marketing de l’autre. Morningstar a fait de la notation crédit l’un de ses relais de croissance, avec le rachat de DBRS en 2019.
L’agence de notation Fitch a annoncé vendredi soir qu’elle révisait les perspectives à long terme de la France de stables à négatives mais maintient le classement de sa note de crédit en catégorie «AA». Fitch explique que sa décision reflète l’aggravation de la situation des finances publiques de la France et de l’activité économique attendue cette année du fait de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. L’agence ajoute qu’elle prévoit une augmentation légère du déficit du compte courant de la France sur les deux années à venir. Après cette décision, Fitch dispose de deux années pour abaisser éventuellement la note de la France.
Morningstar Credit Ratings, l’agence de rating crédit du spécialiste de la notation de fonds, a accepté de payer 3,5 millions de dollars pour régler les accusations de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain. La SEC lui reprochait une violation de conflit d’intérêts, relative à la muraille de Chine qui doit séparer les équipes d’analyse et de notation d’un côté, et celles de vente et de marketing de l’autre.
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a publié mercredi un rapport sur la notation des CLO (collateralized loan obligations), ces obligations adossées à des prêts consentis à des sociétés de catégorie spéculative. L’exercice a été mené jusqu’en mars 2020, avant le confinement lié à la pandémie, mais l’Esma consacre la fin de son rapport à l’impact de la récession sur ce marché des loans. «Le Covid-19 constituera un test important des méthodes de notations des CLO», indique l’Esma, qui supervise les agences de notation, en citant les corrélations entre défauts des portefeuilles sous-jacents et les taux de recouvrement. «Avec le déclenchement du Covid-19, la qualité de crédit des portefeuilles de prêts des CLO a commencé à se détériorer.»
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a publié mercredi un rapport sur la notation des CLO (collateralized loan obligations), ces obligations adossées à des prêts consentis à des sociétés de catégorie spéculative. L’exercice a été mené jusqu’en mars 2020, avant le confinement lié à la pandémie de coronavirus, mais l’Esma consacre la fin de son rapport à l’impact de la récession sur ce marché des loans.
Le choc économique provoqué par la pandémie et la chute des cours du pétrole pourraient se traduire cette année par un nombre sans précédent de défauts d’emprunteurs souverains sur leurs dettes, estime Fitch Ratings mardi. L’agence de notation, rappelant avoir déjà abaissé les notes de 29 pays depuis le début de l’année, souligne que trois pays - le Liban, l’Equateur et l’Argentine - sont déjà en situation de défaut. Les autres Etats les plus vulnérables sont ceux qui affichent des dettes publiques élevées ou une crédibilité faible, ou qui dépendent des exportations de matières premières, du tourisme ou des financements extérieurs, explique Fitch. L’agence attribue actuellement la note «CCC», qui implique une possibilité de défaut, au Gabon, au Mozambique, à la République démocratique du Congo et au Surinam, et la note «CC», qui suggère un défaut probable, à la Zambie.
Fitch Ratings a abaissé mercredi sa note sur l’Italie à BBB-, évoquant l’impact de la crise du coronavirus sur l'économie italienne déjà lourdement endettée. La perspective est néanmoins stable. Moody’s attribue également une note Baa3 à la limite du junk bonds avec une perspective stable. Vendredi dernier, Standard and Poor’s a maintenu sa note de crédit pour l’Italie à BBB avec une perspective négative. Vendredi 8 mai, Moody’s doit publier sa nouvelle évaluation sur la note italienne.
Les rendements de la dette italienne se tendent ce matin après l’annonce de la rétrogradation de sa note de crédit par Fitch Ratings. L’agence de notation a abaissé sa note à BBB-, évoquant l’impact de la crise du coronavirus sur l'économie italienne déjà lourdement endettée. Cette décision intervient hors de tout calendrier (la prochaine publication sur l’Italie par cette agence était prévue le 10 juillet). Fitch est la deuxième agence à placer l’Italie à la limite du high yield. La perspective est néanmoins stable. Moody’s attribue également une note Baa3 à la limite du junk bonds avec une perspective stable. Vendredi dernier, Standard and Poor’s a maintenu sa note de crédit pour l’Italie à BBB avec une perspective négative.
S&P Global Ratings a annoncé vendredi le maintien de la note de crédit de l’Italie à BBB, alors que les investisseurs craignaient un déclassement de la notation souveraine du pays en catégorie spéculative ce qui avait eu tendance à augmenter l'écart entre les taux italiens et allemands ces derniers jours. La note actuelle de l’Italie se situe deux crans au-dessus de la catégorie spéculative. S&P a toutefois indiqué qu’elle pourrait réviser en baisse cette note si le niveau de la dette publique du pays ne s’engageait pas clairement dans la voie d’une réduction au cours des trois prochaines années. Comme la plupart des pays européens, l’Italie a mis en place des mesures de relance budgétaire face à la crise du coronavirus qui pèseront sur ses finances publiques, tandis que le confinement aura pour effet de réduire les rentrées fiscales. Selon les prévisions du gouvernement établis vendredi en conseil des ministres, le déficit public devrait représenter 10,4% du PIB cette année et la dette publique culminerait à 155,7%.
Standard & Poor’s a réduit hier sa perspective sur la plupart des grandes banques françaises, anticipant un affaiblissement important des résultats et des bilans en raison des répercussions de la pandémie de coronavirus. S&P a réduit de ‘stable’ à ‘négative’ sa perspective sur BNP Paribas, Exane, BPCE, Credit Mutuel, et Crédit Agricole mais en confirmant les notes de crédit à court et long terme de ces établissements. La note et la perspective de la Société Générale, qui avait été réduite à ‘stable’ le 3 avril dernier, ont de leur côté été confirmées. S&P a prévenu que les notations des groupes bancaires pourraient être réduites si «la reprise économique s’avère sensiblement plus faible ou est retardée, car cela aurait un effet beaucoup plus négatif sur la solidité de (leur) crédit».