
Bruno Le Maire : «J’appelle à plus de solidarité européenne sur les questions énergétiques»
Dans un contexte de tensions énergétiques en Europe, Bruno Le Maire est revenu sur la problématique de la hausse des prix.
«Dans les mois à venir, nous avons un seul sujet qui est celui de l’inflation et, derrière l’inflation les prix de l’énergie. Pour beaucoup d’entreprises aujourd’hui c’est la question numéro 1», a estimé le ministre de l’Economie tout en indiquant que le gouvernement souhaitait apporter des réponses très précises à ce sujet dans les jours qui viennent.
A propos de la potentielle poursuite du bouclier tarifaire, Bruno Le Maire a indiqué que des «mesures d’aides» étaient nécessaires pour «les entreprises les plus pénalisées, celles qui sont exposées à la concurrence internationale et qui voient leur prix multiplier par cinq ou dix». «L’autre partie de la réponse est de faire baisser les prix», a indiqué le ministre qui veut déconnecter les prix du gaz des prix de l’électricité.
Politiques «hasardeuses»
Après une réunion avec les fournisseurs d’énergie organisée mercredi matin, Bruno Le Maire a d’ailleurs révélé lors d’une conférence de presse que la France allait «mettre en place dans les jours qui viennent, dans le projet de loi de finances 2023, le plafonnement du prix de l'électricité pour le producteur à 180 euros le mégawattheure (MWh).
Interrogé par Nicolas Beytout sur le choix de l’Allemagne de débloquer 200 milliards d’euros pour son propre bouclier tarifaire, Bruno Le Maire a appelé «à plus de coordination et plus de solidarité» entre les acteurs de la zone euro et a évoqué la mise en place d’un «mécanisme européen de solidarité énergétique».
Questionné sur la décision initiale du gouvernement britannique de baisser les impôts sur les classes moyennes supérieures, Bruno Le Maire a estimé qu’il fallait éviter les politiques «hasardeuses».
Au sujet de la finance durable et de l’exigence de la taxonomie européenne, le ministre a estimé qu’il ne fallait «rien lâcher». «Ce sont les normes européennes qui doivent s’imposer comme les meilleures standards environnementaux de la planète», a-t-il conclu.
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