
Le projet de loi Macron est cohérent avec les attentes en entreprise

Les évolutions de l'épargne salariale prévues dans le projet de loi Croissance et Activité sont en cohérence avec les aspirations des décideurs d’entreprise et les salariés, selon le baromètre 2015 réalisé par BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises. L’enquête s’appuie sur 801 interviews réalisées en novembre 2014 et porte également sur les tendances en épargne et retraite en entreprise.
Potentiel. S’agissant du forfait social à 20 %, les décideurs sont 52 % à estimer que ce taux a limité les versements dans les dispositifs d'épargne de leur entreprise. «Le projet de loi Macron prévoit un abaissement du forfait social qu’il faudrait généraliser sur tous les dispositifs, considère Patrick Lamy, directeur des relations extérieures de BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises. L’abaissement pérenne du forfait social jusqu'à 8 % pour les entreprises de moins de 50 salariés qui concluront un accord de participation ou d’intéressement est un enjeu majeur de déploiement de ces dispositifs». De plus, si la participation s’ouvre aux entreprises de moins de 50 salariés, elle concernerait un million d’entreprises et plus de 16 millions de salariés.
Fonds PME. Les décideurs se montrent favorables, pour 76 % d’entre eux, à l’ouverture de fonds investis dans les PME-ETI en épargne salariale. En revanche, l’accueil est plus mitigé du côté des salariés qui sont 53 % à être prêts à investir dans les PME dans un dispositif d’entreprise. Pour autant, les salariés privilégient, pour plus de 30 %, les supports éthiques solidaires ou socialement responsable. Selon Finansol, l'épargne salariale solidaire a progressé fortement (+ 673 % entre 2008 et 2013) passant de 478 millions à 3.695 millions d’euros sur 6.018 millions d’euros au total en épargne solidaire.
Alors qu’avait été évoquée la possible fusion entre participation et l’intéressement, les décideurs revendiquent massivement le maintien de ces deux dispositifs. Ils sont 87 % à le penser, soit une forte hausse par rapport à il y a 5 ans. 52 % d’entre eux souhaitent également que leurs règles de fonctionnement soient harmonisées. Les décideurs souhaitent à 83 % une simplification de la formule de calcul de la participation.
Par ailleurs, deux tiers des salariés sont prêts à souscrire à un plan d’actionnariat salarié avec comme principale motivation de bénéficier d’un versement complémentaire de la part de l’entreprise.
Conscience du problème des retraites... Des divergences existent entre les décideurs et les salariés. Si ces derniers sont 40% à se dire préoccuper par le financement de leur retraite, seuls 13 % des chefs d’entreprises identifient cette préoccupation. De même, ils sous-estiment les efforts que les salariés sont prêts à consentir.
Si les salariés prennent conscience du problème, 67 % d’entre eux estiment ne pas recevoir suffisamment d’information sur leur retraite, 72 % n’ont ainsi jamais fait de simulation. «Il y a donc une forme d’attentisme alors que c’est l’une de leurs préoccupations, analyse Cécile Besse- Advani, directeur de la stratégie et du développement de BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises. 71 % ont d’ailleurs réalisé seuls une simulation sur internet et 45 % ne font confiance à personne pour se constituer une retraite».
...mais pas de son importance. Les cadres n’ont pas pleinement conscience du taux de remplacement. 48 % estiment qu’ils percevront entre 56 et 75 % de leur dernier salaire. Dans le cadre d’une épargne retraite complémentaire, les salariés favorisent à 62 % la rente sans pour autant connaître son montant.
Epargne en entreprise légitime. Pour 90 % des décideurs et 77 % des salariés, le placement de ses économies dans un dispositif mis en place par l’entreprise est naturel. Cependant, selon les décideurs, le rôle de l'épargne en entreprise est de se constituer une épargne alors que pour les salariés, sa vocation est de préparer la retraite. Aussi, les salariés sont prêts à prendre plus de risque que ne le pensent les décideurs. Ils sont 70 % à penser que les salariés privilégient les supports peu risqués (monétaires...) alors que ces derniers ne sont que 46 % ne perçoivent pas de la même façon la prise de risque sont prêts à prendre les salariés.
Le baromètre souligne aussi que 61 % des bénéficiaires d’un article 83 augmenteraient leurs versements s’ils avaient le choix entre capital et/ou rente à la sortie.
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