
Le devoir de conseil passe par un bilan de prévoyance

Pour la deuxième année consécutive, L’Agefi Actifs dévoile les résultats de l’enquête exclusive réalisée pour le compte d’Alptis et de l’Unep par la société de conseil en marketing et communication Molitor Consult. Cet outil barométrique examine le potentiel de distribution des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) concernant les offres de prévoyance et les perspectives associées.
La première partie de l’étude délivrée ce jour est consacrée à la clientèle des CGPI.
Les principaux enseignements.
- des doutes commencent à apparaître chez les clients notamment les chefs d’entreprise sur leur équipement en matière de prévoyance,
- les clients patrimoniaux dans leur immense majorité, et malgré un très léger mieux, n’ont pas accès à un diagnostic personnalisé en prévoyance: 8,2 % des clients indiquent avoir réalisé un bilan de prévoyance (7,6 % en 2013),
- les clients des CGPI sont équipés en prévoyance auprès d’autres acteurs de la Place – institutions de prévoyance, banques et sociétés d’assurances - qui sont autant de cheval de Troie pour développer sur leurs portefeuilles en protection sociale…et au-delà,
- clients et CGPI ont du mal à se rencontrer sur le terrain de la prévoyance, ne se sollicitant pas les uns les autres,
- les chefs d’entreprises expriment des attentes très fortes: 70 % souhaitent que leur CGPI se développe sur la partie prévoyance et 63 % veulent qu’il évoque avec eux les questions de protection patrimoniale,
- les salariés sont moins sensibles au traitement de la prévoyance par leur CGPI, s’estimant peut-être suffisamment couverts soit par leurs entreprises, leurs branches et plus généralement par le système Français de protection sociale,
- les clients des CGPI ont fortement conscience de l’importance du sujet de la dépendance et sont assez désemparés lorsqu’il s’agit d’évoquer les solutions de son financement.
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Climat : l'augmentation des canicules est liée aux émissions des producteurs d'énergies fossiles, selon des scientifiques
Paris - Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d'énergies fossiles et de ciment ont «significativement» contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature. Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023. Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d'énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre. Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes. «Plus intenses et probables» «Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente», explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l'étude. «Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur», souligne-t-il. Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat. L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d'énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures. Litiges en plein essor Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l'ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité. Le rôle des 14 plus grosses «majors» (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant. «Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique», souligne Yann Quilcaille. Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l'étude, y voit «un résumé de l'état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur», relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante. Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un «bond en avant» qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l'étude pourrait «renforcer» le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente. Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l'énergéticien allemand RWE, l’accusant d'être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique. Ces poursuites «visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer», juge Yann Quilcaille. «Le but de notre (étude) est scientifique» mais «nous sommes conscients de son potentiel» pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur. © Agence France-Presse -
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