
La hausse de l’inflation se fait sentir sur la couverture des entrepreneurs

Les travailleurs non-salariés n’ont jamais été aussi peu équipés qu’en 2023. Le taux de souscription d’un contrat de prévoyance individuelle s’élève à 41%, un taux de couverture au plus bas depuis 2018 (52%), selon le baromètre MetLife France. De plus, ce taux varie en fonction du niveau de revenu du professionnel. De fait, 73% des travailleurs non-salariés ayant un revenu supérieur à 60.000 euros sont équipés, contre 34% d’entre eux, lorsque leur salaire est inférieur à 40.000 euros.
La conjoncture inflationniste actuelle a eu un effet négatif sur la couverture des entrepreneurs. Alors que leur pouvoir d’achat est réduit et que les risques structurels sont toujours présents, les non-équipés continuent de percevoir la prévoyance comme une charge. Pourtant, leurs préoccupations majeures restent la situation financière de leurs entreprises pour 63% des cas, le maintien du revenu en cas d’arrêt de travail (54%) et la protection de leurs familles en cas de décès ou d’invalidité (51%).
«Notre baromètre démontre une fois de plus l’importance de faire de la pédagogie autour de la prévoyance, pour expliquer le bénéfice/risque de cette protection. Compte-tenu de la situation économique, il convient de prendre en compte l’aspect fin de mois versus fin de vie et la prédominance du pouvoir d’achat et d’une certaine vision court-termiste versus une vision de protection à long-terme», souligne Agnès Bruhat directrice générale de MetLife France.
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Concernant les travailleurs non-salariés couverts, ils continuent de se protéger contre les risques les plus probables et non plus dangereux financièrement. A titre d’exemple, ils sont 51% à avoir envisagé leur décès de façon prématurée et 64% à anticiper une maladie ou un accident menant à un arrêt de travail de plus de trois mois, ou à une invalidité partielle ou totale. Pour autant, le constat est antinomique avec le fait que les contrats couvrent aujourd’hui autant l’ITT que le décès, contre 28% pour l’invalidité.
Les CGP à la traine
En 2023, la structure de distribution des contrats n’a, quant à elle, pas changée. Les agents généraux sont toujours en tête avec plus de 60% de part de marché. Les courtiers représentent 17% de la distribution, les banques 16% et les conseillers en gestion de patrimoine seulement 4%.
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