
Donner à la protection sociale la place qu’elle mérite

Le premier volet du second baromètre Alptis –Unep réalisé au mois de mai dernier par la société Molitor Consult a montré, une fois de plus, que les clients avaient besoin du soutien de leur CGPI sur les questions de protection sociale patrimoniale.
La prévoyance reconnue. Ce second volet du baromètre «CGPI et Prévoyance» mené auprès de 224 cabinets de CGPI au cours de l’été 2014 (25 juin – 4 septembre) montrent que Les conseillers ne souhaitent pas occulter la dimension de prévoyance dans l’approche patrimoniale globale.
Pour autant, elle constate que la part consacrée au conseil et la vente de solutions de protection est toujours faible au regard du potentiel. Les objections sont encore nombreuses autour du temps consacré à la prévoyance par rapport à la rémunération.
L’étude montre que le Madelin Prévoyance occupe une place de choix tout comme l’assurance emprunteur dans l’activité de prévoyance des cabinets mais que l’Homme clé demeure quasi inexistant malgré la protection qu’il apporte à l’entreprise.
La carte interprofessionnelle plus facilement acceptée. Elle fait ressortir aussi que les CGPI privilégient toujours un accompagnement de la part de leurs fournisseurs leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour développer la prévoyance de manière autonome. Pour autant, la part des professionnels qui souhaitent une aide pour rentrer en relation avec des spécialistes pour jouer la carte interprofessionnelle augmente fortement.
La santé est un domaine qui reste mal appréhendé. La majorité des CGPI ont suivi les débats sur la généralisation des couvertures complémentaires pour les salariés (ANI), mais ne savent pas encore comment l’exploiter.
Cette seconde partie du baromètre sera commenté dans le prochain numéro de L’Agefi Actifs du 26 septembre.
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Risques de «débordements»: Retailleau veut un Premier ministre «rapidement» face aux manifestations de septembre
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Hong Kong: le sort du magnat des médias Jimmy Lai, emprisonné, inquiète en raison de sa santé fragile
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Festival international du film de Toronto: le monde du cinéma s'affronte autour d'un documentaire israélien sur le 7-Octobre
Toronto - Un documentaire sur un ancien militaire israélien, qui doit être présenté en avant-première au festival du film de Toronto après avoir initialement été retiré du programme, cristallise les profondes divisions d’Hollywood sur le conflit à Gaza. «The Road Between Us: The Ultimate Rescue» retrace comment le général israélien à la retraite Noam Tibon a sauvé sa famille et d’autres personnes lors des attaques du Hamas du 7 octobre 2023. Il sera projeté mercredi au plus grand festival de cinéma d’Amérique du Nord. Le film, produit au Canada, utilise notamment des images de caméras corporelles du Hamas lors des attaques qui ont fait 1.219 morts en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les données officielles. Les organisateurs avaient initialement évoqué le manque de «clarté juridique» autour de ces images pour retirer le film de la programmation, le mois dernier. Avant de le réintégrer face aux multiples accusations de censure. Plus de 1.000 personnalités de l’industrie du divertissement, dont Amy Schumer et Debra Messing, avaient signé une pétition accusant le festival de réduire les voix juives aux silences. Et ce week-end, le réalisateur Barry Avrich a balayé ce prétendu problème juridique. «Pour autant que je sache, le Hamas ne dispose pas d’un organe de gestion des droits d’auteur», a-t-il ironisé dans une table ronde. Dans un communiqué, les organisateurs du festival ont finalement déclaré avoir trouvé «une solution pour satisfaire les importantes préoccupations en matière de sécurité, de légalité et de programmation», tout en s’excusant pour «la douleur et la frustration» provoquées par leur réponse initiale. Hollywood opposé "à lui-même» Barry Avrich a salué, sur le site spécialisé Deadline, la «réaction de la communauté cinématographique de Hollywood». Le sujet est pourtant loin d’y faire l’unanimité. Dans une tribune publiée lundi dans le New York Times, la vétéran du divertissement Sharon Waxman a estimé que la guerre à Gaza déclenchée par Israël après le 7-Octobre «oppose Hollywood à lui-même». Pour une industrie à la fois progressiste et influencée par un puissant lobby pro-israélien, la question «reste un sujet explosif, avec des convictions profondes et exacerbées» de part et d’autre, écrit-elle. Lundi également, plus de 1.500 acteurs et professionnels du cinéma, dont Olivia Colman et Mark Ruffalo, se sont engagés dans une lettre ouverte à ne pas travailler avec des organisations cinématographiques israéliennes, qu’ils ont accusées d'être «impliquées dans un génocide» à Gaza. La guerre déclenchée par Israël sur le territoire palestinien après les attaques sans précédent du Hamas a tué près de 65.000 personnes à Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé dirigé par le gouvernement du Hamas, considérés comme fiables par les Nations unies. «Une famille, pas un pays» Avant la première mercredi de «The Road Between Us» et d'éventuelles manifestations, le réalisateur a déclaré à Deadline vouloir faire appel à sa propre équipe de sécurité pour compléter celle du festival. La police de Toronto a fait état à l’AFP d’une «forte présence» sur les lieux du festival, sans autre précision. Le documentaire raconte comment le général Tibon a «voyagé de Tel Aviv au kibboutz Nahal Oz pour tenter de sauver son fils», journaliste de renom, ainsi que d’autres membres de sa famille. Il s’appuie sur des interviews inédites, des images de caméras de sécurité du kibboutz et des caméras portées par des combattants du Hamas. Et il a été monté selon les codes des «thrillers», son auteur qualifiant même le soldat comme un héros du monde réel rappelant le film d’action «Taken», avec Liam Neeson. «On le regarde comme un homme qui finalement, ce jour-là, a montré du leadership», estime Barry Avrich. Mais «ce n’est pas vraiment un film politique. Il est enveloppé dans le drapeau d’une famille, pas d’un pays», a-t-il assuré au Hollywood Reporter. Une précision qui pourrait avoir échappé au microcosme hollywoodien. Andrew MARSZAL and Ben SIMON © Agence France-Presse