
Parahôtellerie et TVA : ce que change le PLF 2024
Le gouvernement tire de manière incomplète les conséquences de l’avis du Conseil d’État du 5 juillet 2023 (CE avis 8e-3e ch. 5-7-2023 n° 471877) sur l’application de la TVA à certaines prestations d’hébergement répondant à des fonctions similaires à celles des établissements hôteliers dans le Projet de loi de finances pour 2024.
Réginald Legenre, avocat associé, Hearld Avocats

Un évènement L’AGEFI
HORIZON PATRIMOINE
14 novembre 2025 à 8:30 AM
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L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
L’introduction en Bourse de la plateforme crypto, cet été à Wall Street, a donné lieu à un tour de «passe-passe» peu glorieux, avec le recours à une mécanique légale mais déséquilibrée propre aux ETF, explique Denis Alexandre, fondateur de DAA Advisor.
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Le principal suspect dans l'affaire Maddie bientôt libre : inquiétudes en Allemagne face au risque de récidive
Brunswick - Le procureur allemand Christian Wolters s’est inquiété, dans un entretien à l’AFP, de la libération imminente du principal suspect dans la disparition de la fillette britannique Madeleine McCann, un individu «dangereux» qui pourrait disparaître dans la nature. Les enquêteurs estiment que Christian Brückner, 48 ans et qui achève de purger une peine de prison en Allemagne pour un autre crime, a tué en 2007 au Portugal la petite Maddie. Mais cette affaire, qui a horrifié le public européen, n’a jamais été élucidée. Faute de preuves suffisantes pour obtenir une mise en accusation, le parquet allemand ne peut empêcher la remise en liberté de leur principal suspect, un homme au lourd passé judiciaire pour des crimes sexuels violents et qui doit sortir de sa prison allemande d’ici le 17 septembre. Le procureur en charge du dossier, Christian Wolters a souligné, dans un entretien accordé à l’AFP, que M. Brückner restait «foncièrement dangereux». «Récidiver» Selon lui, l’expert psychiatre qui l’a examiné récemment a conclu que «de nouvelles agressions sexuelles sont à attendre». «Il n’a suivi aucune thérapie (...) en prison, et dès lors nous devons partir du principe qu’il va récidiver», a estimé M. Wolters, au sujet de son suspect que la justice allemande mentionne sous le nom de Christian B. En conséquence, le parquet a demandé à ce que M. Brückner soit soumis à des mesures de surveillance, comme un bracelet électronique ou une obligation de renseigner son adresse, mais la justice n’a pas encore tranché la question. Et même soumis à un tel contrôle, il restera «un homme libre», met en garde le procureur. «Je pense qu’il quittera l’Allemagne, à cause de toute cette agitation médiatique», estime M. Wolters. M. Brückner a toujours démenti avoir un lien avec l’affaire Maddie, tandis que le parquet allemand n’a jamais détaillé le contenu de son dossier au nom du secret de l’instruction. L’avocat de l’intéressé, qui achève de purger une peine pour le viol d’une Américaine âgée de 72 ans en 2005 au Portugal, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP cette semaine. Madeleine McCann, trois ans, avait disparu en mai 2007 d’un logement de vacances dans l’Algarve, au Portugal, alors que ses parents dînaient dans un restaurant voisin. Malgré des années d’enquête, de multiples pistes et fouilles, la fillette n’a jamais été retrouvée. En 2020, les enquêteurs allemands ont soudainement désigné M. Brückner comme leur principal suspect, assurant disposer de preuves concrètes. Mais ces éléments se sont avérés insuffisants pour une inculpation. Pour autant, l’enquête et les expertises se poursuivent. Le viol pour lequel M. Brückner a été condamné avait été commis dans la même région où la fillette avait disparu. Il a, en outre, été acquitté cette année d’une série de crimes sexuels contre des enfants commis dans cette même zone entre 2000 et 2017. Aucun alibi Dans ce dernier dossier, le parquet a fait appel et attend la date pour un nouveau procès mais la décision n’interviendra pas avant 2026. Dès lors, sa remise en liberté était inévitable. «Nous espérons juste que lorsqu’on aura besoin de lui, nous pourrons le retrouver», dit M. Wolters, «mais en soi, on ne peut pas empêcher une personne libre de se rendre d’un pays à un autre». Le procureur a assuré que son équipe ne relâchait pas ses efforts dans le dossier McCann, et qu’elle espère encore confondre son suspect. Le résultat d’une perquisition en juin au Portugal, notamment, «n’a pas encore été exploité», souligne-t-il. S’il ne veut s’avancer sur un calendrier ou sur la probabilité d’une mise en accusation, M. Wolters estime encore possible une inculpation de M. Brückner. «En cinq ans d’investigations, nous n’avons rien trouvé qui puisse réfuter les soupçons visant Christian B. : aucun élément à décharge, aucun alibi, aucune indication qu’il ne pouvait pas se trouver sur les lieux», a souligné Wolters. «Pour nous, Christian B. est responsable de la mort de Madeleine, et il est le seul responsable». Femke COLBORNE © Agence France-Presse -
Mort de Giorgio Armani : comment le couturier a façonné un empire du luxe
Paris - Bâtisseur d’un empire dans l’industrie du luxe, le couturier italien Giorgio Armani, décédé à l'âge de 91 ans, a marqué de son style épuré la mode, mais aussi le design et l’architecture d’intérieur. «Les robes, on les prend, on les jette. Je voulais faire quelque chose dont on se souvienne. Les gens verront ce que j'étais, ce que j’aimais», a-t-il résumé en 2010 dans une formule-testament après un grave problème de santé. Ce chantre de l'élégance, amoureux depuis les années 1980 du grège (la couleur de la soie brute, un gris teinté de beige), se targue d’une marque «style de vie» allant au-delà de la mode au sens strict. Créateur visionnaire, Armani se distingue dans la haute-couture, le prêt-à-porter, les accessoires, les parfums, les bijoux, mais aussi l’architecture d’intérieur et l’hôtellerie de luxe dans des villes comme Milan, Paris, New York, Tokyo, Séoul et Shanghai. En 2000, le Musée Guggenheim à New York le fait entrer au Panthéon des créateurs en lui consacrant une rétrospective. Né le 11 juillet 1934 à Piacenza (nord de l’Italie) dans une famille modeste d’origine arménienne, Giorgio Armani étudie deux ans la médecine avant de travailler comme étalagiste-décorateur à Milan pour les grands magasins La Rinascente, où il reste jusqu'à ses 31 ans. Passionné de photographie et de dessin, il voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec Nino Cerruti, l’inventeur du «casual chic». «Nino avait un regard perçant, une vraie curiosité, la capacité d’oser», avait observé Armani après le décès de son mentor en janvier 2022. Cerruti lui confie sa nouvelle ligne de vêtements masculins, Hitman, et lui permet de dessiner ses propres collections, pendant sept ans. Le style souple, minimaliste et toujours élégant d’Armani fait florès chez les hommes comme chez les femmes et, en 1974, il créé la ligne de vêtements en peaux Armani by Sicons. En 2016, il renoncera à l’utilisation de toute forme de fourrure animale dans ses collections. Il s'établit à son compte en 1975 en créant à Milan la maison Giorgio Armani avec son compagnon Sergio Galeotti qui, lorsqu’il meurt du sida dix ans plus tard, le laisse seul maître à bord. Armani a depuis lors toujours voulu rester indépendant, refusant d'être coté en bourse. «American Gigolo» Armani habille rapidement les stars, de John Travolta à Lauren Bacall en passant par Diana Ross et Jack Nicholson. Avec la création de la garde-robe de Richard Gere dans le film «American Gigolo» (1980), il devient «Il Re Giorgio» («Le roi Georgio»). La populaire série américaine «Deux flics à Miami», symbole des années 80, transforme en classique le port d’un T-shirt sous une veste siglée Armani. En 2004, il s’associe avec Emaar, un géant immobilier de Dubaï, pour lancer la chaîne hôtelière de luxe Armani Hotels. Toujours méticuleux, après six ans de supervision à distance des moindres détails, il y inaugure son premier hôtel, dans la tour Khalifa, l’une des plus hautes du monde à 828 mètres. Après plusieurs réalisations aux quatre coins du monde, Armani se lance à la conquête de la Chine avec la conception de résidences de luxe à Chengdu (sud-est) et Pékin, avec l’institution culturelle Mind Group. Le «prince de la mode», au teint toujours hâlé faisant ressortir ses cheveux blancs et ses yeux bleus, a construit au fil des ans un empire comptant plus de 600 boutiques sur le globe et plus de 10.000 employés. Toujours indépendante, la société Giorgio Armani SpA (Giorgio Armani, Emporio Armani, A|X Armani Exchange) a enregistré un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros en 2024. Selon le classement annuel de la revue américaine Forbes, le couturier était en 2025 à la tête d’une fortune personnelle de 10,38 milliards d’euros, ce qui en faisait le 208ème plus riche homme du monde. Le Maestro, qui n’a jamais quitté la barre, n’avait pas d’enfant mais travaillait étroitement depuis longtemps avec des proches, notamment sa nièce Roberta. Valérie MIELNICKI © Agence France-Presse -
L'ex-patron de l'OL Jean-Michel Aulas, soutenu par la droite, officialise sa candidature à la mairie de Lyon
Lyon - L’ancien patron de l’OL, Jean-Michel Aulas, se déclarera officiellement candidat à la mairie de Lyon dans «quelques jours», «sans étiquette» mais avec le soutien des LR, que lui a apporté jeudi en personne Laurent Wauquiez. «Je prends la responsabilité d’ici quelques jours de me lancer dans l’aventure, sans étiquette, mais avec le soutien des gens les plus dynamiques», a déclaré le chef d’entreprise lors d’un point-presse à Lyon. «On est dans les starting blocks», a-t-il poursuivi aux côtés du patron des députés républicains et du maire LR du 2e arrondissement de Lyon Pierre Oliver, qui retire sa propre candidature pour le soutenir. Jean-Michel Aulas, qui a dirigé l’Olympique lyonnais pendant 36 ans, incarne «la fierté lyonnaise» et «on est convaincus que c’est celui qui peut porter cette bataille pour remettre notre ville de Lyon dans la bonne direction», a dit Laurent Wauquiez pour justifier ce ralliement. L’entrepreneur de 76 ans avait déclaré en février dans les pages du Figaro envisager d'être candidat contre le maire écologiste sortant Grégory Doucet, qui briguera un second mandat en mars. Depuis, tout en multipliant les critiques contre la majorité écologiste, il a multiplié les pas dans cette direction et engrangé les soutiens à droite et au centre. «Je me suis rendu compte que pour essayer de transformer les choses, de gagner sur le terrain (...) il fallait être unis», a-t-il expliqué, disant vouloir réunir des personnalités allant «du centre gauche à la droite». «Mon propos est de réunir tous les gens de bonne volonté qui en ont marre de la situation actuelle», a-t-il poursuivi. Après avoir décrit Lyon comme une ville «sale, taguée», il a déclaré vouloir «refaire ce que l’on a connu avant, c’est-à-dire un Lyon qui soit un modèle exemplaire en matière de cité». Les élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars. © Agence France-Presse