SCPI : la collecte en repli au 1er trimestre

Elle est en retrait de 10% et atteint 2,4 milliards d’euros. Les prix de part sont en baisse de 1,12% sur un an.
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Fin d’euphorie pour les SCPI après une année 2022 record. La plateforme d’épargne en ligne Linxea a publié son observatoire du marché ce mardi 27 juin. Il témoigne d’une collecte en repli de 10% au premier trimestre 2023, pour s’établir à 2,4 milliards d’euros.

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Une baisse à modérer selon Pierre Gardi, directeur du pôle immobilier de Linxea : « la collecte reste tout de même supérieure à la moyenne des premiers trimestres des cinq dernières années. De plus, les SCPI résistent mieux que les autres fonds immobiliers grand public : la collecte des sociétés civiles (SC et SCI) baisse de 33% et celle des OPCI est négative à -325 millions d’euros », écrit-il dans sa note.

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Selon lui, la collecte en berne s’explique principalement par la hausse des taux d’intérêt. En renchérissant le coût du crédit, elle a ralenti la demande et aussi tiré les prix des actifs à la baisse. Elle a également redonné quelques couleurs à des placements concurrents des SCPI, comme les livrets d’épargne et le fonds euro.

La donne change également au niveau de la répartition des flux. Habituellement en tête, les SCPI de bureaux rétrogradent à la deuxième place, en s’arrogeant 34% de la collecte. Les diversifiées passent en tête, avec 40% des flux. Suivent derrière les SCPI santé et éducation (15%), les commerces (3%). Quant au segment tourisme et hôtellerie…Il « ne décolle toujours pas avec un niveau de collecte quasi nul, malgré un retour à la normale et des rendements en hausse », écrit Linxea.

Les prix de part en baisse de 1,12% sur un an

Les valeurs de reconstitution des 83 SCPI étudiées par Linxea, établies au 31 décembre 2022 et publiées au premier semestre 2023, sont globalement à la baisse : -1,12% sur un an.

Au premier semestre de cette année, seules quatre ont augmenté leur prix de part (Sélectipierre 2 de Fiducial Gérance, Remake Live de Remake AM, ainsi que Novapierre Résidentiel et Novapierre 1 de Paref Gestion) et 1 l’a abaissé de 8,5% le 1er mars dernier (Laffitte Pierre d’AEW Ciloger).

Globalement, les SCPI bureaux sont les plus touchées par la baisse des prix de part (voir ci-dessous). Au-delà de la remontée des taux d’intérêt, le secteur est sous la pression du télétravail qui bouleverse les besoins des entreprises et du décret tertiaire qui contraint les propriétaires à diminuer la consommation énergétique de leurs bâtiments d’au moins 40 % d’ici 2030. « On observe donc un marché à deux vitesses, avec une demande croissante pour les actifs les mieux placés (Paris intra-muros, grandes métropoles régionales et européennes) et les plus performants sur le plan énergétique, alors que les biens plus obsolètes et plus excentrés souffrent beaucoup plus », analyse Pierre Gardin.

Evolution de la valeur de reconstitution des SCPI

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Source : Linxea

« Malgré cette baisse généralisée des valeurs, les SCPI conservent en moyenne un prix de part décoté de 2,46 % par rapport à leurs valeurs de reconstitution, tous secteurs confondus, souligne Pierre Gardin. Cela signifie que les souscripteurs achètent aujourd’hui leurs parts en moyenne 2,46 % moins cher que la valeur réelle des biens détenus ».

Ecart moyen entre le prix de souscription et la valeur de reconstitution

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Source : Linxea

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