
Le marché du maïs mis en danger par la crise ukrainienne
La société de conseil Agritel, spécialisée sur les marchés de l’agri-industrie, estime que la crise Ukrainienne devrait provoquer une baisse de 17,6 % de sa récolte de maïs. Or, la société précise que les deux tiers de la production du pays restent destinés au marché mondial. « Avec 19,5 millions de tonnes exportées sur la campagne 2013/14, l’Ukraine fait jeu égal avec le Brésil qui occupe la seconde place au rang des exportateurs mondiaux de maïs. Tous les regards des opérateurs vont rester fixés sur l’Ukraine dans ces prochaines semaines », précise Michel Portier, directeur général d’Agritel.
Toujours selon le cabinet de conseil, cette baisse de la production est la conséquence directe de la crise que le pays traverse. Les producteurs locaux doivent faire face à une dévaluation de la grivna, devise locale, qui a perdu 50 % de sa valeur depuis 3 mois et à des restrictions d’accès aux crédits. Ces difficultés financières notables ajoutées à des marges décevantes sur la dernière campagne contraignent les producteurs à privilégier des cultures à bas coûts. « Nos équipes présentes en Ukraine évaluent le coût de production d’un hectare de maïs 50 % plus élevé que pour les autres céréales et oléagineux cultivés dans le pays », explique Michel Portier.
A cela s’ajoutent les risques climatiques : « alors que les semis de maïs débutent à peine sur les bords de la mer Noire, le déficit hydrique est de 50 % sur les derniers mois, ajoute Michel Portier. Si la pluie se fait trop attendre, la récolte de maïs sera d’autant plus affectée».
Plus d'articles du même thème
-
Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
Lors d’une conférence de presse, le président du directoire de BPCE et président du conseil d’administration de Natixis, a indiqué « attendre la stabilisation de la chaîne actionnariale de Generali ». Il a souligné que le projet respectait les souverainetés nationales. -
PARTENARIAT
Livre blanc : La gestion du cycle de vie des fonds, réponse aux enjeux opérationnels de la production documentaire
Un livre blanc réalisé en partenariat par L’AGEFI et OUTSCALE - Dassault Systèmes réunissant les témoignages de professionnels expérimentés, et souvent précurseurs, qui partagent leurs constats et leurs initiatives concrètes. -
Thierry Cahierre quitte Redevco
Il était président de Redevco France depuis près de 14 ans et Chief Operating Officer Real Estate pour le groupe immobilier en charge de la gestion des investissements, des actifs et de la stratégie ESG depuis 2021.

ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
- L’AMF suspecte des pratiques de «bouilloire» sur le titre Mexedia
- L’exonération du régime mère-fille dépasse le seul cadre de l’impôt sur les sociétés
- Les notaires veulent accorder un droit immédiat aux héritiers sur les dividendes
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street portée par l’espoir d’une baisse des taux et les progrès commerciaux avec la Chine
Washington - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, portée par la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) dès mercredi, les investisseurs accueillant également avec optimisme l’avancée des négociations commerciales entre Washington et Pékin. Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,16%, l’indice Nasdaq avançait de 0,46% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%. Nasdaq © Agence France-Presse -
« Aucun regret » : les manifestants népalais blessés fiers d'avoir porté le changement
Katmandou - Le 8 septembre, l’étudiant Aditya Rawal a vu 14 personnes tomber devant lui sous les balles de la police près du Parlement népalais où il manifestait contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption du gouvernement. Il s’est précipité, les mains en l’air, pour aider l’un de ses camarades quand il a été lui-même atteint à un bras et au ventre. «J’avais entendu quelque part qu’en levant les deux mains, ils ne nous tireraient pas dessus», raconte à l’AFP ce jeune spécialiste de marketing numérique de 22 ans, depuis son lit d’un hôpital de la capitale Katmandou. «Mais j'étais leur cible», ajoute-t-il. Ce lundi-là, Aditya Rawal avait rejoint le cortège de milliers de jeunes, réunis sous la bannière de la «Génération Z», qui dénonçaient un gouvernement à leur yeux corrompu et incapable de satisfaire leurs exigences, notamment en matière d’emploi. Plus de 20% des jeunes Népalais de 15 à 24 ans sont au chômage, selon les estimations de la Banque mondiale. «Il y avait eu beaucoup de manifestations auxquelles participaient des personnes plus âgées, mais lors de la nôtre, ils ont eu recours à des armes à feu», se désole-t-il. Au lendemain de la manifestation, la colère s’est prolongée dans les rues de la capitale, où les principaux symboles du pouvoir - Parlement, bâtiments gouvernementaux, résidences d'élus - ont été incendiés ou détruits. Selon le dernier bilan officiel, ces émeutes, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie au Népal en 2008, ont fait au moins 72 morts. Et 191 blessés étaient encore hospitalisés dimanche, comme Aditya Rawal. Le Premier ministre KP Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner, remplacé vendredi par l’ex-cheffe de la Cour suprême Sushila Kalki, 73 ans, à la tête d’un gouvernement provisoire jusqu’aux élections prévues le 5 mars 2026. «Du courage» L’infirmière Usha Khanal, 36 ans, raconte avoir soigné des blessés avec des gants «imbibés de sang» au milieu des gaz lacrymogènes tirés à proximité par les forces de l’ordre. L’hôpital public de Katmandou a admis 458 manifestants blessés, six y sont morts dont quatre âgés de moins de 30 ans. «Nous voulons un gouvernement transparent, sans corruption et pas une dictature», met en garde Aditya Rawal. «S’il n’y a pas de changement, nous avons encore le temps de nous battre.» La cousine d’Aditya Rawal, Puja Kunwar, 20 ans, reste à son chevet depuis lundi. «Il a agi pour notre pays», assure la jeune femme, «cela me donne vraiment du courage». Dans le même service, Subash Dhakal, un manifestant de 19 ans grièvement blessé aux genoux, a été informé par ses médecins. Il devra rester alité pendant six mois. Les sacrifices des victimes «ne doivent pas être vains», souligne-t-il. «Ce que nous avons fait a fait tomber le gouvernement et permis d’en nommer un autre (...) nous ne voulons pas que le pays retourne en arrière». Sa mère enseignante dans une école publique, Bhawani Dhakal, 45 ans, lui avait donné de l’argent pour rejoindre en bus les manifestations depuis leur ville natale, à 30 km de Katmandou. Elle raconte avoir elle-même manifesté, il y a quelques mois, avec des collègues contre un projet de loi sur l'éducation. Sans résultat. «C’est incroyable qu’ils aient réussi à susciter un tel changement en seulement vingt-quatre heures», se félicite-t-elle. «Nos enfants ont fait partir tous les dirigeants corrompus.» Subash Dhakal est tout aussi fier. «Je n’ai aucun regret,» affirme-t-il. «Je ne l’ai pas fait que pour moi mais pour tout le monde, de ma famille à tous les frères. La douleur (de ma blessure) est éphémère, elle aura surtout permis des changements». Glenda KWEK and Anup OJHA © Agence France-Presse -
Tribune libre
Pétition Duplomb : quand une partie de l’opinion dicte son récit à l’agriculture
Ce qui s’ouvre devant le monde agricole est un changement de paradigme : la nécessité d’écrire un récit qui dépasse les clivages et redonne sens à son rôle dans la société