
Epargne: les inégalités femmes – hommes persistent

Les idées reçues ont la vie dure! Une étude de la plateforme de crowdfunding Fundimmo et la société de gestion Atland Voisin, menée par OpinionWay, décrypte les inégalités de genre en matière de finances personnelles (1).
Elle démontre que les femmes ont encore des réticences à gérer leurs investissent. 35% préfèrent déléguer cette tâche à leur compagnon (contre seulement 20% des hommes). Plus de la moitié l’explique par un manque de culture financière. Pour parfaire leurs connaisses en investissement, seules 26% des répondantes disent avoir pu compter sur leurs parents, notamment les jeunes de 18-24 ans (40%). D’autres interlocuteurs sont également sollicités: la famille au sens large (66%), le conjoint (62%), les amis (47%) et les collègues (28%).
Les femmes préfèrent ainsi se tourner vers leurs pairs que recourir à un conseiller en patrimoine. 46% disent ne pas savoir vers quel professionnel se tourner, un sentiment très partagé, toutes catégories d’âges confondues (70% pour les 18-24 ans, 60% pour les 25-34 ans et 54% pour les 35-49 ans).
Une récente étude de la société de gestion BNY Mellon apporte d’autres éléments d’explication (2). Selon le gérant britannique, 42% des Françaises hésiteraient à frapper à la porte d’un conseiller…parce que c’est un homme! Son étude démontre que les femmes se sentent mal à l’aise dans la finance, secteur essentiellement masculin. De la sur-représentativité des hommes aux pratiques des sociétés de gestion qui ignorent majoritairement les femmes, plusieurs éléments expliquent cette gêne. L’étude relève même que les femmes se sentent exclues par le vocabulaire utilisé massivement par le secteur, très centré autour de la performance et du risque, alors même qu’elles recherchent plutôt de la sécurité pour assurer leur avenir.
Les freins à l’investissement féminins
Si historiquement les femmes sont parties avec plusieurs handicaps surleur route pour l’indépendance financière, elles ont réussi à se débarrasser de la plupart des freins légaux. Mais d’autres aspects sont à analyser pour comprendre pourquoi elles investissent moins que les hommes. «Alimentée par un déficit de connaissances, la croyance que l’investissement est réservé aux personnes fortunées conduit les femmes à s’autocensureret la peur du risque affecte également leur réflexion : 68% n’osent pas s’affranchir des placements garantis par crainte de se tromper», explique l’étude deBNY Mellon. Selon la banque américaine,les Françaises estiment à 3.600 euros le revenu nécessaire pour commencer à épargner. Une sommehors de portée de beaucoup d’épargnantes.
Le gestionnaire d’actifs identifie deux autres freins majeurs à l’investissement féminin. Seules 20% des Françaises ont confiance en leur capacité à investir. C’est moins que la moyenne mondiale (20%)et très loin des pays émergents, notamment de l’Inde (47%), suggérant des différences de culture et de rapport à l’argent majeurs. Deuxième frein souligné par les gérants britanniques: l’aversion au risque. Seule 9% des femmes sont prêtes à prendre des risques avec leur argent.
(1) Méthodologie : Étude et analyse réalisées de mai à décembre 2021 sur un échantillon de 2.053 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
(2) Etude menée par BNY Mellon Investment Management auprès de 8.000 personnes sur 16 marchés: Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Chine, Espagne, France, Hong Kong, Inde, Italie, Japon, pays nordiques, (Danemark, Finlande, Norvège et Suède), Royaume-Uni, Singapour, Suisse et États-Unis. 100 sociétés de gestion d’actifs ont également été consultées.
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