DNCA commercialise un fonds midcaps

La société de gestion lance la commercialisation active de son fonds Archer Mid-Cap Europe, Le fonds de stock-picking est géré par Don Fitzgerald qui a rejoint DNCA en septembre 2015
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Les petites et moyennes capitalisations suscitent aujourd’hui de plus en plus d’intérêt de la part des investisseurs. Et il est vrai que depuis le début de l’année, la classe d’actifs s’est plutôt bien comportée. Au début du mois de juillet, par exemple, l’indice Stoxx des petites capitalisations européennes progressait de 9,70% depuis le 1erjanvier et le même indice pour les moyennes capitalisations montait de 8,43%, contre une hausse de 5,12% pour l’indice Stoxx Europe 200 des grandes capitalisations.

DNCA, qui avait décidé depuis l’été 2016 de créer Archer Mid-Cap Europe, un nouveau fonds de moyennes capitalisations (midcaps), lance aujourd’hui sa commercialisation active après l’avoir fait référencer dans plusieurs contrats d’assurance vie. Les valeurs du fonds présentent une capitalisation moyenne de 4milliards d’euros mais le gérant ne s’interdit pas d’investir sur des sociétés de taille plus petite. Il est géré par Don Fitzgerald, passé notamment par Tocqueville Finance et qui a rejoint la société fin 2015.

Sélection de valeur.

A partir d’un univers d’investissement d’environ 800 petites et moyennes valeurs européennes, le gérant concentre son analyse sur les titres répondant à trois critères: les entreprises doivent disposer d’un avantage compétitif durable, les intérêts entre les dirigeants et les actionnaires doivent être alignés et leur valeur intrinsèque –déterminée par le gérant– doit être supérieure à leur prix de marché. «Le fonds ne peut pas être caractérisé comme un fonds purement value car les petites et moyennes capitalisations présentent souvent un biais croissance, mais la valorisation demeure un critère d’investissement très important. Les titres en portefeuille sont moins chers que les marchés actions européens mais de bonne qualité avec un retour sur capital employé plus élevé», précise Don Fitzgerald.

Thématiques.

Parmi les sociétés qu’il passe en revue, le gérant a dégagé plusieurs thèmes qui se retrouvent dans la plupart de ces choix d’investissement. Pour la moitié de son portefeuille, il investit dans des sociétés fortement créatrices de valeur. «Nous cherchons des sociétés très bien positionnées sur des industries de niche avec, si possible, un ratio de retour sur capital employé (Roce) supérieur au coût du capital. Elles doivent pouvoir investir, se développer et disposer de flux de trésorerie (cash-flow) importants», précise le gérant.

Ensuite, un tiers du portefeuille est positionné sur des entreprises en mutation ou en phase de restructuration. «Sur ces sociétés, nous déterminons d’abord s’il existe des obstacles qui pourraient nuire à la bonne conduite du changement et nous cherchons à déceler des actifs ou des potentiels de développement cachés ou pas encore valorisés par le marché», déclare Don Fitzgerald.

Enfin, le gérant investit aussi, pour environ 15% de son portefeuille, sur des sociétés en retournement conjoncturel. «Nous choisissons, pour cette catégorie, des entreprises qui sont solides mais en bas de cycle et dont les résultats devraient se normaliser lors des phases de reprise conjoncturelle.» Actuellement, les secteurs les plus représentés dans son fonds sont les biens industriels (16,8% de l’exposition), la technologie (16,3%), le bâtiment et les matériaux de construction (13,7%) ou encore les services industriels (10,9%).

Potentiel.

Evidemment, après une période de bonne performance des petites et moyennes capitalisations, il est naturel de s’interroger sur l’opportunité d’investir aujourd’hui sur cette classe d’actifs. A cette question, le gérant répond que «la valorisation des moyennes valeurs comparée à celle des grandes valeurs reste légèrement en dessous de sa moyenne historique sur 10ans».

Il estime en outre que, sur le long terme, les petites et moyennes capitalisations recèlent de la valeur car «ces marchés ne sont pas parfaitement efficients, en partie parce que les petites entreprises et celles de taille moyenne sont souvent suivies par un nombre restreint d’analystes. Il est donc possible de tirer parti de ces inefficiences».

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