
L’assurance vie progresse et le PER s’envole

La collecte nette de l’assurance vie est positive pour le mois de mars (+1 milliards d’euros), tirée (+2,1 milliards d’euros) par les unités de compte (UC). Si les chiffres sont en-deça de ceux de février, le bilan du 1er trimestre est clairement positif : +4,4 milliards d’euros de collecte nette, +7,7 milliards d’euros sur le seul segment des UC.
Les cotisations sont en hausse de 40 % (12,7 milliards d’euros) par rapport à mars 2020 - marqueur chronologique du premier confinement- mais aussi de 3 %par rapport à mars 2019. Les prestations versées sont également supérieures à celles de mars 2020, avec 11,6 milliards d’euros contre 11,3 milliards d’euros.
Frack Le Vallois, directeur général de la FFA, s’est félicité de l’implication de son secteur dans l'économie réelle :«Avec 60% des placements des assureurs vie investis dans des actifs d’entreprises, ce sont 1400 milliards d’euros qui sont injectés dans le financement de l’économie productive. Le programme «Relance Durable France», la promotion des fonds labellisés «Relance» et le lancement du Fonds prêts participatifs «Relance» sont les marqueurs du rôle moteur de l’assurance dans la reprise économique.»
Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne, remarque que si l’assurance-ve enregistre son quatrième mois de collective positive consécutive, le résultatest «néanmoins en retrait par rapport à ceux de janvier et février (respectivement 1,9 et 1,4 milliard d’euros) ». Or, le mois de mars est traditionnellement favorable à l’assurance vie.« Au cours de ces quinze dernières années, le premier produit financier des Français n’a trébuché qu’à deux reprises, en 2012, l’année horribilis et en 2020 au début de la pandémie», rappelle Philippe Crevel. Le directeur du cercle de l'épargne envisage une progression de la collecte en fin d’année sous réserve de la confirmation de la reprise économique :« Les arbitrages entre consommation/épargne longue/épargne courte seront réalisés au cours du second semestre », prédit-il.
Les chiffres du PER explosent
Reste que la vedette de ce mois de mars est bien le nouveau favori des assureurs, le Plan d'épargne retraite (PER). Par rapport au mois de février, ce dernier affiche une progression de +326 % en matière de cotisations (443 millions d’euros) et de +156 % en nombre de nouveaux assurés (64.000).
Le PER affiche un potentiel de croissance certain, mais du chemin reste à fairesi l’on compare son encours global (18milliards d’euros) a celui des contrats d’assurance-vie de 1.812 milliards d’euros fin mars (+ 4% sur un an).
Plus d'articles du même thème
-
L’assurance-vie accuse le coup après un été en demi-teinte
Le support d’épargne affiche pour le deuxième mois consécutif une décollecte nette supérieure à un milliard d’euros. Les cotisations sur les unités de compte faiblissent comparées à la même période en 2022. -
L'actionnaire d'Eurovita rachète les obligations émises par la compagnie italienne
Cinven rachète 160 millions d’euros de dette Eurovita au fonds souverain GIC et à d’autres investisseurs pour avancer dans le processus de liquidation de l’assureur-vie italien. -
La Carac absorbe Ageas France
Le nouveau groupe représente 13 milliards d'euros d'encours en assurance-vie et retraite.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Les banquiers centraux jettent un froid sur le marché européen des ETF obligataires
Contenu de nos partenaires
-
A boulets rouges
Sophie Binet déclare la guerre aux patrons
La nouvelle secrétaire générale de la CGT joue le rapport de force face aux chefs d'entreprise tant dans les réunions ministérielles que sur les piquets de grève -
Editorial
Climat: le difficile numéro d’équilibrisme du Président
Le chef de l’Etat a beau promettre du concret, de la simplicité, du «positif», la transition écologique est comme le courant électrique : on va invariablement de la borne «plus» vers la borne «moins» -
Tambouille
Loi de programmation des finances publiques: la majorité embarrassée par l'aide du RN
Le parti de Marine Le Pen pourrait s'abstenir sur la LPFP, devenant de fait un allié incontournable de la majorité. Celle-ci réfléchit à l’option d'un 49.3, gênée par l'idée d'afficher une victoire grâce au RN